Abraham Serfaty

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Écrits sur la Palestine

Abraham Serfaty, issu d'une famille juive tangéroise, s'engage dès les années 1940 dans le combat syndical et pour l'indépendance de son pays et connaît sa première incarcération. Au cours des décennies suivantes il s'engage auprès des mineurs, puis dans de nombreuses luttes qui l'amènent à rompre avec le Parti communiste marocain et à fonder une nouvelle organisation. Arrêté par le régime de Hassan II en 1972, il est libéré à la suite de manifestations massives puis entre dans la clandestinité.
Sa nouvelle arrestation en 1974 est suivie de quinze mois d'isolement et de torture. Il est condamné en 1977 à la prison à perpétuité. Entre 1981 et 1985, derrière les murs de la tristement célèbre prison de Kénitra, il rédige les textes qui seront publiés en 1992 sous le titre Ecrits de prison sur la Palestine, dont cet ouvrage est une réédition considérablement enrichie. Sa formation marxiste, son enracinement dans la culture judéo-arabe et un anti-impérialisme conséquent façonnent sa grille de lecture du sionisme comme projet colonial et "négation des valeurs du judaïsme arabe" , du statut des Juifs arabes en Israël, chair à canon et main-d'oeuvre bon marché, du sort fait aux Palestiniens, du rôle joué par les Etats arabes dans la région.
Comme l'explique son biographe, Lotfi Chawqui, on trouve chez Serfaty "la conviction que le judaïsme oriental a des spécificités culturelles, l'ancrant, malgré le déracinement imposé, à une histoire commune et millénaire dans le monde arabe et qui le positionne potentiellement comme un maillon faible du dispositif sioniste, amplifiée par la réalité des discriminations des Juifs sépharades dans la structure socio-économique et politique de l'Etat d'Israël" .
Retraçant les dynamiques de classe et culturelles intriquées dans la réalité israélienne, par exemple lors de dialogues avec la gauche révolutionnaire israélienne, Serfaty écrit par exemple : "Il n'y a pas de peuple israélien mais un conglomérat artificiel de populations. [... ] La grande bourgeoisie euro-américaine exploite les ouvriers ashkénazes et opprime la majorité de la population qui, elle, est juive orientale [...
]. Le seul ciment idéologique de ce conglomérat est le sionisme et renoncer à la moindre parcelle d'Eretz Israël, c'est détruire ce ciment. Il est donc vain d'espérer de l'Etat sioniste une concession territoriale". Liant, dans une perspective stratégique, luttes des masses israéliennes, révolutions arabe et palestinienne, Abraham Serfaty tente d'esquisser des possibles émancipateurs pour les peuples de la région.
Dans ces textes s'étalant de 1981 à 2002, accompagnés par un solide appareil critique, c'est une pensée vive et sans concessions qui se donne à lire.
Abraham Serfaty, issu d'une famille juive tangéroise, s'engage dès les années 1940 dans le combat syndical et pour l'indépendance de son pays et connaît sa première incarcération. Au cours des décennies suivantes il s'engage auprès des mineurs, puis dans de nombreuses luttes qui l'amènent à rompre avec le Parti communiste marocain et à fonder une nouvelle organisation. Arrêté par le régime de Hassan II en 1972, il est libéré à la suite de manifestations massives puis entre dans la clandestinité.
Sa nouvelle arrestation en 1974 est suivie de quinze mois d'isolement et de torture. Il est condamné en 1977 à la prison à perpétuité. Entre 1981 et 1985, derrière les murs de la tristement célèbre prison de Kénitra, il rédige les textes qui seront publiés en 1992 sous le titre Ecrits de prison sur la Palestine, dont cet ouvrage est une réédition considérablement enrichie. Sa formation marxiste, son enracinement dans la culture judéo-arabe et un anti-impérialisme conséquent façonnent sa grille de lecture du sionisme comme projet colonial et "négation des valeurs du judaïsme arabe" , du statut des Juifs arabes en Israël, chair à canon et main-d'oeuvre bon marché, du sort fait aux Palestiniens, du rôle joué par les Etats arabes dans la région.
Comme l'explique son biographe, Lotfi Chawqui, on trouve chez Serfaty "la conviction que le judaïsme oriental a des spécificités culturelles, l'ancrant, malgré le déracinement imposé, à une histoire commune et millénaire dans le monde arabe et qui le positionne potentiellement comme un maillon faible du dispositif sioniste, amplifiée par la réalité des discriminations des Juifs sépharades dans la structure socio-économique et politique de l'Etat d'Israël" .
Retraçant les dynamiques de classe et culturelles intriquées dans la réalité israélienne, par exemple lors de dialogues avec la gauche révolutionnaire israélienne, Serfaty écrit par exemple : "Il n'y a pas de peuple israélien mais un conglomérat artificiel de populations. [... ] La grande bourgeoisie euro-américaine exploite les ouvriers ashkénazes et opprime la majorité de la population qui, elle, est juive orientale [...
]. Le seul ciment idéologique de ce conglomérat est le sionisme et renoncer à la moindre parcelle d'Eretz Israël, c'est détruire ce ciment. Il est donc vain d'espérer de l'Etat sioniste une concession territoriale". Liant, dans une perspective stratégique, luttes des masses israéliennes, révolutions arabe et palestinienne, Abraham Serfaty tente d'esquisser des possibles émancipateurs pour les peuples de la région.
Dans ces textes s'étalant de 1981 à 2002, accompagnés par un solide appareil critique, c'est une pensée vive et sans concessions qui se donne à lire.
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Les livres de Abraham Serfaty

À paraître
Écrits sur la Palestine
19,00 €