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Des kilomètres de tunnel, de la roches, des tonnes de charbon. Crapouille ne connaît rien d'autre. Il a grandi dans les mines de Bearmouth, où la lumière du soleil n'est qu'un très lointain souvenir et où les travailleurs doivent obéir au Maître sans broncher.
Crapouille a toujours marché au pas. Ses seuls moments d'évasion, il les vit avec son ami Thomas qui lui apprend à lire et à écrire.
Mais sa vie va être bouleversée le jour où Desmond arrive à Bearmouth.
C'est un drôle de garçon qui lui fait très peur, avec ses idées de révolution et de liberté.
Et si Desmond avait raison ? Et s'il y a avait une vie pour Crapouille, en dehors de la mine ?
Ce qui est sûr en tout cas, c'est qu'on ne quitte pas Bearmouth comme ça. Pas sans mettre le feu aux poudres.
"...et nous remonterons à la surfasse..."
Durant ces quelques trois-cents pages votre univers va se résumer à l’obscurité et à la noirceur, à l’humidité et au travail harassant de la mine.
A Bearmouth, on n’est pas là pour rigoler.
Ni pour penser.
Les matons sont partout, prêts à sévir à la moindre occasion.
Suivez le destin prenant, bouleversant de Crapouille et de ses camarades de peine, qui ont atterri dans ce quotidien lugubre bien malgré eux.
Y-aura-t’il une lumière au bout du tunnel ?
J’ai été saisie par ce roman âpre, magnifique, écrit à la première personne dans un style brut, à l’écriture phonétique délibérée, nous transportant au plus près de ces personnages privés d’enfance, d’éducation, vivant dans la misère dans la peur, et dans la superstition.
Bearmouth est une histoire intemporelle, mais pourrait cependant être classée dans les dystopies, ou même dans les romans historiques du XIX ème siècle, aux temps les plus sombres de l’exploitation infantile dans l’enfer de la mine.
Terrible, prenant, touchant.