Conjurations de la violence. Introduction à la lecture de Georges Bataille
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- Nombre de pages104
- FormatePub
- ISBN2-13-065737-0
- EAN9782130657378
- Date de parution01/01/1981
- Protection num.Digital Watermarking
- Taille17 Mo
- Infos supplémentairesepub
- ÉditeurPresses universitaires de France...
Résumé
Un nouveau mystique : ainsi Sartre dépeignait-il Bataille, coupable à ses yeux de guetter la violence de l'instant au lieu d'appréhender le temps qu'elle fait naître et qui la dépasse. Faut-il être mystique pour se détourner de ce sens que l'histoire se cherche, et qui semble requérir l'engagement de toutes les libertés disponibles pour advenir ? Le débat ouvert par Sartre avait le mérite de se situer au niveau des énoncés.
Les premiers défenseurs de Bataille, par contre, se bornèrent à défendre le sujet d'énonciation, à louer l'artiste souverain contre ses prosaïques détracteurs mais sans oser confronter ses intuitions à leurs certitudes. Bataille, auditeur insolite mais assidu de Kojève et de ses cours d'Introduction à la lecture de Hegel, prenait cependant l'entreprise du sens très au sérieux, et c'est à ce titre qu'il y découvre le paradoxe de toute téléologie qui, de réserver chaque instant pour une fin qui l'éclaire et l'identifie, ne peut que se dissoudre au moment même où sa raison triomphe.
Aussi n'est-ce pas l'apaisement et la réconciliation qu'annonce le crépuscule de l'histoire, mais le retour d'une violence irréductible, d'une dépense immédiate où culminent le ravissement et l'horreur. Bataille donne ainsi naissance à une authentique tragédie où la fatalité défait la sagesse qui cherche à la conjurer. Telle est bien la portée de cette part maudite, tour à tour consacrée et crainte, investie dans la conquête impériale, niée par la loi judaïque, miraculée par la foi chrétienne et que la raison dialectique, dernier avatar de la sagesse, tâche en vain de maîtriser.
D'une pareille fresque généalogique, Bataille a maintes fois, et sous diverses formes, repris le récit : le présent texte tente d'en ressaisir la trame et d'en esquisser le schéma. À l'heure où les lézardes de l'ordre du monde enrayent toute machine révolutionnaire et où, en contrepoint, de nouveaux apôtres pleurent ou appellent la transcendante sécurité des monothéismes, le regard de Georges Bataille, hors de toute complaisance lyrique, se charge d'une implacable lucidité.
Les premiers défenseurs de Bataille, par contre, se bornèrent à défendre le sujet d'énonciation, à louer l'artiste souverain contre ses prosaïques détracteurs mais sans oser confronter ses intuitions à leurs certitudes. Bataille, auditeur insolite mais assidu de Kojève et de ses cours d'Introduction à la lecture de Hegel, prenait cependant l'entreprise du sens très au sérieux, et c'est à ce titre qu'il y découvre le paradoxe de toute téléologie qui, de réserver chaque instant pour une fin qui l'éclaire et l'identifie, ne peut que se dissoudre au moment même où sa raison triomphe.
Aussi n'est-ce pas l'apaisement et la réconciliation qu'annonce le crépuscule de l'histoire, mais le retour d'une violence irréductible, d'une dépense immédiate où culminent le ravissement et l'horreur. Bataille donne ainsi naissance à une authentique tragédie où la fatalité défait la sagesse qui cherche à la conjurer. Telle est bien la portée de cette part maudite, tour à tour consacrée et crainte, investie dans la conquête impériale, niée par la loi judaïque, miraculée par la foi chrétienne et que la raison dialectique, dernier avatar de la sagesse, tâche en vain de maîtriser.
D'une pareille fresque généalogique, Bataille a maintes fois, et sous diverses formes, repris le récit : le présent texte tente d'en ressaisir la trame et d'en esquisser le schéma. À l'heure où les lézardes de l'ordre du monde enrayent toute machine révolutionnaire et où, en contrepoint, de nouveaux apôtres pleurent ou appellent la transcendante sécurité des monothéismes, le regard de Georges Bataille, hors de toute complaisance lyrique, se charge d'une implacable lucidité.
