Prix littéraire de La Mamounia

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  • Nombre de pages240
  • FormatePub
  • ISBN978-2-07-264666-9
  • EAN9782072646669
  • Date de parution07/01/2016
  • Protection num.Adobe DRM
  • Taille1 Mo
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurEditions Gallimard

Résumé

"Une semaine qu'elle tient. Une semaine qu'elle n'a pas cédé. Adèle a été sage. En quatre jours, elle a couru trente-deux kilomètres. Elle est allée de Pigalle aux Champs-Élysées, du musée d'Orsay à Bercy. Elle a couru le matin sur les quais déserts. La nuit, sur le boulevard Rochechouart et la place de Clichy. Elle n'a pas bu d'alcool et elle s'est couchée tôt. Mais cette nuit, elle en a rêvé et n'a pas pu se rendormir.
Un rêve moite, interminable, qui s'est introduit en elle comme un souffle d'air chaud. Adèle ne peut plus penser qu'à ça. Elle se lève, boit un café très fort dans la maison endormie. Debout dans la cuisine, elle se balance d'un pied sur l'autre. Elle fume une cigarette. Sous la douche, elle a envie de se griffer, de se déchirer le corps en deux. Elle cogne son front contre le mur. Elle veut qu'on la saisisse, qu'on lui brise le crâne contre la vitre.
Dès qu'elle ferme les yeux, elle entend les bruits, les soupirs, les hurlements, les coups. Un homme nu qui halète, une femme qui jouit. Elle voudrait n'être qu'un objet au milieu d'une horde, être dévorée, sucée, avalée tout entière. Qu'on lui pince les seins, qu'on lui morde le ventre. Elle veut être une poupée dans le jardin de l'ogre." Prix littéraire de la Mamounia 2015
"Une semaine qu'elle tient. Une semaine qu'elle n'a pas cédé. Adèle a été sage. En quatre jours, elle a couru trente-deux kilomètres. Elle est allée de Pigalle aux Champs-Élysées, du musée d'Orsay à Bercy. Elle a couru le matin sur les quais déserts. La nuit, sur le boulevard Rochechouart et la place de Clichy. Elle n'a pas bu d'alcool et elle s'est couchée tôt. Mais cette nuit, elle en a rêvé et n'a pas pu se rendormir.
Un rêve moite, interminable, qui s'est introduit en elle comme un souffle d'air chaud. Adèle ne peut plus penser qu'à ça. Elle se lève, boit un café très fort dans la maison endormie. Debout dans la cuisine, elle se balance d'un pied sur l'autre. Elle fume une cigarette. Sous la douche, elle a envie de se griffer, de se déchirer le corps en deux. Elle cogne son front contre le mur. Elle veut qu'on la saisisse, qu'on lui brise le crâne contre la vitre.
Dès qu'elle ferme les yeux, elle entend les bruits, les soupirs, les hurlements, les coups. Un homme nu qui halète, une femme qui jouit. Elle voudrait n'être qu'un objet au milieu d'une horde, être dévorée, sucée, avalée tout entière. Qu'on lui pince les seins, qu'on lui morde le ventre. Elle veut être une poupée dans le jardin de l'ogre." Prix littéraire de la Mamounia 2015

