Il existe une ligne claire, techniquement improbable et qu'aucune volonté humaine n'aurait pu imaginer, qui se tend d'un rocher irlandais aux flancs du mont Carmel, en Israël. Sur cet axe, trace terrestre du coup d'épée de Saint Michel au diable, là-même où d'anciens dieux païens étaient déjà vénérés avant lui, sept sanctuaires consacrés à l'Archange ont été édifiés. Entre îles, rochers, gouffres et à-pics propices au combat spirituel, la Ligne - que d'aucuns nomment "Appolon"- se confond avec celle que dessine le coucher du soleil le jour du solstice d'été.
Au début aussi droite et sûre d'elle qu'un point d'exclamation – " d'admiration " disait-on autrefois, elle s'achève perplexe et intrigante comme un point d'interrogation. Autour d'elle, au-dessous d'elle, suspendus à elle, pèlerins, voyageurs et adeptes de forces telluriques se mêlent, tremblent et se rassemblent. Dans la poussière, l'encens et les embruns : la ferveur, l'ennui, des gueules, des histoires et de la poésie.
5000 kilomètres et 6 pays où le vraisemblable le dispute à l'insensé, où tout est rêvé, désiré ou supplié, mais au fond qu'importe. Penché sur la plaine d'El Meggido, dite " de l'Armageddon ", lieu du combat final, un moine avait tout résumé : ""Se non verro, è ben trovato (si ça n'est pas vrai, c'est bien trouvé) ". Mythique, mystique, mythologique, cette Ligne est d'amour, de foi et de combat. C'est une légende, un conte, une glissade, une épopée verticale qui ne dit rien d'autre que le désir fou que les hommes ont de croire.
Aux pierres, au ciel, et au merveilleux.
Il existe une ligne claire, techniquement improbable et qu'aucune volonté humaine n'aurait pu imaginer, qui se tend d'un rocher irlandais aux flancs du mont Carmel, en Israël. Sur cet axe, trace terrestre du coup d'épée de Saint Michel au diable, là-même où d'anciens dieux païens étaient déjà vénérés avant lui, sept sanctuaires consacrés à l'Archange ont été édifiés. Entre îles, rochers, gouffres et à-pics propices au combat spirituel, la Ligne - que d'aucuns nomment "Appolon"- se confond avec celle que dessine le coucher du soleil le jour du solstice d'été.
Au début aussi droite et sûre d'elle qu'un point d'exclamation – " d'admiration " disait-on autrefois, elle s'achève perplexe et intrigante comme un point d'interrogation. Autour d'elle, au-dessous d'elle, suspendus à elle, pèlerins, voyageurs et adeptes de forces telluriques se mêlent, tremblent et se rassemblent. Dans la poussière, l'encens et les embruns : la ferveur, l'ennui, des gueules, des histoires et de la poésie.
5000 kilomètres et 6 pays où le vraisemblable le dispute à l'insensé, où tout est rêvé, désiré ou supplié, mais au fond qu'importe. Penché sur la plaine d'El Meggido, dite " de l'Armageddon ", lieu du combat final, un moine avait tout résumé : ""Se non verro, è ben trovato (si ça n'est pas vrai, c'est bien trouvé) ". Mythique, mystique, mythologique, cette Ligne est d'amour, de foi et de combat. C'est une légende, un conte, une glissade, une épopée verticale qui ne dit rien d'autre que le désir fou que les hommes ont de croire.
Aux pierres, au ciel, et au merveilleux.