Problèmes politiques et sociaux N° 907, Décembre 200
Corps et société

Par : Muriel Darmon, Christine Détrez

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  • Nombre de pages120
  • PrésentationBroché
  • Poids0.21 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 0,7 cm
  • ISBN3303332109074
  • EAN3303332109074
  • Date de parution01/12/2004
  • ÉditeurDocumentation Française (La)

Résumé

Jamais sans doute le corps n'a été autant célébré, mis en avant et accessoirisé que dans nos sociétés contemporaines. Apparemment libéré du carcan des interdits moraux, il sert aujourd'hui de support identitaire à des individus soucieux se leur image et de leur singularité, au point de vouloir les marquer à même la chair (piercing, scarification, tatouage...). Symptomatiquement, on parle de plus en plus d'un droit de disposer de son corps à tous les stades de la vie : de la conception (avortement, procréation médicalement assistée), à la mort (euthanasie , don d'organes). Cette impression d'émancipation ne doit pourtant pas faire illusion. Les réactions d'indignations ou d'inquiétude que provoquent encore aujourd'hui certaines atteintes à l'intégrité du corps humain (clonage, trafic d'organes, maltraitance...) ainsi que la protection juridique dont ce dernier fait l'objet aux niveaux national et international prouvent que le corps n'est pas malléable à merci. En réalité, les usages du corps continuent d'obéir à des normes socioculturelles. Par ailleurs, loin d'incomber uniquement à l'hérédité et à la génétique, les variations corporelles (taille, poids, état de santé, apparence), dépendent, pour une part non négligeable, de déterminants sociaux (origine et appartenance de classe) et sont souvent synonymes d'inégalités, voire de discriminations. Enfin, le corps reste un objet de préoccupation pour les pouvoirs publics, qui cherchent plus que jamais à l'encadrer.
Jamais sans doute le corps n'a été autant célébré, mis en avant et accessoirisé que dans nos sociétés contemporaines. Apparemment libéré du carcan des interdits moraux, il sert aujourd'hui de support identitaire à des individus soucieux se leur image et de leur singularité, au point de vouloir les marquer à même la chair (piercing, scarification, tatouage...). Symptomatiquement, on parle de plus en plus d'un droit de disposer de son corps à tous les stades de la vie : de la conception (avortement, procréation médicalement assistée), à la mort (euthanasie , don d'organes). Cette impression d'émancipation ne doit pourtant pas faire illusion. Les réactions d'indignations ou d'inquiétude que provoquent encore aujourd'hui certaines atteintes à l'intégrité du corps humain (clonage, trafic d'organes, maltraitance...) ainsi que la protection juridique dont ce dernier fait l'objet aux niveaux national et international prouvent que le corps n'est pas malléable à merci. En réalité, les usages du corps continuent d'obéir à des normes socioculturelles. Par ailleurs, loin d'incomber uniquement à l'hérédité et à la génétique, les variations corporelles (taille, poids, état de santé, apparence), dépendent, pour une part non négligeable, de déterminants sociaux (origine et appartenance de classe) et sont souvent synonymes d'inégalités, voire de discriminations. Enfin, le corps reste un objet de préoccupation pour les pouvoirs publics, qui cherchent plus que jamais à l'encadrer.