Chroniques de France

Par : Alexandre Dumas
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  • Nombre de pages170
  • FormatePub
  • ISBN978-2-36659-872-8
  • EAN9782366598728
  • Date de parution19/11/2019
  • Protection num.Adobe DRM
  • Taille594 Ko
  • Infos supplémentairesepub
  • ÉditeurLE MONO (EDITIONS)

Résumé

Notre pauvre histoire de France, grâce aux historiographes patentés, a acquis une réputation d'ennui. Ce serait une grande et belle chose cependant, que d'oser réveiller le génie de l'histoire, de le suivre, et de l'interroger à travers les générations mortes et les siècles éteints, comme Dante suivait et interrogeait Virgile ; de redescendre en lui donnant la main, de Charlemagne, le Napoléon du moyen âge, à Napoléon, le Charlemagne moderne ; ce serait un spectacle nouveau, en le considérant du côté pittoresque et poétique, que celui que présenterait notre mère-patrie, vue à neuf siècles de distance du haut du trône de ses deux puissants empereurs, et cependant si rétrécie sous Charles VII, que le vieux sang français ne circule plus que goutte à goutte au travers des trois provinces qui lui restent, comme au milieu d'un sablier, ne passent qu'un à un les grains de poussière qui mesurent le temps.
Certes ce serait là une tâche à remplir la vie d'un homme, à ne lui rien laisser à désirer à l'heure de la mort, et à placer sa statue sur un piédestal pareil à celui d'Homère ou de Byron. Quel est le poète auquel cette idée ne soit pas venue vingt fois comme un remords, et qui n'ait passé bien des heures de sa vie à l'abandonner et à la reprendre jusqu'à ce qu'il se soit aperçu qu'un tiers des heures de sa vie était déjà derrière lui, et qu'il ait dit en regardant à l'ouvre à accomplir et le temps qui lui restait : il est trop tard ; maudit soit Dieu !...
Consolons nous donc que le temps manque à qui veut l'écrire, et si quelques-unes d'elles, par hasard, ou par caprice, désirent que nous dirigions leurs regards vers une de ces grandes époques qui marquent l'accroissement ou la décadence d'une nation, exigent que nous leur apprenions à bégayer ces noms d'hommes que peut seule prononcer assez haut la voix d'un peuple entier ; déchirons quelques feuillets d'un fabliau gothique, naïvement enluminé d'or, de rouge et de bleu ; rapetissons la taille d'Hugues Capet, de François Ier ou de Richelieu, à la dimension des pages d'un album ; laissons le vent emporter cette page sur leurs genoux, et quand elles auront, depuis sa naissance jusqu'à son agonie, dévoré un siècle en une heure, que l'oil humide d'une dernière larme, elles, diront, en nous apercevant : Oh ! j'ai lu votre nouvelle ! c'est délicieux ! Voilà comme j'aime l'histoire.
Oublions nos espérances sublimes, nos rêves d'immortalité. Oublions travail, gloire, avenir, tout enfin pour cette larme tremblante aux cils d'un oil noir, que notre bouche peut recueillir avant qu'elle ne tombe...
Notre pauvre histoire de France, grâce aux historiographes patentés, a acquis une réputation d'ennui. Ce serait une grande et belle chose cependant, que d'oser réveiller le génie de l'histoire, de le suivre, et de l'interroger à travers les générations mortes et les siècles éteints, comme Dante suivait et interrogeait Virgile ; de redescendre en lui donnant la main, de Charlemagne, le Napoléon du moyen âge, à Napoléon, le Charlemagne moderne ; ce serait un spectacle nouveau, en le considérant du côté pittoresque et poétique, que celui que présenterait notre mère-patrie, vue à neuf siècles de distance du haut du trône de ses deux puissants empereurs, et cependant si rétrécie sous Charles VII, que le vieux sang français ne circule plus que goutte à goutte au travers des trois provinces qui lui restent, comme au milieu d'un sablier, ne passent qu'un à un les grains de poussière qui mesurent le temps.
