Eric Lenoir

Dernière sortie

Cahiers du cinéma. Hors-série cinéastes

Pedro Almodóvar

C'est à la fin des années 1970 que la figure d'Almodóvar est apparue à Madrid, dans l'après franquisme, en pleine movida, mouvement de libération effréné des corps et des esprits, après des décennies de répression. Même si ses premiers longs-métrages sont sortis en décalage, les films d'Almodóvar sont déjà très présents en France, dans les années 1980. A l'époque, il est essentiellement considéré comme un cinéaste intéressant, symptomatique, assez foutraque, mais la critique ne le prend pas encore très au sérieux.
Les années 1990 vont être, de ce point de vue, un tournant. En particulier, parce qu'Almodóvar commence à diversifier son cinéma et à s'attaquer à des sujets plus graves, laissant peu à peu de côté, sans l'abandonner totalement, son image de cinéaste underground et joyeusement bariolé, au profit d'une maturité croissante. C'est justement à ce moment-là que les Cahiers, jusque-là peu convaincus, commencent sérieusement à s'intéresser à lui.
A partir de Femmes au bord de la crise de nerfs et surtout Talons aiguilles, Pedro Almodóvar devient un cinéaste majeur pour la revue qui ne cessera plus, jusqu'à aujourd'hui, de le défendre, quelle que soit l'équipe de rédaction. Il y avait donc comme une évidence à consacrer notre nouvel hors-série à un cinéaste qui s'est affirmé, avec les années, comme un maître du cinéma contemporain. La constance avec laquelle il enchaîne les films en a fait un réalisateur familier mais capable de se renouveler au fil du temps.
La gravité de ses derniers films, en particulier depuis Julieta, a marqué par ailleurs un nouveau tournant dans une oeuvre qui ne cesse, au fond, d'évoluer. Comme ses prédécesseurs, ce hors-série des Cahiers sera constitué d'archives de la revue et de nouvelles interventions. Au fil des décennies, Pedro Almodóvar a donné beaucoup d'entretiens aux Cahiers et nous en avons sélectionné quatre qui dessinent une trajectoire personnelle très cohérente, de La Fleur de mon secret, au milieu des années 1990, à Douleur et gloire, à la fin des années 2010, en passant par Tout sur ma mère ou Volver.
La pensée et la passion du cinéaste s'y expriment avec intelligence, clarté, et précision. Son rapport baroque aux images sera bien sûr mis en évidence à travers des documents de travail. Sa cinéphile très riche sera également évoquée, ainsi que son lien à la musique ou aux actrices. Un texte inédit en France signé par le grand musicien brésilien Caetano Veloso nous éclairera sur le lien très personnel qui unit les deux hommes.
Des voix de réalisateurs contemporains, comme celle d'Alain Guiraudie, viendront jeter une autre lumière sur l'univers proliférant du cinéaste madrilène. Enfin, comme dans chaque hors-série, nous vous proposerons une filmographie complète commentée par les rédactrices et rédacteurs des Cahiers. La première partie de la carrière de Pedro Almodóvar sera notamment revisitée par de nouveaux textes écrits par celles et ceux qui font la revue aujourd'hui.
Au total, il s'agit de célébrer un cinéaste qui vieillit particulièrement bien et dont on attend avec impatience le prochain film, encore en montage, l'année prochaine. En attendant, se plonger dans ce nouveau hors-série permettra à chacun(e) de réviser en profondeur son Almodóvar. Numéro coordonné et dirigé par Thierry Jousse et Marcos Uzal.
C'est à la fin des années 1970 que la figure d'Almodóvar est apparue à Madrid, dans l'après franquisme, en pleine movida, mouvement de libération effréné des corps et des esprits, après des décennies de répression. Même si ses premiers longs-métrages sont sortis en décalage, les films d'Almodóvar sont déjà très présents en France, dans les années 1980. A l'époque, il est essentiellement considéré comme un cinéaste intéressant, symptomatique, assez foutraque, mais la critique ne le prend pas encore très au sérieux.
Les années 1990 vont être, de ce point de vue, un tournant. En particulier, parce qu'Almodóvar commence à diversifier son cinéma et à s'attaquer à des sujets plus graves, laissant peu à peu de côté, sans l'abandonner totalement, son image de cinéaste underground et joyeusement bariolé, au profit d'une maturité croissante. C'est justement à ce moment-là que les Cahiers, jusque-là peu convaincus, commencent sérieusement à s'intéresser à lui.
A partir de Femmes au bord de la crise de nerfs et surtout Talons aiguilles, Pedro Almodóvar devient un cinéaste majeur pour la revue qui ne cessera plus, jusqu'à aujourd'hui, de le défendre, quelle que soit l'équipe de rédaction. Il y avait donc comme une évidence à consacrer notre nouvel hors-série à un cinéaste qui s'est affirmé, avec les années, comme un maître du cinéma contemporain. La constance avec laquelle il enchaîne les films en a fait un réalisateur familier mais capable de se renouveler au fil du temps.
La gravité de ses derniers films, en particulier depuis Julieta, a marqué par ailleurs un nouveau tournant dans une oeuvre qui ne cesse, au fond, d'évoluer. Comme ses prédécesseurs, ce hors-série des Cahiers sera constitué d'archives de la revue et de nouvelles interventions. Au fil des décennies, Pedro Almodóvar a donné beaucoup d'entretiens aux Cahiers et nous en avons sélectionné quatre qui dessinent une trajectoire personnelle très cohérente, de La Fleur de mon secret, au milieu des années 1990, à Douleur et gloire, à la fin des années 2010, en passant par Tout sur ma mère ou Volver.
La pensée et la passion du cinéaste s'y expriment avec intelligence, clarté, et précision. Son rapport baroque aux images sera bien sûr mis en évidence à travers des documents de travail. Sa cinéphile très riche sera également évoquée, ainsi que son lien à la musique ou aux actrices. Un texte inédit en France signé par le grand musicien brésilien Caetano Veloso nous éclairera sur le lien très personnel qui unit les deux hommes.
Des voix de réalisateurs contemporains, comme celle d'Alain Guiraudie, viendront jeter une autre lumière sur l'univers proliférant du cinéaste madrilène. Enfin, comme dans chaque hors-série, nous vous proposerons une filmographie complète commentée par les rédactrices et rédacteurs des Cahiers. La première partie de la carrière de Pedro Almodóvar sera notamment revisitée par de nouveaux textes écrits par celles et ceux qui font la revue aujourd'hui.
Au total, il s'agit de célébrer un cinéaste qui vieillit particulièrement bien et dont on attend avec impatience le prochain film, encore en montage, l'année prochaine. En attendant, se plonger dans ce nouveau hors-série permettra à chacun(e) de réviser en profondeur son Almodóvar. Numéro coordonné et dirigé par Thierry Jousse et Marcos Uzal.
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