
Ainsi à Lyon, dans le Rhône, les conflits sociaux montent en puissance dès 1967 chez les poids lourds que sont Berliet et Rhodiaceta. A Villeurbanne, le campus de la Doua joue un rôle fondamental dans l'insurrection des étudiants. Contrairement à Paris, les contestataires lyonnais occuperont la faculté des lettres, malgré l'assaut d'un commando d'extrême droite. La mort d'un commissaire, à Lyon, marqua le début du retour à la normale.
Dans la Loire, le printemps révolutionnaire démarre timidement avec la contestation des étudiants stéphanois. Lorsque les ouvriers, et surtout les métallurgistes, se mobilisent massivement, le mouvement prend alors de l'ampleur. En Côte-d'Or, l'agitation naît sur le campus de Montmuzard, à Dijon, avant de se propager dans les entreprises. Vallourec, Bourgogne électronique, Parvex ou Boilot-Pétolat...
tous les secteurs d'activité sont concernés. En Saône-et-Loire aussi : les employés de la Société des forges et ateliers du Creusot, qui sont alors plus de 8 000, débrayent, tout comme les mineurs de Montceau-les-Mines. Dans l'Ain non plus, les entreprises de métallurgie ne s'en laissent pas compter, et les ouvriers occupent 31 jours l'usine TCBH de Bourg-en-Bresse. Comme dans les établissements scolaires de son voisin le Jura, où les enseignants et les lycéens vont se distinguer aussi dans ce qui s'apparente ici à une \" révolution tranquille \".
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