D'Architectures N° 330, novembre 2025
Les architectes mènent l'enquête

Par : Emmanuel Caille
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  • Nombre de pages100
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.482 kg
  • Dimensions23,0 cm × 30,0 cm × 0,8 cm
  • ISBN366-3-322-13468-5
  • EAN3663322134685
  • Date de parution05/11/2025
  • ÉditeurRevue d'Architecture

Résumé

Avant même de tracer le premier trait du projet, les architectes ne doivent-ils pas se faire enquêteurs ? Sinon, comment pourront-ils élucider toute une série d'énigmes ? Celles du site, de son histoire et de ses habitants. Ce travail d'investigation précédant la mise en forme des idées a longtemps été occulté dans l'imaginaire entourant le rôle de l'architecte. Sans doute parce que l'évocation du geste créateur sur la page blanche produit une image plus flatteuse, romantique, de l'artiste en visionnaire.
La période d'intenses destructions et constructions du XXe siècle a cependant largement sous-estimé cette partie fondamentale de l'art de bâtir, une négligence à laquelle renvoyait sans ambiguïté le terme tabula rasa, lequel fut autant le fruit des bombardements que des bâtisseurs. Si Le Corbusier s'en souciait moins que Vauban, ce n'est pas pour autant qu'il délaissait toujours cet aspect du projet.
L'apport des sciences sociales dans les années 1960 puis l'essor du rôle des paysagistes ont redonné à l'enquête préalable sur le terrain leurs lettres de noblesse, d'autant que la majeure partie des projets se font aujourd'hui dans un existant complexe que l'on ne peut plus ignorer. L'investigation préparatoire in situ est devenue le coeur même de certains enseignements de projet des ENSA, montrant ainsi que l'enquête n'est pas qu'une préparation au projet mais qu'elle en fait partie intégrante.
Elargissant leur pratique au-delà de leur champ professionnel, certains architectes ont appliqué ces méthodes en dehors de la construction, enquêtant sur des théâtres de guerre, des scandales urbains ou écologiques. Nous sommes allés à leur rencontre pour mieux comprendre leurs démarches et leurs motivations.
Avant même de tracer le premier trait du projet, les architectes ne doivent-ils pas se faire enquêteurs ? Sinon, comment pourront-ils élucider toute une série d'énigmes ? Celles du site, de son histoire et de ses habitants. Ce travail d'investigation précédant la mise en forme des idées a longtemps été occulté dans l'imaginaire entourant le rôle de l'architecte. Sans doute parce que l'évocation du geste créateur sur la page blanche produit une image plus flatteuse, romantique, de l'artiste en visionnaire.
La période d'intenses destructions et constructions du XXe siècle a cependant largement sous-estimé cette partie fondamentale de l'art de bâtir, une négligence à laquelle renvoyait sans ambiguïté le terme tabula rasa, lequel fut autant le fruit des bombardements que des bâtisseurs. Si Le Corbusier s'en souciait moins que Vauban, ce n'est pas pour autant qu'il délaissait toujours cet aspect du projet.
L'apport des sciences sociales dans les années 1960 puis l'essor du rôle des paysagistes ont redonné à l'enquête préalable sur le terrain leurs lettres de noblesse, d'autant que la majeure partie des projets se font aujourd'hui dans un existant complexe que l'on ne peut plus ignorer. L'investigation préparatoire in situ est devenue le coeur même de certains enseignements de projet des ENSA, montrant ainsi que l'enquête n'est pas qu'une préparation au projet mais qu'elle en fait partie intégrante.
Elargissant leur pratique au-delà de leur champ professionnel, certains architectes ont appliqué ces méthodes en dehors de la construction, enquêtant sur des théâtres de guerre, des scandales urbains ou écologiques. Nous sommes allés à leur rencontre pour mieux comprendre leurs démarches et leurs motivations.