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Bien qu'omniprésent dans la vie psychique, sous différentes formes, et à toutes les époques de la vie, l'autoérotisme — aussi bien en tant que concept que sur le plan clinique —, n'a guère suscité de travaux qui lui soient spécifiquement consacrés. Dans l'oeuvre de Freud, même si la notion apparaît en filigrane dans nombre de textes, les occurrences du terme ne sont pas nombreuses, environ vingt cinq.
Curieusement, le terme disparaît du vocabulaire freudien après sa dernière apparition en 1919. La notion est pourtant centrale dans la pensée de Freud, centrale mais embarrassée. Et l'autoérotisme constitue un pilier du fonctionnement psychique. Retour dans ce numéro sur cette notion qui a fait l'objet de très peu d'articles et d'analyse depuis le Congrès des psychanalystes de langue française de 1977 où Jean Gillibert avait présenté un rapport fleuve sur le sujet.
Au sommaire du numéro 2018-3 Dossier : Destins de l'autoérotismes Interventions CHRISTINE BOUCHARD – Autoérotismes : aléas d'un parcours HELENE SUAREZ – Les économies parallèles : dissociations des autoérotismes ALAIN FERRAND – La portance des autoérotismes Textes PANOS ALOUPIS, Je suis un monstre EMMANUELLE SABOURET, Vénus éternellement mise à mort, l'autoérotisme en défaut à partir de tableaux de Botticelli JOYCELINE SIKSOU, Le chiasme CECILE CORRE, La compulsion au dessin contre une faille des autoérotismes BERNARD CHERVET : L'auto-érotisme, la bisexualité et le manque ROLAND HAVAS : Autoérotisme, formes et objets autistiques Recherches GUENICHE, La greffe PIAZZA, La morte au coeur battant BOULANGER, De Freud à Dehaene Revue des revues, des livres et des scènes