Un nouveau mystique : ainsi Sartre dépeignait-il Bataille, coupable à ses yeux de guetter la violence de l'instant au lieu d'appréhender le temps qu'elle fait naître et qui la dépasse. Faut-il être mystique pour se détourner de ce sens que l'histoire se cherche, et qui semble requérir l'engagement de toutes les libertés disponibles pour advenir ? Le débat ouvert par Sartre avait le mérite de se situer au niveau des énoncés.
Les premiers défenseurs de Bataille, par contre, se bornèrent à défendre le sujet d'énonciation, à louer l'artiste souverain contre ses prosaïques détracteurs mais sans oser confronter ses intuitions à leurs certitudes. Bataille, auditeur insolite mais assidu de Kojève et de ses cours d'Introduction à la lecture de Hegel, prenait cependant l'entreprise du sens très au sérieux, et c'est à ce titre qu'il y découvre le paradoxe de toute téléologie qui, de réserver chaque instant pour une fin qui l'éclaire et l'identifie, ne peut que se dissoudre au moment même où sa raison triomphe.
Aussi n'est-ce pas l'apaisement et la réconciliation qu'annonce le crépuscule de l'histoire, mais le retour d'une violence irréductible, d'une dépense immédiate où culminent le ravissement et l'horreur. Bataille donne ainsi naissance à une authentique tragédie où la fatalité défait la sagesse qui cherche à la conjurer. Telle est bien la portée de cette part maudite, tour à tour consacrée et crainte, investie dans la conquête impériale, niée par la loi judaïque, miraculée par la foi chrétienne et que la raison dialectique, dernier avatar de la sagesse, tâche en vain de maîtriser.
D'une pareille fresque généalogique, Bataille a maintes fois, et sous diverses formes, repris le récit : le présent texte tente d'en ressaisir la trame et d'en esquisser le schéma. À l'heure où les lézardes de l'ordre du monde enrayent toute machine révolutionnaire et où, en contrepoint, de nouveaux apôtres pleurent ou appellent la transcendante sécurité des monothéismes, le regard de Georges Bataille, hors de toute complaisance lyrique, se charge d'une implacable lucidité.
Les premiers défenseurs de Bataille, par contre, se bornèrent à défendre le sujet d'énonciation, à louer l'artiste souverain contre ses prosaïques détracteurs mais sans oser confronter ses intuitions à leurs certitudes. Bataille, auditeur insolite mais assidu de Kojève et de ses cours d'Introduction à la lecture de Hegel, prenait cependant l'entreprise du sens très au sérieux, et c'est à ce titre qu'il y découvre le paradoxe de toute téléologie qui, de réserver chaque instant pour une fin qui l'éclaire et l'identifie, ne peut que se dissoudre au moment même où sa raison triomphe.
Aussi n'est-ce pas l'apaisement et la réconciliation qu'annonce le crépuscule de l'histoire, mais le retour d'une violence irréductible, d'une dépense immédiate où culminent le ravissement et l'horreur. Bataille donne ainsi naissance à une authentique tragédie où la fatalité défait la sagesse qui cherche à la conjurer. Telle est bien la portée de cette part maudite, tour à tour consacrée et crainte, investie dans la conquête impériale, niée par la loi judaïque, miraculée par la foi chrétienne et que la raison dialectique, dernier avatar de la sagesse, tâche en vain de maîtriser.
D'une pareille fresque généalogique, Bataille a maintes fois, et sous diverses formes, repris le récit : le présent texte tente d'en ressaisir la trame et d'en esquisser le schéma. À l'heure où les lézardes de l'ordre du monde enrayent toute machine révolutionnaire et où, en contrepoint, de nouveaux apôtres pleurent ou appellent la transcendante sécurité des monothéismes, le regard de Georges Bataille, hors de toute complaisance lyrique, se charge d'une implacable lucidité.