Savoir/Agir N° 4, juin 2008
La crise financière : crise de système, crise de croyance?

Par : Paul Jorion, Jean-Luc Gréau, Michel Aglietta, Louis Pinto

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  • Nombre de pages125
  • PrésentationBroché
  • Poids0.22 kg
  • Dimensions17,0 cm × 23,0 cm × 1,2 cm
  • ISBN978-2-914968-47-8
  • EAN9782914968478
  • Date de parution20/08/2008
  • ÉditeurCroquant (Editions du)

Résumé

Alors que la réforme de l'assurance-maladie de 2004 ambitionnait d'être, selon son promoteur - Philippe Douste-Blazy - la dernière du genre en comblant une fois pour toutes le trop fameux " trou de la Sécu ", une énième " modernisation " du système de santé est annoncée pour l'automne, au moment où s'impose comme impératif catégorique de l'action gouvernementale la réduction des déficits et de la dette publics.
À défaut d'avoir ramené ces derniers dans les clous du Pacte de stabilité, le président de la République et son état-major veulent ainsi démontrer aux " partenaires " européens, à la veille de la présidence française de l'Union, leur détermination à mener à bien les réformes de la protection sociale que réclame et vante la Commission depuis maintenant près de quinze ans. Les rapports officiels se multiplient - sur l'hôpital, sur les futures Agences régionales de santé, etc.
- au même rythme que les déclarations fracassantes destinées à prendre le pouls de l'opinion sur telle ou telle mesure de déremboursement (dernier exemple en date, le déreremboursement de l'optique et des soins dentaires). Si les tergiversations sur le détail de la réforme à venir sont nombreuses, sa logique ne fait, elle, aucun doute : la réduction des déficits publics pousse à transférer au marché des complémentaires santé un nombre toujours plus grand de dépenses jusqu'alors prises en charge par l'assurance-maladie publique, au nom de la soi-disant " responsabilisation " (financière) des assurés sociaux.
Il s'agit, en effet, du dernier levier à actionner lorsque l'on a écarté d'emblée l'accroissement du financement public et la réorganisation de l'offre de soins, de peur de heurter les intérêts économiques de la profession médicale et des industries de santé. C'est donc l'assuré social qui paiera de sa poche. Une nouvelle fois. Mobilisant des chercheurs reconnus pour leurs travaux en sociologie et économie de la santé, ce dossier de la revue Savoir / Agir vise trois objectifs : replacer le cas français dans le cadre de l'épidémie de réformes qui touche tous les systèmes de santé européens depuis les années 1990 ; faire le bilan de l'empilement des outils et institutions destinés à " réguler " les dépenses de santé en France depuis vingt ans ; défricher d'autres pistes de réforme, qui feraient en sorte que " modernisation " rime avec progrès et non avec régression de la solidarité face à la maladie.
Alors que la réforme de l'assurance-maladie de 2004 ambitionnait d'être, selon son promoteur - Philippe Douste-Blazy - la dernière du genre en comblant une fois pour toutes le trop fameux " trou de la Sécu ", une énième " modernisation " du système de santé est annoncée pour l'automne, au moment où s'impose comme impératif catégorique de l'action gouvernementale la réduction des déficits et de la dette publics.
À défaut d'avoir ramené ces derniers dans les clous du Pacte de stabilité, le président de la République et son état-major veulent ainsi démontrer aux " partenaires " européens, à la veille de la présidence française de l'Union, leur détermination à mener à bien les réformes de la protection sociale que réclame et vante la Commission depuis maintenant près de quinze ans. Les rapports officiels se multiplient - sur l'hôpital, sur les futures Agences régionales de santé, etc.
- au même rythme que les déclarations fracassantes destinées à prendre le pouls de l'opinion sur telle ou telle mesure de déremboursement (dernier exemple en date, le déreremboursement de l'optique et des soins dentaires). Si les tergiversations sur le détail de la réforme à venir sont nombreuses, sa logique ne fait, elle, aucun doute : la réduction des déficits publics pousse à transférer au marché des complémentaires santé un nombre toujours plus grand de dépenses jusqu'alors prises en charge par l'assurance-maladie publique, au nom de la soi-disant " responsabilisation " (financière) des assurés sociaux.
Il s'agit, en effet, du dernier levier à actionner lorsque l'on a écarté d'emblée l'accroissement du financement public et la réorganisation de l'offre de soins, de peur de heurter les intérêts économiques de la profession médicale et des industries de santé. C'est donc l'assuré social qui paiera de sa poche. Une nouvelle fois. Mobilisant des chercheurs reconnus pour leurs travaux en sociologie et économie de la santé, ce dossier de la revue Savoir / Agir vise trois objectifs : replacer le cas français dans le cadre de l'épidémie de réformes qui touche tous les systèmes de santé européens depuis les années 1990 ; faire le bilan de l'empilement des outils et institutions destinés à " réguler " les dépenses de santé en France depuis vingt ans ; défricher d'autres pistes de réforme, qui feraient en sorte que " modernisation " rime avec progrès et non avec régression de la solidarité face à la maladie.
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