L'atelier du roman N° 63, septembre 201
Parlons en français

Par : Gilles Haéri

Formats :

Définitivement indisponible
Cet article ne peut plus être commandé sur notre site (ouvrage épuisé ou plus commercialisé). Il se peut néanmoins que l'éditeur imprime une nouvelle édition de cet ouvrage à l'avenir. Nous vous invitons donc à revenir périodiquement sur notre site.
  • Nombre de pages240
  • PrésentationBroché
  • Poids0.44 kg
  • Dimensions17,0 cm × 24,5 cm × 1,4 cm
  • ISBN978-2-08-123186-3
  • EAN9782081231863
  • Date de parution15/09/2010
  • ÉditeurFlammarion

Résumé

Parlons du français. Parlons donc aussi de ce qui, se présentant sous les habits du français, se métamorphose, comme touché par une baguette magique, en non-langue. Nous sommes conquis par l'anglais. Certes. Cherchons-en les causes. Essayons de comprendre, de nous expliquer la raison d'être et la signification profonde de cet immense événement culturel. Ne cessons pas de crier notre colère, ni de rire de cette situation à la fois cocasse et sinistre, encore moins d'intervenir pour arrêter et encore, oui " et encore ", car c'est exactement ça l'Histoire, pour renverser la tendance. Cependant tenons compte du fait que la victoire actuelle de l'anglais n'obéit pas à la fameuse dialectique du maître et de l'esclave. Les entrailles de toutes les langues, dominantes comme dominées, sont aujourd'hui rongées par le même poison : de langues de civilisation (uniques) elles se transforment en langues de communication (interchangeables et créolisables sans vergogne). Toutes les langues, l'anglais inclus, tendent vers le bas, vers " l'utile ", l'uniformément simple (vivent les nouvelles technologies !), la négation du passé et de la richesse humaine. Parlons du français. Autrement dit, inscrivons le sort du français (et évidemment de toutes les langues) parmi les questions qui jugeront, dans l'avenir le plus proche, de notre survie en tant que sujets libres et civilisés.
Parlons du français. Parlons donc aussi de ce qui, se présentant sous les habits du français, se métamorphose, comme touché par une baguette magique, en non-langue. Nous sommes conquis par l'anglais. Certes. Cherchons-en les causes. Essayons de comprendre, de nous expliquer la raison d'être et la signification profonde de cet immense événement culturel. Ne cessons pas de crier notre colère, ni de rire de cette situation à la fois cocasse et sinistre, encore moins d'intervenir pour arrêter et encore, oui " et encore ", car c'est exactement ça l'Histoire, pour renverser la tendance. Cependant tenons compte du fait que la victoire actuelle de l'anglais n'obéit pas à la fameuse dialectique du maître et de l'esclave. Les entrailles de toutes les langues, dominantes comme dominées, sont aujourd'hui rongées par le même poison : de langues de civilisation (uniques) elles se transforment en langues de communication (interchangeables et créolisables sans vergogne). Toutes les langues, l'anglais inclus, tendent vers le bas, vers " l'utile ", l'uniformément simple (vivent les nouvelles technologies !), la négation du passé et de la richesse humaine. Parlons du français. Autrement dit, inscrivons le sort du français (et évidemment de toutes les langues) parmi les questions qui jugeront, dans l'avenir le plus proche, de notre survie en tant que sujets libres et civilisés.
Eloge des mathématiques
1/5
Alain Badiou
E-book
5,99 €