Avis libraires
Commentaires laissés par les libraires

1 Coup de cœur
de nos libraires
Marion LiévalDecitre Grenoble
4/5
Un premier roman d'une grande maîtrise
Leïla Slimani a l'art de s'emparer de thèmes dérangeants. Avec "Chanson douce", qui relève le défi de traiter sans complaisance ni sensationnalisme du meurtre de deux petits enfants par leur nourrice, elle a reçu le prix Goncourt, mais son premier roman "Dans le jardin de l'ogre" n'est pas en reste. Adèle souffre d'une addiction au sexe, à la conquête, elle se frotte aux hommes à s'en faire mal, à y laisser des plumes. Elle s'efforce de mener une vie normale auprès de son mari et de son fils, de s'intéresser à eux, à son travail, mais rien d'autre ne trouve pourtant d'intérêt à ses yeux que ces hommes qu'elle consomme à un rythme de plus en plus frénétique. A mesure qu'Adèle se noie dans ses mensonges et flirte avec ses limites, le sentiment d'oppression grandit chez le lecteur... D'une écriture ciselée, Leïla Slimani signait là une entrée fracassante dans le monde de la littérature.
Leïla Slimani a l'art de s'emparer de thèmes dérangeants. Avec "Chanson douce", qui relève le défi de traiter sans complaisance ni sensationnalisme du meurtre de deux petits enfants par leur nourrice, elle a reçu le prix Goncourt, mais son premier roman "Dans le jardin de l'ogre" n'est pas en reste. Adèle souffre d'une addiction au sexe, à la conquête, elle se frotte aux hommes à s'en faire mal, à y laisser des plumes. Elle s'efforce de mener une vie normale auprès de son mari et de son fils, de s'intéresser à eux, à son travail, mais rien d'autre ne trouve pourtant d'intérêt à ses yeux que ces hommes qu'elle consomme à un rythme de plus en plus frénétique. A mesure qu'Adèle se noie dans ses mensonges et flirte avec ses limites, le sentiment d'oppression grandit chez le lecteur... D'une écriture ciselée, Leïla Slimani signait là une entrée fracassante dans le monde de la littérature.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

