Saint-Domingue, 1791. Dans la colonie la plus prospère
de l’empire français, une révolte de milliers d’esclaves se
transforme en révolution. L’esclavage y est définitivement
aboli. Puis, en 1804, le premier État noir des Amériques
y voit le jour sous le nom d’« Haïti ». La France mettra plus
de vingt ans à accepter cette indépendance qui a stupéfié
le monde. Mais, en contrepartie, le roi Charles X impose
en 1825 au peuple haïtien une indemnité colossale, destinée
à dédommager les anciens propriétaires de plantations.
Incapable d’en payer la totalité, le jeune État haïtien
a dû emprunter à des banques françaises, tombant dans
la spirale de l’endettement et du sous-développement,
dont il n’est jamais vraiment sorti.
Le bicentenaire de
cette rançon est l’occasion de briser le silence autour d’un
épisode emblématique du néocolonialisme financier.
Saint-Domingue, 1791. Dans la colonie la plus prospère
de l’empire français, une révolte de milliers d’esclaves se
transforme en révolution. L’esclavage y est définitivement
aboli. Puis, en 1804, le premier État noir des Amériques
y voit le jour sous le nom d’« Haïti ». La France mettra plus
de vingt ans à accepter cette indépendance qui a stupéfié
le monde. Mais, en contrepartie, le roi Charles X impose
en 1825 au peuple haïtien une indemnité colossale, destinée
à dédommager les anciens propriétaires de plantations.
Incapable d’en payer la totalité, le jeune État haïtien
a dû emprunter à des banques françaises, tombant dans
la spirale de l’endettement et du sous-développement,
dont il n’est jamais vraiment sorti.
Le bicentenaire de
cette rançon est l’occasion de briser le silence autour d’un
épisode emblématique du néocolonialisme financier.