L'immense richesse des arts populaires de l'Afghanistan, leur diversité tant par les techniques employées que par les matières utilisées ne pouvaient bien entendu pas être limitées à un seul volume, aussi important fût-il. Un second tome voit donc le jour, celui là consacré aux arts textiles qui ont connu depuis des temps reculés un développement singulier, où les traditions autochtones ont été fécondées par des emprunts parfois venus de loin.
L'art du tissage et des décors de costumes est en Afghanistan, de longue date – etprincipalement – un art féminin. Ce sont les femmes qui produisent les tapis, les feutres et les tapisseries. Les femmes brodent, tissent, foulent la laine. Ce sont elles qui assurent les traditions de leur communauté, pachtoune, tâdjike, hazâra, ouzbèke, turkmène, aymâq, arabe, baloutche. Au sein de leur foyer et d'un horizon hélas si restreint, elles sont les gardiennes du trésor vivant des techniques.
Cependant, cet art – comme bien des formes de la production matérielle de ce pays meurtri – est en grand danger de disparition. Les conflits armés en sont la cause principale. Outre les destructions des villages et les déplacements de populations, les matières premières ont été également durement affectées : le coton, remplacé toujours plus par des cultures vivrières indispensables , la laine désormais rare par la diminution du cheptel ovin , jusqu'à la soie, jadis production de luxe, que l'appauvrissement du pays a presque fait oublier.
Par ce volume, l'auteur et la Délégation archéologique française en Afghanistan expriment leur volonté de ne pas accepter la logique mortifère qui condamne sans recours des traditions, des savoirs et des communautés, en somme un patrimoine universel.
L'immense richesse des arts populaires de l'Afghanistan, leur diversité tant par les techniques employées que par les matières utilisées ne pouvaient bien entendu pas être limitées à un seul volume, aussi important fût-il. Un second tome voit donc le jour, celui là consacré aux arts textiles qui ont connu depuis des temps reculés un développement singulier, où les traditions autochtones ont été fécondées par des emprunts parfois venus de loin.
L'art du tissage et des décors de costumes est en Afghanistan, de longue date – etprincipalement – un art féminin. Ce sont les femmes qui produisent les tapis, les feutres et les tapisseries. Les femmes brodent, tissent, foulent la laine. Ce sont elles qui assurent les traditions de leur communauté, pachtoune, tâdjike, hazâra, ouzbèke, turkmène, aymâq, arabe, baloutche. Au sein de leur foyer et d'un horizon hélas si restreint, elles sont les gardiennes du trésor vivant des techniques.
Cependant, cet art – comme bien des formes de la production matérielle de ce pays meurtri – est en grand danger de disparition. Les conflits armés en sont la cause principale. Outre les destructions des villages et les déplacements de populations, les matières premières ont été également durement affectées : le coton, remplacé toujours plus par des cultures vivrières indispensables , la laine désormais rare par la diminution du cheptel ovin , jusqu'à la soie, jadis production de luxe, que l'appauvrissement du pays a presque fait oublier.
Par ce volume, l'auteur et la Délégation archéologique française en Afghanistan expriment leur volonté de ne pas accepter la logique mortifère qui condamne sans recours des traditions, des savoirs et des communautés, en somme un patrimoine universel.