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« Elle a mon âge. Ses yeux clairs ont peu dormi. Elle est jolie, perdue dans sa solitude. Elle doit porter un peu de rouge à lèvres mais c'est discret. Comme elle. Une fille invisible au rouge à lèvres discret. Elle me rappelle ma mère ; des bribes de ma mère. Sa douceur. Sa mélancolie. Sa fragilité. Comme un puzzle, si tu veux, les morceaux du bord. Avec un grand vide au milieu. »
Adam a dix-sept ans et vient de tomber amoureux, là, sur le quai de la gare de Clapham Junction, à deux pas de cet immeuble de la banlieue de Londres où la vie est devenue si sombre.
Cette fille aux yeux clairs est comme une promesse, celle d'un ailleurs, d'une vie de l'autre côté de la voie ferrée, du bon côté. Mais comment apprendre à aimer quand depuis son enfance on a connu plus de coups que de caresses ? Comment choisir les mots, comment choisir les gestes ?
Mais avant tout, il faut la retrouver...
Après une enfance parisienne, le franco-britannique Olivier Dorchamps a vécu à Washington et à Londres.
Il vit aujourd'hui à Nice.
Ceux que je suis, son premier roman paru en 2019, a remporté treize prix littéraires, dont plusieurs prix lycéens.
Fuir l'Eden.
Londres aujourd'hui, au-delà du rail, dans un de ces quartiers bouffés d'abandon, un frère, une sœur et l’Eden Tower qui croque les horizons vacillants.
Une Tragédie sociale gonflée d’amour, de rage et d’espoir, peinture urbaine riche d’évocations, d’amitiés, d’existences sur le fil qui cherchent à s’extraire, d’un monde, et d’une histoire, lardée de misère et de violences, de frontières invisibles, qui vous enserrent comme un étau.
Un récit d’apprentissage extrêmement touchant, débordant d’humanités, puissant des sociologies qu’il explore, des douleurs qu’il arpente, des chemins qu’il dessine dans les ronces du temps, les marges et les possibles d’une modernité écrasante.
De ces romans percés d’ombres et de promesses qui vous agrippent définitivement, intime, social et politique, avec une intelligence fine et sensible, féroce et poignante, comme une bobine d'un bon Ken Loach, le cœur battant, des images plein la caboche.