Ce bref ouvrage instaure un dialogue entre deux historiens majeurs du XXe siècle, Marc Bloch (1886-1944), pionnier de l'histoire critique, et Carlo Ginzburg (1939-), maître de la microhistoire. Dans un parcours articulé autour de trois textes signés Carlo Ginzburg (1965, 1973 et 2024), ce livre montre comment Bloch a jeté les bases d'une approche critique de l'histoire et témoigne du rapport de Carlo Ginzburg à l'oeuvre de cet historien majeur.
Dans les trois textes réunis ici, Carlo Ginzburg explore la pensée de Marc Bloch : sa genèse, son évolution et la construction de sa méthodologie. Il revient également sur l'influence des travaux de Bloch sur ses propres recherches. Ginzburg explicite ainsi la " scientificité de l'histoire " propre à Bloch, laquelle repose sur la critique du témoignage (par opposition aux sciences de la nature reposant sur des expériences) et les relations qu'elle entretient avec la psychologie et la sociologie.
Bloch revendique en effet la possibilité d'une connaissance scientifique des faits historiques singuliers. Il s'attache à l'étude des fausses nouvelles (dans un premier temps celles qui circulent dans les tranchées de la Première Guerre mondiale où il combattit), ce qui le mène à l'écriture de son célèbre ouvrage " Les Rois thaumaturges " en 1924, dans lequel il étudie la croyance dans le pouvoir royal de soigner les écrouelles par le toucher.
Bloch montre qu'au-delà de la légende, on puise à une vérité plus profonde, celle des représentations collectives. Au début du XXe siècle comme aujourd'hui, l'importance de cette recherche suscite l'éloge de nombreux chercheurs et peut être considérée comme une ancêtre de la microhistoire : une étude de cas qui pose la question de sa généralisation en reliant une " anomalie ridicule " aux " tendances générales de la conscience collective ".
Si Les Rois thaumaturges est un classique, nous dit aussi Carlo Ginzburg, c'est parce qu'aujourd'hui, à un siècle de distance et dans un monde profondément différent de celui dans lequel il fut publié, il nous offre des instruments pour réfléchir à des phénomènes dans lesquels nous nous trouvons tous immergés, à commencer par celui des fake news.
Ce bref ouvrage instaure un dialogue entre deux historiens majeurs du XXe siècle, Marc Bloch (1886-1944), pionnier de l'histoire critique, et Carlo Ginzburg (1939-), maître de la microhistoire. Dans un parcours articulé autour de trois textes signés Carlo Ginzburg (1965, 1973 et 2024), ce livre montre comment Bloch a jeté les bases d'une approche critique de l'histoire et témoigne du rapport de Carlo Ginzburg à l'oeuvre de cet historien majeur.
Dans les trois textes réunis ici, Carlo Ginzburg explore la pensée de Marc Bloch : sa genèse, son évolution et la construction de sa méthodologie. Il revient également sur l'influence des travaux de Bloch sur ses propres recherches. Ginzburg explicite ainsi la " scientificité de l'histoire " propre à Bloch, laquelle repose sur la critique du témoignage (par opposition aux sciences de la nature reposant sur des expériences) et les relations qu'elle entretient avec la psychologie et la sociologie.
Bloch revendique en effet la possibilité d'une connaissance scientifique des faits historiques singuliers. Il s'attache à l'étude des fausses nouvelles (dans un premier temps celles qui circulent dans les tranchées de la Première Guerre mondiale où il combattit), ce qui le mène à l'écriture de son célèbre ouvrage " Les Rois thaumaturges " en 1924, dans lequel il étudie la croyance dans le pouvoir royal de soigner les écrouelles par le toucher.
Bloch montre qu'au-delà de la légende, on puise à une vérité plus profonde, celle des représentations collectives. Au début du XXe siècle comme aujourd'hui, l'importance de cette recherche suscite l'éloge de nombreux chercheurs et peut être considérée comme une ancêtre de la microhistoire : une étude de cas qui pose la question de sa généralisation en reliant une " anomalie ridicule " aux " tendances générales de la conscience collective ".
Si Les Rois thaumaturges est un classique, nous dit aussi Carlo Ginzburg, c'est parce qu'aujourd'hui, à un siècle de distance et dans un monde profondément différent de celui dans lequel il fut publié, il nous offre des instruments pour réfléchir à des phénomènes dans lesquels nous nous trouvons tous immergés, à commencer par celui des fake news.