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Comment peut-on être persan ?
"Comment peut-on être Persan ? " Cette question posée en 1721 dans les Lettres persanes de Montesquieu exprime un tournant majeur dans la façon dont les musulmans dans leur ensemble sont perçus en Europe au cours de l'histoire. Jusqu'à la fin du Moyen Age, les Européens, unanimement, voient dans les "Mahométans" les ennemis par excellence, et en 1453, lorsque les Turcs de Mahomet II s'emparent de Constantinople, la peur d'une invasion islamique se répand dans la chrétienté.
Deux siècles et demi plus tard, cette hostilité unanime a fait place au doute, au questionnement, à la controverse : tandis que le clergé voit toujours dans le musulman un danger mortel pour le christianisme, que les sceptiques rationalistes le considèrent comme un agent de l'esprit irrationnel fanatique, des libres penseurs apprécient la simplicité d'une croyance plus proche de la nature humaine, d'autres sont séduits par le pittoresque exotique d'un monde qu'ils imaginent sur le modèle des Mille et Une nuits, et certains voient même dans l'islam un allié potentiel et provisoire dans leur lutte contre l'Eglise.
C'est qu'entre 1453 et 1721 l'Europe a connu une révolution culturelle, avec la Renaissance, l'humanisme, puis l'esprit classique : les études orientales, les voyages en Orient, les contacts diplomatiques, la recherche de la vérité, les exigences de l'esprit critique, l'usage du doute méthodique, les débats sur la tolérance ont doté la culture européenne d'une nouvelle identité, annonciatrice de l'esprit des Lumières mais aussi des controverses contemporaines.
C'est l'étude de cette transition qui est l'objet de cet ouvrage.
Deux siècles et demi plus tard, cette hostilité unanime a fait place au doute, au questionnement, à la controverse : tandis que le clergé voit toujours dans le musulman un danger mortel pour le christianisme, que les sceptiques rationalistes le considèrent comme un agent de l'esprit irrationnel fanatique, des libres penseurs apprécient la simplicité d'une croyance plus proche de la nature humaine, d'autres sont séduits par le pittoresque exotique d'un monde qu'ils imaginent sur le modèle des Mille et Une nuits, et certains voient même dans l'islam un allié potentiel et provisoire dans leur lutte contre l'Eglise.
C'est qu'entre 1453 et 1721 l'Europe a connu une révolution culturelle, avec la Renaissance, l'humanisme, puis l'esprit classique : les études orientales, les voyages en Orient, les contacts diplomatiques, la recherche de la vérité, les exigences de l'esprit critique, l'usage du doute méthodique, les débats sur la tolérance ont doté la culture européenne d'une nouvelle identité, annonciatrice de l'esprit des Lumières mais aussi des controverses contemporaines.
C'est l'étude de cette transition qui est l'objet de cet ouvrage.
"Comment peut-on être Persan ? " Cette question posée en 1721 dans les Lettres persanes de Montesquieu exprime un tournant majeur dans la façon dont les musulmans dans leur ensemble sont perçus en Europe au cours de l'histoire. Jusqu'à la fin du Moyen Age, les Européens, unanimement, voient dans les "Mahométans" les ennemis par excellence, et en 1453, lorsque les Turcs de Mahomet II s'emparent de Constantinople, la peur d'une invasion islamique se répand dans la chrétienté.
Deux siècles et demi plus tard, cette hostilité unanime a fait place au doute, au questionnement, à la controverse : tandis que le clergé voit toujours dans le musulman un danger mortel pour le christianisme, que les sceptiques rationalistes le considèrent comme un agent de l'esprit irrationnel fanatique, des libres penseurs apprécient la simplicité d'une croyance plus proche de la nature humaine, d'autres sont séduits par le pittoresque exotique d'un monde qu'ils imaginent sur le modèle des Mille et Une nuits, et certains voient même dans l'islam un allié potentiel et provisoire dans leur lutte contre l'Eglise.
C'est qu'entre 1453 et 1721 l'Europe a connu une révolution culturelle, avec la Renaissance, l'humanisme, puis l'esprit classique : les études orientales, les voyages en Orient, les contacts diplomatiques, la recherche de la vérité, les exigences de l'esprit critique, l'usage du doute méthodique, les débats sur la tolérance ont doté la culture européenne d'une nouvelle identité, annonciatrice de l'esprit des Lumières mais aussi des controverses contemporaines.
C'est l'étude de cette transition qui est l'objet de cet ouvrage.
Deux siècles et demi plus tard, cette hostilité unanime a fait place au doute, au questionnement, à la controverse : tandis que le clergé voit toujours dans le musulman un danger mortel pour le christianisme, que les sceptiques rationalistes le considèrent comme un agent de l'esprit irrationnel fanatique, des libres penseurs apprécient la simplicité d'une croyance plus proche de la nature humaine, d'autres sont séduits par le pittoresque exotique d'un monde qu'ils imaginent sur le modèle des Mille et Une nuits, et certains voient même dans l'islam un allié potentiel et provisoire dans leur lutte contre l'Eglise.
C'est qu'entre 1453 et 1721 l'Europe a connu une révolution culturelle, avec la Renaissance, l'humanisme, puis l'esprit classique : les études orientales, les voyages en Orient, les contacts diplomatiques, la recherche de la vérité, les exigences de l'esprit critique, l'usage du doute méthodique, les débats sur la tolérance ont doté la culture européenne d'une nouvelle identité, annonciatrice de l'esprit des Lumières mais aussi des controverses contemporaines.
C'est l'étude de cette transition qui est l'objet de cet ouvrage.
