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Tout archiviste sait décrire un fonds d'archives composé de documents aussi nombreux que variés. Les difficultés augmentent lorsqu'aux documents traditionnels s'ajoutent des imprimés, des dessins, des photographies, des documents audiovisuels, des mémoires numériques, des maquettes, des souvenirs de voyage, des médailles, des tissus et des cuirs, voire des sabres et des pipes... Il s'agit non seulement de décrire chaque article, témoin de l'histoire, avec la collaboration de spécialistes d'autres disciplines, mais aussi de rendre compte de la composition hybride du fonds en analysant l'activité de ses producteurs uniques ou multiples.
Sans oublier que, parmi ces derniers, l'un d'entre eux peut s'être trouvé, parallèlement ou successivement, dans des positions différentes. Dans le cas de ces fonds mixtes, l'archiviste doit aussi souvent tenir compte d'analyses élaborées par d'autres, et établir des connexions ou des renvois vers des descriptions issues de bibliothèques, de musées, d'associations culturelles, etc. La mise en ligne des notices descriptives implique des liaisons et des comparaisons entre les instruments de repérage et d'exploitation des informations, parfois internationales.
Les actes de ce colloque, tout entier consacré ce sujet peu évoqué par la littérature professionnelle, réunissent les témoignages d'archivistes français, suisses et italiens, provenant aussi bien de grandes institutions que de petites structures dans lesquelles l'archiviste évolue en solitaire, confronté à la réalité locale. Quel que soit leur environnement, ils affichent tous une même ambition, celle de faciliter l'accès le plus large au patrimoine culturel, matériel et immatériel, qui leur est confié.