Enfance

La réédition du premier volume de la trilogie romanesque autobiographique d'un des plus grands écrivains russes. Réédition d'un grand classique de la littérature russe La mort de son père : tel est le premier souvenir d'Alexis Pechkov, dit Aliocha. Ainsi commence la nouvelle vie du jeune garçon, qui verra défiler une série de personnages singuliers : la grand-mère pleine d'abnégation, le grand-père autoritaire, les oncles têtus, les préparatifs du remariage de la mère...
Tous laisseront une empreinte indélébile sur le caractère de l'enfant, le guidant, parfois avec violence, parfois avec tendresse, dans les premières années de son éveil au monde. Tolstoï, aussi bien que Lénine, avait pressé Gorki de raconter son enfance. C'est à Capri, durant l'hiver 1913, se croyant condamné par la maladie, qu'il entreprit d'écrire le récit de ses jeunes années. Non à la manière nostalgique de Tolstoï, mais en peignant le climat de misère et de cruauté humaine dans laquelle il avait grandi.
Certains voudront y voir le roman de formation d'une âme de révolutionnaire. Car Aliocha est bien, dira Rosa Luxemburg, " un louveteau traqué montrant ses crocs au destin ". Chef-d'ouvre de la littérature russe, Enfance est le tableau d'un milieu et d'une époque, vus par un regard d'enfant. " Les portraits de chaque personnage, notamment du grand-père et de la grand-mère, le ton des dialogues, le rendu des moindres détails, la précision des gestes, un accent inimitable de vérité emplissent ces pages empreintes de tristesse et d'émotion d'une inoubliable plénitude de vie et nous permettent de fraterniser avec des êtres qui nous sont extrêmement opposés ", écrira André Gide.