Revue Française de Psychanalyse Tome 81 N° 1, Mars 2017
Rire

Par : Chantal Lechartier-Atlan, Pascale Navarri, Michel Picco
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  • Nombre de pages320
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.555 kg
  • Dimensions17,6 cm × 24,0 cm × 1,8 cm
  • ISBN978-2-13-078842-3
  • EAN9782130788423
  • Date de parution15/03/2017
  • ÉditeurPUF

Résumé

Eclater de rire, rire à gorge déployée, se pisser dessus de rire, rire aux larmes, le rire est un mouvement spontané du corps, un court-circuit psychosomatique sonore, une décharge de plaisir. Que ce plaisir soit accessible à toute l'humanité (Aristote), qu'il puisse être « profane » ou « satanique » (Baudelaire) grossier, voire graveleux ou presque « sublime » (Nietzsche, « le rire d'or »), le rire a été étudié aussi bien par les philosophes et les théologiens que par les médecins (déjà Hippocrate cherchait le sens du rire de Démocrite).
Des descriptions physiologiques du rire et l'éloge de son pouvoir guérisseur apparaissent à chaque grande période de remaniement des théories médicales, à la Renaissance par exemple (Laurent Joubert, 1579). Le rire est souvent menacé de répression, notamment quand les pouvoirs religieux le condamnent au nom du sacré. Umberto Eco nous rappelle dans « Le nom de la rose » (1980) les grandes querelles théologiques du Moyen Age autour de l'image de Jésus qui n'aurait jamais ri, référence et enjeux si importants que Saint Louis qui aimait rire se l'interdisait le vendredi, ajoutant le jeûne du rire aux repas sans viande en ce jour placé sous le signe de la pénitence (Jacques le Goff, 1989).
Danger de l'irruption du plaisir pour les religions mais à l'opposé éloge de sa valeur positive chez beaucoup de philosophes qui en montrent pourtant l'ambivalence, haine et mépris mêlés à la joie. Qu'apporte la psychanalyse à cette grande histoire?
Eclater de rire, rire à gorge déployée, se pisser dessus de rire, rire aux larmes, le rire est un mouvement spontané du corps, un court-circuit psychosomatique sonore, une décharge de plaisir. Que ce plaisir soit accessible à toute l'humanité (Aristote), qu'il puisse être « profane » ou « satanique » (Baudelaire) grossier, voire graveleux ou presque « sublime » (Nietzsche, « le rire d'or »), le rire a été étudié aussi bien par les philosophes et les théologiens que par les médecins (déjà Hippocrate cherchait le sens du rire de Démocrite).
Des descriptions physiologiques du rire et l'éloge de son pouvoir guérisseur apparaissent à chaque grande période de remaniement des théories médicales, à la Renaissance par exemple (Laurent Joubert, 1579). Le rire est souvent menacé de répression, notamment quand les pouvoirs religieux le condamnent au nom du sacré. Umberto Eco nous rappelle dans « Le nom de la rose » (1980) les grandes querelles théologiques du Moyen Age autour de l'image de Jésus qui n'aurait jamais ri, référence et enjeux si importants que Saint Louis qui aimait rire se l'interdisait le vendredi, ajoutant le jeûne du rire aux repas sans viande en ce jour placé sous le signe de la pénitence (Jacques le Goff, 1989).
Danger de l'irruption du plaisir pour les religions mais à l'opposé éloge de sa valeur positive chez beaucoup de philosophes qui en montrent pourtant l'ambivalence, haine et mépris mêlés à la joie. Qu'apporte la psychanalyse à cette grande histoire?