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Les catastrophes s'enchaînent, les crises se suivent, les désastres ne se comptent plus. Et un consensus semble s'imposer : il faut changer, bifurquer pendant qu'il est encore temps, emprunter la voie de sortie.
Mais où est-elle, cette issue ? Alors que les derniers mois ont rétréci notre espace physique et diminué notre espace critique, comment retrouver de l'air, du rêve, de la capacité d'action ? Sur quoi faut-il agir ? A quelle échelle et sur quel mode ? Allons-nous laisser passer l'occasion de tout transformer ?
Le Seuil tente, avec cette deuxième livraison des Cahiers éphémères et irréguliers, de nourrir ces interrogations bien légitimes en offrant plus d'une vingtaine de textes, d'entretiens et de dialogues qui à la fois décrivent exactement où nous en sommes et croisent les points de vue (parfois aussi le fer).
Rutger Bregman s'y demande comment profiter de cette crise pour renverser la situation.
Pierre Rosanvallon nous invite à inventer de nouveaux outils démocratiques pour faire face à la multiplication des états d'urgence. Aurélie Trouvé débat avec Laurent Jeanpierre et Razmig Keucheyan des stratégies possibles pour sortir du libéralisme. Tandis qu'Arlette Farge ouvre la voie à la littérature en rappelant notre fragilité, Michaël Foessel rappelle que l'infantilisation actuelle n'est qu'une interprétation inepte de ce qu'est la véritable puissance de l'enfance.
Emanuele Coccia et Mathieu Potte-Bonneville réfléchissent à la place que nous voulons vraiment donner aux non-humains, interrogation qui a des échos dans les textes des écrivains Benjamin Labatut et Kapka Kassabova.
On ne changera rien sans horizon, ouvrons-le, ouvrons les cahiers !
une superbe revue
Les plus fines plumes et les esprits les plus sagaces du moment sont ici rassemblés pour nous offrir un passionnant tour d'horizon de l'actualité. c'est précieux par les temps qui courent car, d'après Razmig Keucheyan "nous assistons peut-être à la première crise mondiale de la "seconde contradiction" -après celle entre le capital et le travail, il y a celle entre le capital et la nature. Elle préfigure aussi la crise environnementale proprement dite." Ne se contentant pas du constat qu'il faut "sortir du néolibéralisme", cette superbe revue nous offre diverses pistes sur le "Comment faire". On y retrouve M.Foessel, P.Zaoui, M.Revault d'Alonnes, B.Lahire, P.Dardot, M.Delmas-Marty,E.Coccia..etc.Et, cerise sur le gâteau, une série de poèmes de Laura Vasquez concluent l'ouvrage. Merci aux éditions du Seuil pour ce beau travail.