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Indispensable
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XXe siècle
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Dorothy
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Oscar Crow
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Nick Chopper
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Avram et Eizik
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Elfeba
Claro, c’est le traducteur attitré d’écrivains américains monstrueux et géniaux : Thomas Pynchon, William T. Vollmann, James Flint… C’est aussi pour moi un des meilleurs auteurs français contemporains. La preuve ? Ce dernier roman en date, Cosmoz, qui ne ressemble à rien de ce qu’on peut lire habituellement. Avec une langue folle, expérimentale, et débarrassée de tous ses carcans, Claro nous livre ici sa propre version du début du XXe siècle : le livre commence en 1900, à l’époque où L. Frank Baum écrit son célèbre Magicien d’Oz, et se termine au début des années
1950. Pour ce faire, il détourne une œuvre littéraire un peu mythique, réinterprète ses protagonistes fictifs pour les plonger dans le réel, dans la monstruosité de l’histoire contemporaine. Le lecteur assiste alors à la façon dont le siècle évacue progressivement, et de plus en plus violemment, la question des marginaux, ceux qui sont différents : Dorothy, Oscar Crow, Nick Chopper ou Avram et Eizik sont tous des indésirables dont le monde veut se débarrasser par tous les moyens – y compris même le plus horrible, celui des camps de concentration. Cosmoz est un livre monstre tortueux, une tornade littéraire qui vous emporte, vous essouffle et dont on ne sort pas indemne.
Magistral et puissant
Claro, c’est le traducteur attitré d’écrivains américains monstrueux et géniaux : Thomas Pynchon, William T. Vollmann, James Flint… C’est aussi pour moi un des meilleurs auteurs français contemporains. La preuve ? Ce dernier roman en date, Cosmoz, qui ne ressemble à rien de ce qu’on peut lire habituellement. Avec une langue folle, expérimentale, et débarrassée de tous ses carcans, Claro nous livre ici sa propre version du début du XXe siècle : le livre commence en 1900, à l’époque où L. Frank Baum écrit son célèbre Magicien d’Oz, et se termine au début des années 1950. Pour ce faire, il détourne une œuvre littéraire un peu mythique, réinterprète ses protagonistes fictifs pour les plonger dans le réel, dans la monstruosité de l’histoire contemporaine. Le lecteur assiste alors à la façon dont le siècle évacue progressivement, et de plus en plus violemment, la question des marginaux, ceux qui sont différents : Dorothy, Oscar Crow, Nick Chopper ou Avram et Eizik sont tous des indésirables dont le monde veut se débarrasser par tous les moyens – y compris même le plus horrible, celui des camps de concentration. Cosmoz est un livre monstre tortueux, une tornade littéraire qui vous emporte, vous essouffle et dont on ne sort pas indemne.