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Le premier qui dit, en parlant du Président Hissène Habre, "Je le juge !" aura fait basculer, sans crier gare, dans les faits et sans phrases inutiles, la question stratégique qui pendait au nez de l'Afrique et des Nations-Unies, du domaine piégé des débats de procédures et des controverses de légitimité (CPI, Compétence universelle belge. Wade formula. Association des Droits de l'homme et ONG, etc.), au domaine des actions concrètes de rupture à dimension continentale, dès lors qu'elles sont en mesure, si le grain ne meurt.
de modifier le cours de l'histoire africaine contemporaine. En un mot, cestui-là est, de toute autorité, le grand vainqueur des hésitations et des atermoiements qui avaient inhibé toute volonté du leadership africain de répondre au défi majeur des temps présents qui perdure depuis près d'un demi-siècle : la question de l'Impunité des actes délictuels et/ou maffieux commis par les Africains - Etats et leaders - à l'encontre de leurs peuples et de leurs citoyens, d'une part, et d'autre part, celle l'Impunité des actes criminels en tous genres et dans tous les domaines, faits par les anciens maîtres coloniaux ou leur séquelle contre l'Afrique et les Africains.
En somme, l'attitude toute récente de l'Afrique et des Africains, en l'occurrence le Sénégal et l'Union Africaine, de poursuivre en Afrique même, les leaders et les dirigeants convaincus de crimes contre l'Humanité, exprime une inversion de tendance qu'il y a lieu de soutenir et d'élargir, pour les portes qu'elle ouvre comme pour les nouvelles lignes d'horizon de pensée et d'action qu'elle laisse entrevoir.
Voici donc venu le Temps de Repenser les questions stratégiques de l'Afrique, à commencer par celle des futurs africains, en rapport étroit avec l'Action, sans laquelle les meilleures initiatives libératrices seraient frappées de nullité.