Notre nouvelle traduction, inédite, rend toute sa force
à ce titre emblématique de l'ouvre de Stig Dagerman,
dont ce volume de 17 textes illustre toute la diversité et la richesse
« Même contre le pouvoir de la mort, je peux rester libre. Il est vrai que je ne pourrai jamais me débarrasser de l'idée que la mort suit mes pas. Mais je peux réduire sa menace à néant en n'ancrant pas ma vie sur des piliers aussi incertains que le temps et la célébrité.
En revanche, il n'est pas en mon pouvoir de rester indéfiniment face à la mer et de comparer sa liberté à la mienne. Le temps viendra où je devrai me tourner vers l'intérieur des terres et faire face aux organisateurs de mon oppression. »
« Si, pour terminer, je devais vous dire ce dont je rêve, comme la plupart de mes semblables, malgré mon impuissance, je dirais ceci : je souhaite que le plus grand nombre de gens possible comprenne qu'il est de leur devoir de se soustraire à l'emprise de ces blocs, de ces Églises, de ces organisations qui détiennent un pouvoir hostile à l'être humain, non pas dans le but de créer de nouvelles communautés mais afin de réduire le potentiel d'anéantissement dont dispose le pouvoir en ce monde.
C'est peut-être la seule chance qu'ait l'être humain de pouvoir un jour se conduire comme un homme parmi les hommes, de pouvoir redevenir la joie et l'ami de ses semblables. »
Dans ce recueil, Stig Dagerman met le courage au-dessus de tout, et un courage bien précis : celui de faire face avec lucidité non seulement à sa condition d'homme, à sa finitude, mais aussi aux atrocités les plus insidieuses qui gangrènent rapports humains et systèmes politiques.
Un courage qui implique une compassion pour les pauvres, les minorités, les oppressés et qui pousse à transformer cette compassion en résistance.
Un positionnement qui interdit le déni et force l'analyse. Chacun de ces textes courts est à la fois poétique, grinçant, parfois drôle, mais toujours politique, et en chacun se loge une part de la philosophie de l'auteur. Et une part de vérité profonde sur ce qu'est, pourrait ou devrait être chaque être humain. Dagerman dévoile les inconsistances, les faiblesses, les faux dilemmes, les lâchetés de ses semblables.
Et ce, sans jugement mais sans concession non plus. Les thèmes abordés la dépression, l'anarchisme, la responsabilité de l'intellectuel, la dépression, la démocratie sont autant de prétextes pour marteler : « Le destin de l'homme se joue partout & tout le temps », puisque qu'il « contribue par sa vie, qu'il le veuille ou non, à accroître ou à amoindrir la part de bonheur et de malheur, de grandeur et d'infamie, d'espoir et de désolation, de l'humanité.
»
Notre nouvelle traduction, inédite, rend toute sa force
à ce titre emblématique de l'ouvre de Stig Dagerman,
dont ce volume de 17 textes illustre toute la diversité et la richesse
« Même contre le pouvoir de la mort, je peux rester libre. Il est vrai que je ne pourrai jamais me débarrasser de l'idée que la mort suit mes pas. Mais je peux réduire sa menace à néant en n'ancrant pas ma vie sur des piliers aussi incertains que le temps et la célébrité.
En revanche, il n'est pas en mon pouvoir de rester indéfiniment face à la mer et de comparer sa liberté à la mienne. Le temps viendra où je devrai me tourner vers l'intérieur des terres et faire face aux organisateurs de mon oppression. »
« Si, pour terminer, je devais vous dire ce dont je rêve, comme la plupart de mes semblables, malgré mon impuissance, je dirais ceci : je souhaite que le plus grand nombre de gens possible comprenne qu'il est de leur devoir de se soustraire à l'emprise de ces blocs, de ces Églises, de ces organisations qui détiennent un pouvoir hostile à l'être humain, non pas dans le but de créer de nouvelles communautés mais afin de réduire le potentiel d'anéantissement dont dispose le pouvoir en ce monde.
C'est peut-être la seule chance qu'ait l'être humain de pouvoir un jour se conduire comme un homme parmi les hommes, de pouvoir redevenir la joie et l'ami de ses semblables. »
Dans ce recueil, Stig Dagerman met le courage au-dessus de tout, et un courage bien précis : celui de faire face avec lucidité non seulement à sa condition d'homme, à sa finitude, mais aussi aux atrocités les plus insidieuses qui gangrènent rapports humains et systèmes politiques.
Un courage qui implique une compassion pour les pauvres, les minorités, les oppressés et qui pousse à transformer cette compassion en résistance.
Un positionnement qui interdit le déni et force l'analyse. Chacun de ces textes courts est à la fois poétique, grinçant, parfois drôle, mais toujours politique, et en chacun se loge une part de la philosophie de l'auteur. Et une part de vérité profonde sur ce qu'est, pourrait ou devrait être chaque être humain. Dagerman dévoile les inconsistances, les faiblesses, les faux dilemmes, les lâchetés de ses semblables.
Et ce, sans jugement mais sans concession non plus. Les thèmes abordés la dépression, l'anarchisme, la responsabilité de l'intellectuel, la dépression, la démocratie sont autant de prétextes pour marteler : « Le destin de l'homme se joue partout & tout le temps », puisque qu'il « contribue par sa vie, qu'il le veuille ou non, à accroître ou à amoindrir la part de bonheur et de malheur, de grandeur et d'infamie, d'espoir et de désolation, de l'humanité.
»