4.5/5
sur 2 notes dont 2 avis lecteurs
une addiction
Ayant été conquise par Chanson douce, j'ai enchaîné sur le premier roman de cet auteur. Adèle est journaliste, mariée et mère d'un petit garçon mais son quotidien l'ennuie et son mari ne lui offre qu'un quotidien sans passion. Elle collectionne les aventures d'un soir afin de satisfaire son corps qui a besoin de sexe. Jusqu'au jour où son mari découvre son secret.... Un premier livre réussi
Ayant été conquise par Chanson douce, j'ai enchaîné sur le premier roman de cet auteur. Adèle est journaliste, mariée et mère d'un petit garçon mais son quotidien l'ennuie et son mari ne lui offre qu'un quotidien sans passion. Elle collectionne les aventures d'un soir afin de satisfaire son corps qui a besoin de sexe. Jusqu'au jour où son mari découvre son secret.... Un premier livre réussi
Superbe premier roman
Dès les premiers mots, je suis dans le bain (cf. la 4ème de couverture) et quel bain !! Les mots ne se cachent pas derrière des ellipses, ils sont là, crus, durs, violents, froids. J’ai quelque peu peiné au début, puis je n’ai pas pu lâcher le livre. Une Madame Bovary revisitée à la sauce DSK, une Belle de jour puissance 100, enfin bref, une dévoreuse d’hommes du côté sexe, le sentiment, elle s’en moque. Mariée à un médecin qui bosse dur, peu enclin aux ébats amoureux et mère d’un petit Lucien qu’elle ne sait aimer. « Lucien est un poids, une contrainte dont elle a du mal à s’accommoder. Adèle n’arrive pas à savoir où se niche l’amour pour son fils au milieu de ses sentiments confus. » En écrivant cette chronique, j’ai en tête la chanson de Marie-Paule Belle où le sexe est joyeux, la nymphomanie gaie. Adèle, Son addiction au sexe ne la rend pas heureuse. Sauf peut-être la période de « chasse ». Toujours il lui faut mentir, toujours jouer la comédie, trouver des plans pour faire garder Lucien et mentir à son mari, toujours cette peur de la grossesse, du SIDA, se contenir devant les autres pour ne pas se laisser deviner. Elle mène une vie de toxicomane qui ne peut faire autrement que subir ses pulsions. Adèle, super active dans sa sexualité est atone dans la vie courante. Elle m’a donnée l’impression d’une algue qui se laisse flotter au fil du courant. Son métier de journaliste ne lui plaît pas, elle ne cuisine pas, ne s’intéresse à rien ni mari, ni fils, rien. Elle se cogne aux murs d’une vie qu’elle a voulue pour faire comme tout le monde. Seule sa mère a deviné la bête qui est en elle. Je pense qu’elle sait exactement de quoi elle parle car je la devine comme Adèle. Un premier roman cru, violent, désespéré mais jamais voyeur, ni accrocheur, et, surtout pas, érotique. Avec son écriture clinique mais vive Leïla Slimani s’impose dans le monde littéraire et c’est une très bonne chose.
Dès les premiers mots, je suis dans le bain (cf. la 4ème de couverture) et quel bain !! Les mots ne se cachent pas derrière des ellipses, ils sont là, crus, durs, violents, froids. J’ai quelque peu peiné au début, puis je n’ai pas pu lâcher le livre. Une Madame Bovary revisitée à la sauce DSK, une Belle de jour puissance 100, enfin bref, une dévoreuse d’hommes du côté sexe, le sentiment, elle s’en moque. Mariée à un médecin qui bosse dur, peu enclin aux ébats amoureux et mère d’un petit Lucien qu’elle ne sait aimer. « Lucien est un poids, une contrainte dont elle a du mal à s’accommoder. Adèle n’arrive pas à savoir où se niche l’amour pour son fils au milieu de ses sentiments confus. » En écrivant cette chronique, j’ai en tête la chanson de Marie-Paule Belle où le sexe est joyeux, la nymphomanie gaie. Adèle, Son addiction au sexe ne la rend pas heureuse. Sauf peut-être la période de « chasse ». Toujours il lui faut mentir, toujours jouer la comédie, trouver des plans pour faire garder Lucien et mentir à son mari, toujours cette peur de la grossesse, du SIDA, se contenir devant les autres pour ne pas se laisser deviner. Elle mène une vie de toxicomane qui ne peut faire autrement que subir ses pulsions. Adèle, super active dans sa sexualité est atone dans la vie courante. Elle m’a donnée l’impression d’une algue qui se laisse flotter au fil du courant. Son métier de journaliste ne lui plaît pas, elle ne cuisine pas, ne s’intéresse à rien ni mari, ni fils, rien. Elle se cogne aux murs d’une vie qu’elle a voulue pour faire comme tout le monde. Seule sa mère a deviné la bête qui est en elle. Je pense qu’elle sait exactement de quoi elle parle car je la devine comme Adèle. Un premier roman cru, violent, désespéré mais jamais voyeur, ni accrocheur, et, surtout pas, érotique. Avec son écriture clinique mais vive Leïla Slimani s’impose dans le monde littéraire et c’est une très bonne chose.
  • Passionnant
  • dur
  • Surprenant

Leïla Slimani est une journaliste et femme de lettres qui vit le jour le 3 octobre 1981 à Rabat, au Maroc. Elle s’est fait un nom grâce à son engagement féministe et à sa plume acérée qui lui a valu, dès la publication de son deuxième roman « Chanson douce », de recevoir l’illustre prix Goncourt en 2016.

Famille et parcours intellectuel

Leïla Slimani est née dans une famille aisée et a grandi au cœur de la capitale marocaine. Sa mère, mi-alsacienne et algérienne, est alors médecin ORL, une des pionnières du pays. Son père, lui, est un banquier et ancien haut-fonctionnaire d'État. Tous deux sont deux amoureux de l’expression française et éduquent leurs trois filles avec cette affiliation culturelle. Par ailleurs, Leïla suivra ses cours au lycée français Descartes à Rabat.

Après avoir obtenu son baccalauréat en 1999, elle s’installe à Paris pour suivre des études littéraires puis est diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris. Passionnée de théâtre, elle s'inscrit au Cours Florent pour s’essayer au métier de comédienne. Ayant une appétence particulière pour la communication et les médias, elle poursuit son cursus et ressort diplômée de L’École supérieure de commerce de Paris.