Certes ce serait là une tâche à remplir la vie d'un homme, à ne lui rien laisser à désirer à l'heure de la mort, et à placer sa statue sur un piédestal pareil à celui d'Homère ou de Byron. Quel est le poète auquel cette idée ne soit pas venue vingt fois comme un remords, et qui n'ait passé bien des heures de sa vie à l'abandonner et à la reprendre jusqu'à ce qu'il se soit aperçu qu'un tiers des heures de sa vie était déjà derrière lui, et qu'il ait dit en regardant à l'ouvre à accomplir et le temps qui lui restait : il est trop tard ; maudit soit Dieu !...
Consolons nous donc que le temps manque à qui veut l'écrire, et si quelques-unes d'elles, par hasard, ou par caprice, désirent que nous dirigions leurs regards vers une de ces grandes époques qui marquent l'accroissement ou la décadence d'une nation, exigent que nous leur apprenions à bégayer ces noms d'hommes que peut seule prononcer assez haut la voix d'un peuple entier ; déchirons quelques feuillets d'un fabliau gothique, naïvement enluminé d'or, de rouge et de bleu ; rapetissons la taille d'Hugues Capet, de François Ier ou de Richelieu, à la dimension des pages d'un album ; laissons le vent emporter cette page sur leurs genoux, et quand elles auront, depuis sa naissance jusqu'à son agonie, dévoré un siècle en une heure, que l'oil humide d'une dernière larme, elles, diront, en nous apercevant : Oh ! j'ai lu votre nouvelle ! c'est délicieux ! Voilà comme j'aime l'histoire.
Oublions nos espérances sublimes, nos rêves d'immortalité. Oublions travail, gloire, avenir, tout enfin pour cette larme tremblante aux cils d'un oil noir, que notre bouche peut recueillir avant qu'elle ne tombe...
Alexandre Dumas
Né en juillet 1802 à Villers-Cotterêts, Alexandre Dumas est mort en décembre 1870 à Puys. Fils du général Thomas Alexandre Davy de la Pailleterie et de Marie-Louise Élisabeth Labouret, il est le père de l’écrivain Dumas fils. Alexandre Dumas est l’un des romanciers français les plus brillants de sa génération. Élève au collège de l’abbé Grégoire à Villers-Cotterêts, il n’y recevra qu’une instruction primaire. Âgé de 13 ans, sa rencontre avec Adolphe de Leuven va être un tremplin dans sa vie. En effet, ce dernier va l’initier à la poésie moderne et va lui donner le goût pour la littérature. Alexandre Dumas en collaboration avec Adolphe de Leuven commence alors à publier des vaudevilles. C’est d’abord un échec, mais le succès ne tarde pas à lui sourire. Sortie en 1844 avec l’aide d’Auguste Maquet, « Les trois mousquetaires » est l’une des œuvres les plus populaires d’Alexandre Dumas. L’action se déroule en France à Paris. C’est l’histoire d’un jeune impétueux et téméraire d’Artagnan qui se lie d’amitié avec les mousquetaires du roi Athos, Aramis et Porthos. Ces quatre hommes comptent bien sauver la dignité et l’honneur de la reine de France mis en péril par le cardinal de Richelieu et ses agents. Pourront-ils mener à bien leur mission ? Alexandre Dumas nous plonge au cœur d’une aventure séduisante parsemée de complots, de trahisons, de combats… Tout cela sur un ton comique et humoristique. L’ouvrage « Le Comte de Monte Cristo » a aussi contribué à la célébrité d’Alexandre Dumas. L’auteur parle de la jalousie, la traîtrise et la vengeance. C’est l’histoire émouvante et passionnante d’Edmond Dantès que vous prendrez beaucoup de plaisir à lire.
Les trois mousquetaires
4.3/5
4.3/5
Alexandre Dumas
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