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Au lendemain d'une nouvelle avancée pour le projet de Déclaration des Nations Unies sur les droits des paysans et autres personnes travaillant dans les zones rurales, la sécurisation des droits fonciers des plus pauvres semble faire l'objet d'un consensus politique à l'échelle internationale. Pourtant, des millions de personnes sont contraintes chaque année de quitter leurs lieux de vie, en particulier dans les pays du Sud.
Ce numéro de la Revue internationale des études du développement interroge ces nouvelles formes de possession de la terre qui conduisent à déposséder les ayants-droit préalables. En mobilisant l'économie, la socio-anthropologie et la science politique à travers des terrains et méthodes au plus près de l'échelon local et du temps présent, en Afrique, en Amérique latine et en Asie, ce numéro présente, en complément de la prise en compte des contextes écologiques et sociaux, géographiquement situés et historiquement constitués, une analyse multi-acteurs sur le temps long.
L'appréhension des reconfigurations des rapports politiques entre des acteurs complexes (notamment l'Etat, non monolithique) permet de dépasser les interprétations générales en termes d'accumulation par dépossession.