Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
D'aucuns diront que le sujet des Mille et Une Nuits est éculé. Que seuls les esprits enclins à l'exotisme le plus désuet y trouveraient encore quelque...
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Livré chez vous entre le 4 octobre et le 15 octobre
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Résumé
D'aucuns diront que le sujet des Mille et Une Nuits est éculé. Que seuls les esprits enclins à l'exotisme le plus désuet y trouveraient encore quelque intérêt. Et qu'aujourd'hui, il y a mieux à faire que de réciter des contes fabuleux auxquels plus personne ne croit, hormis les enfants qui découvrent les facéties du génie tout bleu de Walt Disney. Aux esprit chagrins, il convient sans doute de rappeler que la surprenante histoire des contes des Mille et Une Nuits soulève d'abord la question du destin de la littérature. Voici en effet un chef-d'œuvre de la culture mondiale qui doit finalement sa floraison à un exercice littéraire mineur : la traduction. Car, quoi qu'on dise, et notre dossier le démontre à souhait, la consécration universelle des contes doit tout au transfert périlleux d'une langue à l'autre, qu'il fût fidèle ou fantaisiste. Preuve que la valeur littéraire se moque du droit de propriété. Preuve aussi que le passeur entre les cultures est tout autant un pilleur qu'un inventeur. Les grands moments de l'histoire littéraire et culturelle fourmillent de ce type d'emprunts plus ou moins avoués, plus ou moins honnêtes. Ainsi Les Mille et Une Nuits seraient-elles originaires de l'Inde et de la Perse. Comme le Kalila et Dimna, premier chef-d'œuvre écrit en prose littéraire arabe, qui inspira en partie La Fontaine, mais aussi bien d'autres cultures et langues. Peut-on dès lors parler d'original et de version ? Assurément, la signification change avec le passage d'une langue à l'autre, d'une culture à l'autre. Aujourd'hui que le souci notarial du copyright matériel et moral a été poussé à l'excès, on oublie qu'il n'y a pas longtemps, on prenait de grandes libertés avec les textes littéraires ou autres. On " adaptait " en son âme et conscience avec le souci de l'œuvre finale plutôt que de la fidélité. Sans pousser à l'extrême la fantaisie du traducteur, il faut bien admettre que le choc des cultures se révèle fécond quand la bride est lâchée à l'imagination. En fin de compte, dans quelle langue faut-il lire Les Mille et Une Nuits et dans quelle version ? Dans l'édition arabe expurgée, ou dans la traduction de Galland ? Ou bien encore, horreur et sacrilège !, dans celle de ce faussaire de Dr Mardrus ? Laissons donc le lecteur choisir son Orient enchanteur.