L'Economie politique N° 71, juillet 2016
Peut-on faire l'économie du bonheur ?

Par : Claudia Senik, Florence Jany-Catrice, Laurie Bréban, Nathalie Sigot
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  • Nombre de pages112
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.18 kg
  • Dimensions15,0 cm × 24,0 cm × 0,6 cm
  • ISBN978-2-35240-162-9
  • EAN9782352401629
  • Date de parution18/08/2016
  • ÉditeurAlternatives économiques

Résumé

Dans un essai célèbre paru en 1970, l'économiste Albert O. Hirschman distinguait trois stratégies face à une organisation insatisfaisante : la défection (exit), la prise de parole (voice) ou le loyalisme (loyalty). La première est typique de l'acteur économique, tel le consommateur qui se détourne d'un produit, la deuxième relève de la mobilisation politique, quand la troisième exprime l'attachement à l'organisation malgré le mécontentement que celle-ci suscite.
Ces trois postures peuvent se combiner. Ainsi, David Cameron a voulu utiliser le référendum (la menace d'exit) pour appuyer les revendications (voice) du Royaume-Uni auprès de ses partenaires européens. Mais il avait mal mesuré à quel point l'attachement des Britanniques à l'Union européenne (loyalty) était faible, et le camp du leave l'a emporté. Cela n'a rien d'étonnant : les Britanniques ont toujours vu l'Union d'abord comme un grand marché, à qui ils reprochent d'outrepasser son rôle.
Or la défection est précisément le comportement qui domine sur un marché, parce que les liens d'attachement y sont faibles. Dans son fonctionnement actuel, l'Europe ne paraît laisser le choix aux mécontents qu'entre une défection catastrophique (les Britanniques) et un loyalisme subi (les Grecs). Alors que c'est à travers la prise de parole que les organisations et les institutions s'adaptent et perdurent.
Dans un essai célèbre paru en 1970, l'économiste Albert O. Hirschman distinguait trois stratégies face à une organisation insatisfaisante : la défection (exit), la prise de parole (voice) ou le loyalisme (loyalty). La première est typique de l'acteur économique, tel le consommateur qui se détourne d'un produit, la deuxième relève de la mobilisation politique, quand la troisième exprime l'attachement à l'organisation malgré le mécontentement que celle-ci suscite.
Ces trois postures peuvent se combiner. Ainsi, David Cameron a voulu utiliser le référendum (la menace d'exit) pour appuyer les revendications (voice) du Royaume-Uni auprès de ses partenaires européens. Mais il avait mal mesuré à quel point l'attachement des Britanniques à l'Union européenne (loyalty) était faible, et le camp du leave l'a emporté. Cela n'a rien d'étonnant : les Britanniques ont toujours vu l'Union d'abord comme un grand marché, à qui ils reprochent d'outrepasser son rôle.
Or la défection est précisément le comportement qui domine sur un marché, parce que les liens d'attachement y sont faibles. Dans son fonctionnement actuel, l'Europe ne paraît laisser le choix aux mécontents qu'entre une défection catastrophique (les Britanniques) et un loyalisme subi (les Grecs). Alors que c'est à travers la prise de parole que les organisations et les institutions s'adaptent et perdurent.
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