Visuellement, j’avais adoré Shangri-La (roman graphique, également de SF, paru en 2016), mais l’histoire ne m’avait pas totalement embarqué. Ici, cela reste encore incroyable visuellement, peut-être même plus fort encore, et le sujet me touche davantage. Cette question : comment l’humain peut-il s’accomplir, satisfaire son ego dans un environnement collectif, comment peut-il survivre dans ce monde chaque jour un peu plus proche du chaos, mais qui, on ne sait trop comment, tient toujours en équilibre ? C'est plutôt déprimant comme récit, puisque le futur décrit est totalement anxiogène, pourtant la volonté d’un idéal reste présente tout du long. Comme le souligne Alain Damazio dans la postface, Mathieu Bablet signe un roman graphique totalement ancré dans son époque, celle du numérique et de l’intelligence artificielle, mais traite ces sujets avec une hauteur et une réflexion qui nous transportent vers un ailleurs, emprunt d’amour, possible ou non...
Visuellement, j’avais adoré Shangri-La (roman graphique, également de SF, paru en 2016), mais l’histoire ne m’avait pas totalement embarqué. Ici, cela reste encore incroyable visuellement, peut-être même plus fort encore, et le sujet me touche davantage. Cette question : comment l’humain peut-il s’accomplir, satisfaire son ego dans un environnement collectif, comment peut-il survivre dans ce monde chaque jour un peu plus proche du chaos, mais qui, on ne sait trop comment, tient toujours en équilibre ? C'est plutôt déprimant comme récit, puisque le futur décrit est totalement anxiogène, pourtant la volonté d’un idéal reste présente tout du long. Comme le souligne Alain Damazio dans la postface, Mathieu Bablet signe un roman graphique totalement ancré dans son époque, celle du numérique et de l’intelligence artificielle, mais traite ces sujets avec une hauteur et une réflexion qui nous transportent vers un ailleurs, emprunt d’amour, possible ou non...