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« Ma retraite cathodique était un échec. La télé ne rend pas seulement con, elle rend surtout malheureux. J'en suis venu à penser que les derniers hommes étaient ceux qui se passaient de télévision. Je suis monté au premier étage de la tour Eiffel et j'ai balancé mon Philips coins carrés. Le monde est vaste et accessible. J'ai vendu mon sofa et j'ai acheté un billet d'avion. »Lassé d'être un légume cynique observant négligemment le chaos contemporain, le narrateur part vérifier qu'un autre monde est possible.
Sur les routes de l'Amérique latine et des États-Unis, il croise des travellers égarés, des rebelles zapatistes, des stars d'Hollywood, des chamanes foireux, pas mal de cinglés et un peu d'amour. Comment prendre ce monde au sérieux ? Y a-t-il un ordre caché dans le bordel ambiant ?
gringoland
Fuyant la compagnie des Cons, Valentin s’enferme chez lui et regarde la télé avec son chien. Le jour où celui-ci meurt, lassé de sa propre lassitude, il jette tout par la fenêtre et part loin. J’ai vendu mon sofa et j’ai acheté un billet d’avion. Nous le suivons au Mexique, à la rencontre de gens totalement improbables…. Ce voyage a le goût des années post-soixantuitardes. Valentin se promène, effleure la vie des autochtones comme tout bon Gringo qu’il et qu’il restera, le tout bien arrosé d’alcool, de fumettes et autres substances illégales !!!
Il parcourt l’Amérique du Sud, fais une incursion à Sans Francisco et Los Angeles, mais toujours en compagnie de ses « amis » plus vrais que nature. Est-ce un roman sur les clichés ? car ce bouquin en est plein. Cela agace un peu beaucoup lorsque l’on quitte le second degré. Tous les personnages sont trop fils de bonne famille, hippie, écolo, trop gringos….
Les rencontres selon les points cardinaux, sur le Zocal, étaient de bon augure, mais la suite m’a déçue. Avec ses élucubrations sur le mondialisme, les méfaits du tourisme et du capital réunis, de la corruption…. Valentin nous assène des vérités archi-éculées.
Je dois reconnaître un style enlevé, vivant et alerte. Quelques belles pépites qui m’ont permis de ne pas terminer ce livre comme un pensum. Comme c’est son premier livre, je lui donne le bénéfice de la première fois et je relirai un autre bouquin de Julien Blanc-Gras