Un peu partout dans le monde, les sciences sociales font aujourd'hui l'objet d'attaques politiques virulentes. Paradoxalement, cet anti-intellectualisme trouve des relais dans le monde universitaire : ces derniers invoquent la supposée neutralité de la science pour combattre les savoirs critiques, perçus comme idéologiques, voire militants. Pourtant, les sciences sociales, de Max Weber à Pierre Bourdieu en passant par l'Ecole de Chicago, ont toujours déjà été politiques.
Les épistémologies féministes revendiquent aujourd'hui, contre l'illusion de la neutralité, l'exigence d'une objectivité forte, à même de nous prémunir des biais et des savoirs situés. La critique des épistémologies conservatrices nous invite ainsi à dévoiler l'impensé de nos disciplines. Et s'il importe de prendre au sérieux, en même temps que les savoirs critiques, les libertés académiques qui en sont la condition de possibilité, c'est pour des raisons qui ne concernent pas seulement le monde universitaire : il en va de la démocratie.
Un peu partout dans le monde, les sciences sociales font aujourd'hui l'objet d'attaques politiques virulentes. Paradoxalement, cet anti-intellectualisme trouve des relais dans le monde universitaire : ces derniers invoquent la supposée neutralité de la science pour combattre les savoirs critiques, perçus comme idéologiques, voire militants. Pourtant, les sciences sociales, de Max Weber à Pierre Bourdieu en passant par l'Ecole de Chicago, ont toujours déjà été politiques.
Les épistémologies féministes revendiquent aujourd'hui, contre l'illusion de la neutralité, l'exigence d'une objectivité forte, à même de nous prémunir des biais et des savoirs situés. La critique des épistémologies conservatrices nous invite ainsi à dévoiler l'impensé de nos disciplines. Et s'il importe de prendre au sérieux, en même temps que les savoirs critiques, les libertés académiques qui en sont la condition de possibilité, c'est pour des raisons qui ne concernent pas seulement le monde universitaire : il en va de la démocratie.