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Aujourd’hui les sciences sociales sont globales et les centres de production des connaissances se sont déplacés vers l’Asie. En Asie se sont organisées des mobilisations d’intellectuels à partir de “luttes” pour la reconnaissance des productions scientifiques invisibilisées du fait des effets de domination et non perçues comme ayant une valeur égale à celles produites en Europe. L’enjeu qui s’est formé depuis une vingtaine d’années est celui de la question de la reconnaissance internationale des savoirs “décoloniaux”.
Dans ce numéro est développée l’idée qu’un processus de reconfiguration décoloniale est engagé au sein d’ethnoscapes – au sens d’Appaduraï (2001) - formés à partir d’assemblages de savoirs entre sociologies d’Asie et d’Europe, cela dans une perspective qui permet de penser les zones de rencontre, de conflit, de fécondation mais aussi les «blancs épistémologiques» entre les sciences sociales d’Europe et d’Asie.
Sachant qu’il paraît aujourd’hui moins pertinent de penser la pluralité des «provinces du savoir» que de penser les modes de formation des continuités et les discontinuités, les agencements et les disjonctions entre des lieux de savoir situés à différents endroits du monde.