Universitaire, spécialiste des médias audiovisuels et de l'analyse de l'image. Scénariste et réalisateur de cinéma. Doctorat de troisième cycle (1983). Professeur de sciences de l'information et de la communication, Université de Paris 3 - Sorbonne nouvelle (depuis 1995). Directeur du CEISME - Centre d'études des images et des sons médiatiques, Paris 3 (en 2011).
Années 70 : la télévision en jeu
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- Nombre de pages256
- FormatMulti-format
- ISBN978-2-271-12802-7
- EAN9782271128027
- Date de parution08/09/2020
- Protection num.NC
- Infos supplémentairesMulti-format incluant PDF avec W...
- ÉditeurCNRS Éditions via OpenEdition
Résumé
Coincée entre la « télévision des maîtres d'école » et la télévision commerciale, la télévision des années 70 a bénéficié de peu d'intérêt de la part des chercheurs. Pourtant cette décennie est le théâtre de nombreuses transformations : la création d'une nouvelle chaîne, fondée sur l'idée de régionalisation, l'introduction de la publicité de marque, l'éclatement de l'ORTF. Si chacun de ces événements a parfois retenu l'intérêt des historiens, on s'est peu préoccupé de leurs incidences sur les programmes et la programmation.
Ces nouvelles chaînes qui accèdent à leur autonomie sont traversées par deux forces antagoniques : l'une, qui relève encore de l'enthousiasme d'hommes de télévision cherchant à doter ce média de toutes ses possibilités expressives, à mettre la télévision en jeu par l'invention de toutes sortes de dispositifs d'émissions ; l'autre, qu'incarnent ceux qui ont compris que la logique économique de la concurrence imposait de penser les programmes dans une grille, et qui utiliseront les divertissements pour coller à la temporalité du spectateur.
Cette relation au temps est peut-être la mutation la plus profonde qui s'accomplit alors devant les téléspectateurs des seventies : de la valorisation intemporelle du patrimoine, qui guidait la télévision des années 60, on passe à l'ère de l'information culturelle, bientôt à celle de la promotion. De plus en plus ancrée dans l'actualité, la télévision abandonne peu à peu tout ce qui pouvait encore appartenir à l'aléa de l'expérimentation pour se conformer à des formats internationaux dictés par les industries culturelles.
Ces nouvelles chaînes qui accèdent à leur autonomie sont traversées par deux forces antagoniques : l'une, qui relève encore de l'enthousiasme d'hommes de télévision cherchant à doter ce média de toutes ses possibilités expressives, à mettre la télévision en jeu par l'invention de toutes sortes de dispositifs d'émissions ; l'autre, qu'incarnent ceux qui ont compris que la logique économique de la concurrence imposait de penser les programmes dans une grille, et qui utiliseront les divertissements pour coller à la temporalité du spectateur.
Cette relation au temps est peut-être la mutation la plus profonde qui s'accomplit alors devant les téléspectateurs des seventies : de la valorisation intemporelle du patrimoine, qui guidait la télévision des années 60, on passe à l'ère de l'information culturelle, bientôt à celle de la promotion. De plus en plus ancrée dans l'actualité, la télévision abandonne peu à peu tout ce qui pouvait encore appartenir à l'aléa de l'expérimentation pour se conformer à des formats internationaux dictés par les industries culturelles.
Coincée entre la « télévision des maîtres d'école » et la télévision commerciale, la télévision des années 70 a bénéficié de peu d'intérêt de la part des chercheurs. Pourtant cette décennie est le théâtre de nombreuses transformations : la création d'une nouvelle chaîne, fondée sur l'idée de régionalisation, l'introduction de la publicité de marque, l'éclatement de l'ORTF. Si chacun de ces événements a parfois retenu l'intérêt des historiens, on s'est peu préoccupé de leurs incidences sur les programmes et la programmation.
Ces nouvelles chaînes qui accèdent à leur autonomie sont traversées par deux forces antagoniques : l'une, qui relève encore de l'enthousiasme d'hommes de télévision cherchant à doter ce média de toutes ses possibilités expressives, à mettre la télévision en jeu par l'invention de toutes sortes de dispositifs d'émissions ; l'autre, qu'incarnent ceux qui ont compris que la logique économique de la concurrence imposait de penser les programmes dans une grille, et qui utiliseront les divertissements pour coller à la temporalité du spectateur.
Cette relation au temps est peut-être la mutation la plus profonde qui s'accomplit alors devant les téléspectateurs des seventies : de la valorisation intemporelle du patrimoine, qui guidait la télévision des années 60, on passe à l'ère de l'information culturelle, bientôt à celle de la promotion. De plus en plus ancrée dans l'actualité, la télévision abandonne peu à peu tout ce qui pouvait encore appartenir à l'aléa de l'expérimentation pour se conformer à des formats internationaux dictés par les industries culturelles.
Ces nouvelles chaînes qui accèdent à leur autonomie sont traversées par deux forces antagoniques : l'une, qui relève encore de l'enthousiasme d'hommes de télévision cherchant à doter ce média de toutes ses possibilités expressives, à mettre la télévision en jeu par l'invention de toutes sortes de dispositifs d'émissions ; l'autre, qu'incarnent ceux qui ont compris que la logique économique de la concurrence imposait de penser les programmes dans une grille, et qui utiliseront les divertissements pour coller à la temporalité du spectateur.
Cette relation au temps est peut-être la mutation la plus profonde qui s'accomplit alors devant les téléspectateurs des seventies : de la valorisation intemporelle du patrimoine, qui guidait la télévision des années 60, on passe à l'ère de l'information culturelle, bientôt à celle de la promotion. De plus en plus ancrée dans l'actualité, la télévision abandonne peu à peu tout ce qui pouvait encore appartenir à l'aléa de l'expérimentation pour se conformer à des formats internationaux dictés par les industries culturelles.