C’est dans un style clair, qu’Agnès Desarthe nous parle de la douleur de la mort, du manque.
Tout comme dans « mangez-moi », c’est un personnage avec un lourd passé ressenti comme une faute originelle, un personnage entre deux eaux qui semble se laisser porter par la vague. Jérôme ne sait pas exprimer ses sentiments ni même s’exprimer tout court malgré son métier d’agent immobilier. Un homme maladroit mais si séduisant aux dires de Vilno Smith une cliente anglaise, pardon, écossaise, tombée sous le charme.
La description des paysages m’a ramené à un autre auteur de
l’est : Philippe Claudel
Agnès Desarthe nous sert des paraboles : l’enfant des bois, le prénom de Jérôme, Rosy, plantureux substitut maternel. L’inspecteur Cousinet, révélateur, lui dévoilera son passé pour mieux le faire renaître à la vie.
J’ai beaucoup aimé ce bouquin et je le relirai avec plaisir. Je pense que je vais l’inscrire comme coup de cœur
Un père en questionnement
J'ai lu ce livre car j'avais été enchantée par "Mangez moi" mais je suis un peu déçue. Dans la nuit brune se termine de façon assez flou, je reste sur ma faim...
J'ai beaucoup aimé toute la première partie. Agnès Desarthe nous parle du temps du deuil, du bouleversement de la mort d'un jeune. Elle a su décrire ce que peut vivre un adolescent et ce que peut vivre un père, seul face à cette réalité. Jérôme est complétement désemparé face à la mort brutal du petit ami de sa fille Marina. Comment faire face, que faire ? S'engage ensuite pour Jérôme une grande réflexion sur l'existence, sur son existence....
Aux côtés d'un détective à la retraite et d'une femme un peu loufoque, dans des situations parfois très drôles, Jérôme plonge peu à peu dans son passé aux zones obscures. Jérôme, enfant trouvé dans la forêt, va t'il enfin comprendre les secrets sur ses véritables origines ? Plusieurs pistes sont possibles; dommage que l'auteur se soit un peu "emmêlée" sur la fin où des sujets importants aurait pu être traités plus en détails. Il manque juste un petit quelque chose, la fin reste dans la nuit brune...