En cours de chargement...
Mettre la rente pétrolière au service du développement est un exercice difficile que l'Algérie indépendante n'a pas réussi. Parce que rien n'a été fait, en dépit des déclarations, pour modifier le cap, l'opération s'est transformée en une gigantesque gabegie, dont les effets sont durables.
L'inefficacité du capital productif constitué au prix fort est telle que les insuffisances du système productif ne peuvent être dissimulées que pour un temps par une création monétaire incontrôlée, censée permettre d'assurer la pérennité des entreprises.
L'économie mais aussi la société finissent par en être perverties.
Même le programme auquel le FMI a associé son nom n'a stabilisé le cadre macroéconomique que de manière illusoire. L'architecture inadaptée du programme et la large permissivité manifestée paradoxalement à l'égard de sa mise en œuvre n'ont pas permis de juguler l'expansion monétaire.
Parallèlement la large monétisation du produit du rééchelonnement, pour soutenir des entreprises en déshérence, a fait exploser la dette publique.
Ce sont les finances publiques qui ont besoin d'être assainies, à un moment où la fiscalité pétrolière s'effondre.
Redoutable est le défi pour le nouveau président.