Tournant littéraire et consécration

En 2008, Leïla Slimani rejoint le magazine “ Jeune Afrique ” et y travaillera durant quatre ans. Elle y abordera de multiples questions touchant l’Afrique du Nord. Ce sera également pour elle le moyen d’assouvir sa soif intense de voyages et de rencontres. Cette même année, elle épousera son mari banquier, avec qui elle a deux enfants.

En 2012, elle quitte le journal, mais reste tout de même pigiste, afin de se consacrer à ce qui l’a toujours fait vibrer : la littérature. En 2013, elle signe son tout premier manuscrit, « La baie de Dakhla : Itinérance enchantée entre mer et désert », qui est rejeté par les maisons d’édition. S’ensuit un stage de deux mois, auprès de l’éditeur Jean-Marie Laclavetine. Ce sera pour le moins prolifique, puisque s’en suivra en 2014 la publication du roman « Dans le jardin de l’ogre ». Ce texte brillant traite le sujet subversif de l’addiction féminine au sexe. Cette fois, le succès est au rendez-vous, l’ouvrage sera salué par la critique et pressenti pour le prix de Flore de 2014.

Son coup d’essai remarqué se transforme en coup de maître avec la parution, en 2016, de « Chanson Douce », aux éditions Gallimard. Il se verra attribuer le prestigieux Prix Goncourt et sera adapté au cinéma, incarné par Karin Viard et Leïla Bekhti.

Leïla Slimani est, entre autres honneurs, choisie pour être la représentante personnelle du président Emmanuel Macron pour la francophonie en 2017. Ce titre lui permet de siéger au Conseil permanent de l’Organisation internationale de la francophonie. En revanche, elle refusera le poste de ministre de la Culture qui lui est alors proposé.

Une artiste féministe et engagée

Leïla met sa plume aiguisée au service de la femme et de l’humain en général. Pétrie de lectures féministes signées Virgina Woolf ou encore Simone de Beauvoir, elle s’inscrit dans cette tradition engagée avec un style précis, incisif, mais non moins empli de poésie. En 2016, elle s’attaque au sujet sensible de la nymphomanie féminine à travers le livre “Dans le jardin de l’ogre ”. Sa liberté de style et de sujet est encensée, tandis que d’autres lui reprocheront de tomber dans le sensationnalisme gratuit. Qu’importe, Leïla trace sa route littéraire.

2016, c’est aussi l’année du livre « Le diable est dans les détails ». Dans ce recueil de textes écrits pour le journal hebdomadaire “ 1”, elle abordera, entre autres, la question de l’intégrisme, de la violence, des attentats, et autres sujets de société brûlants.

À la fois admirée et décriée, l’écrivaine ne s’interdit rien, pas même de parcourir le Maroc en quête de témoignages pour créer son ouvrage “Sexe et mensonges : La vie sexuelle au Maroc”. Elle défraie la chronique de 2017 une nouvelle fois avec le roman graphique “Paroles d’honneur”, qui a fait couler beaucoup d’encre. Avec Leïla Slimani, ce qui était caché et censuré est soudain raconté et valorisé, quitte à choquer.

Elle reçoit, cette même année, le titre honorifique d’Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres, qui récompense les personnes permettant de faire rayonner la culture française à travers les frontières.

L’influence de la journaliste dépasse le cadre littéraire et lui permet de se faire la porte-parole de groupes humains marginalisés qui n’ont pas voix au chapitre. Elle reçoit par exemple le “Out d’or” de la part de l’Association des journalistes LGBT en 2017, suite à sa prise de position face à la pénalisation de l’homosexualité au Maroc.

Leïla Slimani continue à s’imposer de manière fulgurante dans le paysage culturel et politique de la France et du Maroc. Elle incarne une figure littéraire forte et engagée qui a déjà marqué son époque.

Chanson douce
4.5/5
3.6/5
Leïla Slimani
Poche
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Chanson douce
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Leïla Slimani
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