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Camelia et sa mère vivent en Angleterre, à Leeds, lieu hostile, figé dans un éternel hiver. Depuis la mort brutale du père, les deux femmes se sont enfermées dans un mutisme absolu, ne communiquant que par un alphabet de regards. Coupées du monde, elles s'adonnent à d'étranges lubies : Camelia récupère dans les poubelles des vêtements neufs qui semblent l'ouvre d'un couturier fou, sur lesquels elle s'acharne, armée de ciseaux, pour les " croiser " avec les siens, créant ainsi d'extravagants hybrides, tandis que sa mère photographie des trous en tout genre.
Un jour, Camelia fait la connaissance de Wen, un jeune Chinois qui tient une boutique de vêtements avec son frère cadet, Jimmy. Wen la persuade de recommencer ses études de chinois. Les idéogrammes qu'elle dessine et leurs clefs parviennent miraculeusement à insuffler un peu de beauté dans sa vie : Camelia retrouve ainsi l'usage des mots, le goût du sens, et l'amour. Mais Wen la repousse tandis que Jimmy s'attache à elle...
Roman coup de poing, cynique, drôle et noir, servi par une écriture neuve, incisive et poétique, qui décrit efficacement la rébellion de la narratrice et son instinct effréné de survie.
Née à Catane en Sicile, Viola Di Grado a 23 ans et vit à Londres où elle étudie la philosophie orientale.
Avec 70 % acrylique 30 % laine, elle a fait une entrée très remarquée dans le monde des lettres italiennes. Ce premier roman, déjà traduit en plusieurs langues, lui a valu de nombreux prix, dont le prestigieux Campiello Opera Prima.
Traduit de l'italien par Nathalie Bauer
Nathalie Bauer, docteur en histoire, auteur de romans, a traduit plus de cent ouvrages italiens en français dont des ouvres de Mario Soldati, Primo Levi, Natalia Ginzburg, Elisabetta Rasy.
Un brin de folie
Camélia vit seule avec sa mère dans une petite ville d'Angleterre moche, froide, triste, Leeds. Le décor est posé; cette jeune femme a stoppé ses études de chinois après le décès de son père dans un accident de voiture avec sa maîtresse. Depuis lors, Sa mère a cessé de parlé et les deux femmes communiquent uniquement par jeux de regards. L'obsession maternelle consiste à prendre tous les trous qu'elle croise en photo, au grand dam de Camélia. Enfermée dans cette étrange routine, sa vie va changé autour d'une poubelle pleine de vêtements cousus de manière excentriques. Ceux-ci vont l'amener à rencontrer Wen, un jeune chinois, commerçant d'une boutique de vêtements, où Camélia va retrouver goût à la vie et le plaisir d'apprendre le chinois. Un premier roman original à l'humour décalé et parfois noir, dans un style fluide et léger.