Partout dans le monde, les sciences sociales font aujourd'hui l'objet d'attaques politiques virulentes. Or, cet anti-intellectualisme est relayé par des universitaires qui récusent au nom de la neutralité de la science les savoirs critiques, jugés idéologiques, voire militants. Pourtant, de Max Weber à Pierre Bourdieu, les sciences sociales ont toujours déjà été politiques. Contre l'illusion de la neutralité, et au-delà des limites de la réflexivité, les épistémologies féministes visent moins à corriger des biais qui à penser des savoirs situés.
La critique des épistémologies conservatrices nous invite ainsi à dévoiler l'impensé de nos disciplines. Et s'il importe de prendre au sérieux, en même temps que les savoirs critiques, les libertés académiques qui en sont la condition de possibilité, c'est pour des raisons qui ne concernent pas seulement le monde universitaire : il en va de la démocratie.
Partout dans le monde, les sciences sociales font aujourd'hui l'objet d'attaques politiques virulentes. Or, cet anti-intellectualisme est relayé par des universitaires qui récusent au nom de la neutralité de la science les savoirs critiques, jugés idéologiques, voire militants. Pourtant, de Max Weber à Pierre Bourdieu, les sciences sociales ont toujours déjà été politiques. Contre l'illusion de la neutralité, et au-delà des limites de la réflexivité, les épistémologies féministes visent moins à corriger des biais qui à penser des savoirs situés.
La critique des épistémologies conservatrices nous invite ainsi à dévoiler l'impensé de nos disciplines. Et s'il importe de prendre au sérieux, en même temps que les savoirs critiques, les libertés académiques qui en sont la condition de possibilité, c'est pour des raisons qui ne concernent pas seulement le monde universitaire : il en va de la démocratie.