L'architecture d'aujourd'hui N° 466, automne 2025
Colonialités

Par : Archipress
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  • Nombre de pages144
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.55 kg
  • Dimensions2,3 cm × 3,0 cm × 0,1 cm
  • ISBN978-2-491906-51-1
  • EAN9782491906511
  • Date de parution10/10/2025
  • ÉditeurArchipress

Résumé

Nées dans les années 1980 dans le monde universitaire anglophone, les études postcoloniales ont montré que la colonisation n'était pas un passé révolu mais continuait d'infuser ses rapports de force dans nos sociétés, nos cultures et nos espaces. Aujourd'hui, l'adjectif "postcolonial" et son comparse "décolonial" font encore l'objet de débats dans la bouche des expert·es ; c'est pourquoi AA a adopté le terme de "colonialité" , emprunté au sociologue péruvien Aníbal Quijano, pour intituler son numéro d'automne 2025.
Extraction des ressources géologiques et humaines, déplacements forcés, guerres identitaires à l'échelle locale comme internationale... Il nous fut aisé de trouver dans l'actualité cette colonialité à l'oeuvre. Pour autant, l'avenir doit-il fatalement obéir à ces logiques de domination ? Les démarches présentées dans notre dossier s'y refusent : sans posture victimaire, ni concours de culpabilité ou d'hommages, elles sont le résultat d'une poésie, mémorielle ou identitaire, récitée par des voix qui ont trouvé dans la création, l'art, l'architecture, l'histoire, les clefs de l'incommensurable : réapprendre à voir la terre autrement que comme un réservoir, ne plus voir l'avenir, ni l'Autre, comme des espaces à conquérir pour enfin marcher, dos à l'hypocrite universalisme, vers ce qu'Edouard Glissant nommait une "poétique du divers" .
Nées dans les années 1980 dans le monde universitaire anglophone, les études postcoloniales ont montré que la colonisation n'était pas un passé révolu mais continuait d'infuser ses rapports de force dans nos sociétés, nos cultures et nos espaces. Aujourd'hui, l'adjectif "postcolonial" et son comparse "décolonial" font encore l'objet de débats dans la bouche des expert·es ; c'est pourquoi AA a adopté le terme de "colonialité" , emprunté au sociologue péruvien Aníbal Quijano, pour intituler son numéro d'automne 2025.
Extraction des ressources géologiques et humaines, déplacements forcés, guerres identitaires à l'échelle locale comme internationale... Il nous fut aisé de trouver dans l'actualité cette colonialité à l'oeuvre. Pour autant, l'avenir doit-il fatalement obéir à ces logiques de domination ? Les démarches présentées dans notre dossier s'y refusent : sans posture victimaire, ni concours de culpabilité ou d'hommages, elles sont le résultat d'une poésie, mémorielle ou identitaire, récitée par des voix qui ont trouvé dans la création, l'art, l'architecture, l'histoire, les clefs de l'incommensurable : réapprendre à voir la terre autrement que comme un réservoir, ne plus voir l'avenir, ni l'Autre, comme des espaces à conquérir pour enfin marcher, dos à l'hypocrite universalisme, vers ce qu'Edouard Glissant nommait une "poétique du divers" .