Revue du MAUSS N° 42, second semestre 2013
Que donne la nature ?. L'écologie par le don

Par : Alain Caillé

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  • Nombre de pages247
  • PrésentationBroché
  • Poids0.325 kg
  • Dimensions13,7 cm × 22,2 cm × 2,5 cm
  • ISBN978-2-7071-7754-4
  • EAN9782707177544
  • Date de parution21/11/2013
  • ÉditeurLa Découverte

Résumé

Toutes les cultures traditionnelles ont considéré les relations entre les hommes et les êtres de leur environnement naturel - animaux, plantes, montagnes, étoiles, esprits du lieu, génies, etc.,- comme des relations de don et de contre-don : il fallait donner ou rendre à la nature pour qu'elle continue à se montrer féconde et généreuse. La caractéristique centrale de la culture moderne, concomitante à l'apparition du capitalisme, réside sans doute dans la rupture radicale avec cette conception : vue seulement comme un ensemble de réalités inertes, la nature a cessé d'être considérée comme partenaire possible d'une relation de don.
Le déconstructionnisme nihiliste parachève ce travail de désenchantement du monde naturel en congédiant toute naturalité. On voit bien aujourd'hui les effets pervers d'une telle vision : elle a conduit à une surexploitation de la nature qui la laisse exsangue et nous amène au bord de la catastrophe énergétique et environnementale. Et elle menace d'ôter tout charme à l'existence des hommes, contraints de vivre dans un monde intégralement fait d'artefacts.
N'est-il donc pas grand temps de renouer avec une conception donatiste du rapport entre les hommes et la nature, de considérer celle-ci comme un partenaire de don, envers lequel nous avons des obligations de réciprocité ?
Toutes les cultures traditionnelles ont considéré les relations entre les hommes et les êtres de leur environnement naturel - animaux, plantes, montagnes, étoiles, esprits du lieu, génies, etc.,- comme des relations de don et de contre-don : il fallait donner ou rendre à la nature pour qu'elle continue à se montrer féconde et généreuse. La caractéristique centrale de la culture moderne, concomitante à l'apparition du capitalisme, réside sans doute dans la rupture radicale avec cette conception : vue seulement comme un ensemble de réalités inertes, la nature a cessé d'être considérée comme partenaire possible d'une relation de don.
Le déconstructionnisme nihiliste parachève ce travail de désenchantement du monde naturel en congédiant toute naturalité. On voit bien aujourd'hui les effets pervers d'une telle vision : elle a conduit à une surexploitation de la nature qui la laisse exsangue et nous amène au bord de la catastrophe énergétique et environnementale. Et elle menace d'ôter tout charme à l'existence des hommes, contraints de vivre dans un monde intégralement fait d'artefacts.
N'est-il donc pas grand temps de renouer avec une conception donatiste du rapport entre les hommes et la nature, de considérer celle-ci comme un partenaire de don, envers lequel nous avons des obligations de réciprocité ?
Essais
Karl Polanyi
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L'esprit du don
Jacques Godbout
E-book
17,99 €