Décider en incertitude. Les cas d'une technologie à risques et de l'épidémie d'hépatite C

Par : Jean-Noël Jouzel, Dorothée Landel, Pierre Lascoumes

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  • Nombre de pages216
  • FormatPDF
  • ISBN2-296-41787-6
  • EAN9782296417878
  • Date de parution01/11/2005
  • Copier Coller01 page(s) autorisée(s)
  • Protection num.Digital Watermarking
  • Taille7 Mo
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

Beaucoup d'acteurs publics ont la nostalgie des choix tranchés. Aujourd'hui, la décision serait devenue lourde voire impossible. Il faut la préparer en amont, l'étayer, l'amender en cours d'élaboration, la justifier auprès de multiples publics, la laisser ouverte à des évolutions futures, etc. L'accumulation de ces exigences est accentuée par les contextes d'incertitude qui demandent à la fois prudence et action.
Enfin, l'existence de dangers collectifs et leur complexité due à l'urgence et à la technicité mettent particulièrement à l'épreuve les modes de décision classiques. Une question se pose donc de plus en plus fréquemment dans quelle mesure une controverse publique rend-elle la décision plus difficile, ou au contraire est-elle un moyen de la préparer et de la solidifier ? Cet ouvrage contribue à répondre à cette question à travers l'étude de deux exemples de décision inattendue : l'une parce qu'elle semblait prévisible s'inscrivant dans une procédure bien formatée, l'autre parce qu'elle semblait s'imposer au vu d'une urgence.
Mais dans les deux cas la décision attendue échoue : le premier est une décision " contre-intuitive " qui concerne un projet innovant d'usine dans le Finistère. Celle-ci présentait toutes les garanties techniques possibles, résolvait un problème local majeur (élimination des lisiers excédentaires) et disposait du soutien d'une vaste coalition d'acteurs. Mais un télescopage inattendu avec la catastrophe d'AZF à Toulouse déstabilise radicalement un processus qui semblait joué d'avance.
Le second est une " décision molle ", qui alterne des séquences de non-décision avec des mesures minimales malgré une urgence sanitaire qui ne le devient jamais politiquement. Il s'agit de l'épidémie d'hépatite C qui touche aujourd'hui plus de 500 000 personnes, mais qui est restée depuis vingt ans un enjeu latent, un problème public silencieux.
Beaucoup d'acteurs publics ont la nostalgie des choix tranchés. Aujourd'hui, la décision serait devenue lourde voire impossible. Il faut la préparer en amont, l'étayer, l'amender en cours d'élaboration, la justifier auprès de multiples publics, la laisser ouverte à des évolutions futures, etc. L'accumulation de ces exigences est accentuée par les contextes d'incertitude qui demandent à la fois prudence et action.
Enfin, l'existence de dangers collectifs et leur complexité due à l'urgence et à la technicité mettent particulièrement à l'épreuve les modes de décision classiques. Une question se pose donc de plus en plus fréquemment dans quelle mesure une controverse publique rend-elle la décision plus difficile, ou au contraire est-elle un moyen de la préparer et de la solidifier ? Cet ouvrage contribue à répondre à cette question à travers l'étude de deux exemples de décision inattendue : l'une parce qu'elle semblait prévisible s'inscrivant dans une procédure bien formatée, l'autre parce qu'elle semblait s'imposer au vu d'une urgence.
Mais dans les deux cas la décision attendue échoue : le premier est une décision " contre-intuitive " qui concerne un projet innovant d'usine dans le Finistère. Celle-ci présentait toutes les garanties techniques possibles, résolvait un problème local majeur (élimination des lisiers excédentaires) et disposait du soutien d'une vaste coalition d'acteurs. Mais un télescopage inattendu avec la catastrophe d'AZF à Toulouse déstabilise radicalement un processus qui semblait joué d'avance.
Le second est une " décision molle ", qui alterne des séquences de non-décision avec des mesures minimales malgré une urgence sanitaire qui ne le devient jamais politiquement. Il s'agit de l'épidémie d'hépatite C qui touche aujourd'hui plus de 500 000 personnes, mais qui est restée depuis vingt ans un enjeu latent, un problème public silencieux.