"En vingt mille pages, j'ai bien dû écrire quelquefois des choses qui méritaient d'être écrites et qui ne l'auraient jamais été si je m'étais contenté de remplir les cases très concertées de romans ou de pièces. A choisir, sans doute aurais-je préféré aligner les ouvrages de bibliothèques, romans, nouvelles, récits, tout cela construit, formé, délibéré. Mais je cherchais quelque chose comme un moyen de saisir le monde et les sentiments que ce monde immédiatement perceptible pouvait produire, minute après minute ou quasi".
Vingt-cinq ans, de nos jours, c'est presque une éternité. Grâce à la découverte des cahiers inédits de Franz Bartett qui, depuis des décennies, confie à son clavier matinal le récit de son quotidien et ses réflexions sur son patient labeur d'écrivain, une époque semble renaître : ce début de millénaire banal et magnifique, ridicule et touchant, morceau de temps sauvé de l'oubli. La première année d'un siècle qui ne renonce pas depuis à en ajouter une de plus chaque premier janvier, vit surgir la télé-réalité et mourir Charles Trenet.
De quoi inspirer Franz Bartett qui observe avec drôlerie, agacement ou colère ses contemporains capiteux.
"En vingt mille pages, j'ai bien dû écrire quelquefois des choses qui méritaient d'être écrites et qui ne l'auraient jamais été si je m'étais contenté de remplir les cases très concertées de romans ou de pièces. A choisir, sans doute aurais-je préféré aligner les ouvrages de bibliothèques, romans, nouvelles, récits, tout cela construit, formé, délibéré. Mais je cherchais quelque chose comme un moyen de saisir le monde et les sentiments que ce monde immédiatement perceptible pouvait produire, minute après minute ou quasi".
Vingt-cinq ans, de nos jours, c'est presque une éternité. Grâce à la découverte des cahiers inédits de Franz Bartett qui, depuis des décennies, confie à son clavier matinal le récit de son quotidien et ses réflexions sur son patient labeur d'écrivain, une époque semble renaître : ce début de millénaire banal et magnifique, ridicule et touchant, morceau de temps sauvé de l'oubli. La première année d'un siècle qui ne renonce pas depuis à en ajouter une de plus chaque premier janvier, vit surgir la télé-réalité et mourir Charles Trenet.
De quoi inspirer Franz Bartett qui observe avec drôlerie, agacement ou colère ses contemporains capiteux.