Armées et pouvoirs en Amérique latine

Par : Renée Fregosi, Collectif

Formats :

Offrir maintenant
Ou planifier dans votre panier
Disponible dans votre compte client Decitre ou Furet du Nord dès validation de votre commande. Le format Multi-format est :
  • Pour les liseuses autres que Vivlio, vous devez utiliser le logiciel Adobe Digital Edition. Non compatible avec la lecture sur les liseuses Kindle, Remarkable et Sony
Logo Vivlio, qui est-ce ?

Notre partenaire de plateforme de lecture numérique où vous retrouverez l'ensemble de vos ebooks gratuitement

Pour en savoir plus sur nos ebooks, consultez notre aide en ligne ici
C'est si simple ! Lisez votre ebook avec l'app Vivlio sur votre tablette, mobile ou ordinateur :
Google PlayApp Store
  • Nombre de pages220
  • FormatMulti-format
  • ISBN978-2-915310-57-3
  • EAN9782915310573
  • Date de parution30/01/2014
  • Protection num.NC
  • Infos supplémentairesMulti-format incluant PDF avec W...
  • ÉditeurÉditions de l’IHEAL

Résumé

Après la vague de dictatures qui s'abat sur l'Amérique latine dans les années 1960-1970, les années 1980-1990 ont vu le reflux des régimes autoritaires avec les « transitions à la démocratie ». Mais, paradoxalement, les militaires sont restés des acteurs importants de la scène politique. D'abord, dans les pactes et les négociations avec leurs opposants: avec la fin de la guerre froide, et souvent face à des crises économiques et financières considérables, les militaires, las et/ou repus, remettent le pouvoir aux civils.
Mais les passations de pouvoir, bien que s'effectuant par l'organisation d'élections libres, auront un prix souvent élevé: impunité pour les crimes de la dictature et intangibilité des rapports économiques et sociaux. Puis, plusieurs militaires vont arriver au pouvoir légalement, par les urnes: le plus surprenant étant sans doute l'ancien dictateur Hugo Banzer en Bolivie, suivi par le plus controversé, Hugo Châvez au Venezuela.
Mais les forces armées peuvent également rester maître du jeu politique sans être en première ligne: ce fut le cas au Pérou avec le régime autoritaire civil de Fujimori ; c'est aussi vrai en Equateur mais sous une autre forme, plus complexe. Par ailleurs, les militaires se reconvertissent aujourd'hui dans l'économie avec les « complexes militaro-industriels » et dans les entreprises privées de sécurité.
Ils se redéploient également vers les missions de police, de douane et de renseignement, sur le terrain de la lutte antiterroriste et contre le narcotrafic. Si, aujourd'hui, il n'y a ni espace ni projet de prise de pouvoir par les militaires, la question du rôle et de la place des forces armées dans les États se pose cependant avec acuité. Mais ces questions se posent comme en creux : à la fois présents et absents, les militaires restent comme une menace pour la société tant que celleci ne se sera pas emparé de la seule question qui vaille au fond : à quoi servent les militaires, sinon à faire la guerre ?
Après la vague de dictatures qui s'abat sur l'Amérique latine dans les années 1960-1970, les années 1980-1990 ont vu le reflux des régimes autoritaires avec les « transitions à la démocratie ». Mais, paradoxalement, les militaires sont restés des acteurs importants de la scène politique. D'abord, dans les pactes et les négociations avec leurs opposants: avec la fin de la guerre froide, et souvent face à des crises économiques et financières considérables, les militaires, las et/ou repus, remettent le pouvoir aux civils.
Mais les passations de pouvoir, bien que s'effectuant par l'organisation d'élections libres, auront un prix souvent élevé: impunité pour les crimes de la dictature et intangibilité des rapports économiques et sociaux. Puis, plusieurs militaires vont arriver au pouvoir légalement, par les urnes: le plus surprenant étant sans doute l'ancien dictateur Hugo Banzer en Bolivie, suivi par le plus controversé, Hugo Châvez au Venezuela.
Mais les forces armées peuvent également rester maître du jeu politique sans être en première ligne: ce fut le cas au Pérou avec le régime autoritaire civil de Fujimori ; c'est aussi vrai en Equateur mais sous une autre forme, plus complexe. Par ailleurs, les militaires se reconvertissent aujourd'hui dans l'économie avec les « complexes militaro-industriels » et dans les entreprises privées de sécurité.
Ils se redéploient également vers les missions de police, de douane et de renseignement, sur le terrain de la lutte antiterroriste et contre le narcotrafic. Si, aujourd'hui, il n'y a ni espace ni projet de prise de pouvoir par les militaires, la question du rôle et de la place des forces armées dans les États se pose cependant avec acuité. Mais ces questions se posent comme en creux : à la fois présents et absents, les militaires restent comme une menace pour la société tant que celleci ne se sera pas emparé de la seule question qui vaille au fond : à quoi servent les militaires, sinon à faire la guerre ?