Joël Laloux

Dernière sortie

Anthologie des poètes maudits Ukrainiens

En croyant être parvenu à la fin de ma quête d'une certaine poésie universelle, mais si pleine et caractéristique d'elle-même, je trouvai chaque fois, en elle, des ressources et des minerais infinis. Car en arrivant tout au bout et au terme d'une certaine sagesse nipponne, sur laquelle ce chapitre s'était scellé, et refermé, je m'aperçus que je m'étais encore laissé cantonné, et relégué, à la remorque de la poésie orientale et occidentale, et de sa tradition.
La poésie ukrainienne, l'Ukraine, nous ramène non seulement dans le sillage des Chants du Paysan, chers à Paul Déroulède, mais encore à son chant du soldat, et déjà dans son chant du Chrétien. En ce sens que ces poètes que nous allons entendre et voir mêlent et ramènent habilement à leur culture, leur religion, et leur dialecte qui se mêlent et se devancent et se conjuguent tout ensemble dans le symbole et ce grand et édifiant exemple de l'assimilation de leur chrétienté à l’orthodoxie. Voilà une Nation indépendante, de 1917 à 1920, mais écrasée et annexée par Staline en 1930 et ses associations littéraires dissoutes, libérée par Hitler (1941), puis par Khrouchtchev de 1953 à 1964, qui ne tirent pas les promesses de souveraineté qu'ils pouvaient en attendre, la renaissance de l'Ukraine intervint à la fin de l'Urss en 1991, ainsi d'ailleurs que d'autres pays qui n'ont pas su disposer dans leurs enclaves démocratiques, de l'émancipation, de la liberté et de la souveraineté qu'on pouvait en attendre. Aujourd’hui Kiev, comme jadis d'autres capitales, romaines ou germaniques, est attaqué au coeur comme au sommet de sa culture, comme sur celle des Varègues, et celle de la Volga, et de l'assemblage heureux de la Crimée et de Kharkov. Cela veut dire aussi que la situation ancienne, prévisible, mais aussi inédite et dramatique de l'Ukraine, berceau, et non le tombeau de la civilisation marque aussi le signe de solidarité et de reconnaissance d'une liberté intrinsèque, universelle et essentielle qui remonte au XIe siècle.
Liée à sa poésie et à son histoire, dont nous ne sommes ici que pour rappeler les premiers traits essentiels, en ouvrant la voix libre seulement, de la poésie contre le bruit des chars et des canons. Ce qui les sauve, et ce qui nous sauve, au moment où nous achevons et commençons de les évoquer par ces lignes, c'est que l'invasion mongole de l'Europe, aujourd’hui, comme hier, s'arrêtera et s'incarnera toujours en l'homme de Kiev, dont les interprètes et les aèdes suivants sont la représentation et la survivance, aussi présente que musicale. Car la poésie est le dernier recours de l'esprit et de l'humain face à la violence et à la barbarie de l'histoire, et que maque le rappel de l'exemple, et cet exemple même de chaque jour.
En croyant être parvenu à la fin de ma quête d'une certaine poésie universelle, mais si pleine et caractéristique d'elle-même, je trouvai chaque fois, en elle, des ressources et des minerais infinis. Car en arrivant tout au bout et au terme d'une certaine sagesse nipponne, sur laquelle ce chapitre s'était scellé, et refermé, je m'aperçus que je m'étais encore laissé cantonné, et relégué, à la remorque de la poésie orientale et occidentale, et de sa tradition.
La poésie ukrainienne, l'Ukraine, nous ramène non seulement dans le sillage des Chants du Paysan, chers à Paul Déroulède, mais encore à son chant du soldat, et déjà dans son chant du Chrétien. En ce sens que ces poètes que nous allons entendre et voir mêlent et ramènent habilement à leur culture, leur religion, et leur dialecte qui se mêlent et se devancent et se conjuguent tout ensemble dans le symbole et ce grand et édifiant exemple de l'assimilation de leur chrétienté à l’orthodoxie. Voilà une Nation indépendante, de 1917 à 1920, mais écrasée et annexée par Staline en 1930 et ses associations littéraires dissoutes, libérée par Hitler (1941), puis par Khrouchtchev de 1953 à 1964, qui ne tirent pas les promesses de souveraineté qu'ils pouvaient en attendre, la renaissance de l'Ukraine intervint à la fin de l'Urss en 1991, ainsi d'ailleurs que d'autres pays qui n'ont pas su disposer dans leurs enclaves démocratiques, de l'émancipation, de la liberté et de la souveraineté qu'on pouvait en attendre. Aujourd’hui Kiev, comme jadis d'autres capitales, romaines ou germaniques, est attaqué au coeur comme au sommet de sa culture, comme sur celle des Varègues, et celle de la Volga, et de l'assemblage heureux de la Crimée et de Kharkov. Cela veut dire aussi que la situation ancienne, prévisible, mais aussi inédite et dramatique de l'Ukraine, berceau, et non le tombeau de la civilisation marque aussi le signe de solidarité et de reconnaissance d'une liberté intrinsèque, universelle et essentielle qui remonte au XIe siècle.
Liée à sa poésie et à son histoire, dont nous ne sommes ici que pour rappeler les premiers traits essentiels, en ouvrant la voix libre seulement, de la poésie contre le bruit des chars et des canons. Ce qui les sauve, et ce qui nous sauve, au moment où nous achevons et commençons de les évoquer par ces lignes, c'est que l'invasion mongole de l'Europe, aujourd’hui, comme hier, s'arrêtera et s'incarnera toujours en l'homme de Kiev, dont les interprètes et les aèdes suivants sont la représentation et la survivance, aussi présente que musicale. Car la poésie est le dernier recours de l'esprit et de l'humain face à la violence et à la barbarie de l'histoire, et que maque le rappel de l'exemple, et cet exemple même de chaque jour.

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