Mental N° 51, juin 2025
Les corps morcelés

Par : Revue Mental
  • Paiement en ligne :
    • Livraison à domicile ou en point Mondial Relay indisponible
    • Retrait Click and Collect en magasin gratuit
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages208
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.313 kg
  • Dimensions1,5 cm × 2,3 cm × 1,5 cm
  • ISBN979-10-90482-23-4
  • EAN9791090482234
  • Date de parution10/06/2025
  • ÉditeurRevue Mental

Résumé

Pour Lacan, le corps morcelé est la condition primitive du sujet, antérieure à toute unité imaginaire. C'est le langage qui, découpant le corps, en fait un "amas de pièces détachées" et de circuits pulsionnels. Cependant, les discours fragmentent le corps de manière différente selon les moments de la civilisation. A la Renaissance, l'émergence du discours scientifique, qui ne tient pas compte de la belle forme du corps ou de sa prise dans le signifiant, ouvre à la possibilité d'opérer des dissections sur le réel de l'organisme.
Les progrès de la médecine scientifique font aujourd'hui exister un corps toujours plus quantifiable, mesurable, percé à jour par l'imagerie, segmenté par l'hyperspécialisation, réparé voire augmenté par les prothèses. Mais, derrière ce corps objectivé persiste le corps subjectivé, dont le morcellement par le signifiant et la jouissance est pour chacun toujours singulier. Dans le contexte du déclin des traditions, le corps devient lieu d'inventions originales et multiples.
Notre époque est en outre marquée par la prolifération de gadgets connectés aux organes - mais l'angoisse ne manque pas de surgir lorsque le corps ou la technique font défaut. Ce numéro explore ainsi une clinique très contemporaine : corps débordés par l'agitation ou désertés par le désir, corps fatigués ou mis à l'épreuve dans le sport extrême, corps exhibés, corps addicts... Ces symptômes ne peuvent être lus ni traités qu'à la lumière du concept lacanien de jouissance, entendue comme l'effet de la parole sur le corps.
Pour Lacan, le corps morcelé est la condition primitive du sujet, antérieure à toute unité imaginaire. C'est le langage qui, découpant le corps, en fait un "amas de pièces détachées" et de circuits pulsionnels. Cependant, les discours fragmentent le corps de manière différente selon les moments de la civilisation. A la Renaissance, l'émergence du discours scientifique, qui ne tient pas compte de la belle forme du corps ou de sa prise dans le signifiant, ouvre à la possibilité d'opérer des dissections sur le réel de l'organisme.
Les progrès de la médecine scientifique font aujourd'hui exister un corps toujours plus quantifiable, mesurable, percé à jour par l'imagerie, segmenté par l'hyperspécialisation, réparé voire augmenté par les prothèses. Mais, derrière ce corps objectivé persiste le corps subjectivé, dont le morcellement par le signifiant et la jouissance est pour chacun toujours singulier. Dans le contexte du déclin des traditions, le corps devient lieu d'inventions originales et multiples.
Notre époque est en outre marquée par la prolifération de gadgets connectés aux organes - mais l'angoisse ne manque pas de surgir lorsque le corps ou la technique font défaut. Ce numéro explore ainsi une clinique très contemporaine : corps débordés par l'agitation ou désertés par le désir, corps fatigués ou mis à l'épreuve dans le sport extrême, corps exhibés, corps addicts... Ces symptômes ne peuvent être lus ni traités qu'à la lumière du concept lacanien de jouissance, entendue comme l'effet de la parole sur le corps.