Cités N° 103/2025
Pourquoi encore apprendre ?. A l'heure du relativisme et de l'IA

Par : Camille Dejardin
  • Paiement en ligne :
    • Livraison à domicile ou en point Mondial Relay indisponible
    • Retrait Click and Collect en magasin gratuit
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages185
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.306 kg
  • Dimensions17,5 cm × 24,0 cm × 0,9 cm
  • ISBN978-2-13-087722-6
  • EAN9782130877226
  • Date de parution22/10/2025
  • ÉditeurPUF

Résumé

A une époque où la connaissance est habituellement confondue avec l'information, laquelle est aisément disponible " en temps réel ", apprendre semble devenu superflu. Pour paraphraser Max Weber, nous croyons que nous pourrions, pourvu seulement que nous le voulions, accéder aux savoirs à loisir. Reste à déterminer si nous le voulons encore, forts d'une telle promesse qui désengage de l'effort de chercher, de retenir, et du travail de mettre en ordre et critiquer les données par l'intelligence.
L'ère de la " post-vérité " n'aurait pu voir le jour sans cette confusion qui désarme progressivement l'esprit humain alors même que des techniques de rupture promettent de l'" augmenter ", quand ce n'est pas de le remplacer. Dans ce contexte, apprendre est-il encore à l'ordre du jour ? L'apprentissage de savoirs et savoir-faire et la formation de soi d'un côté, l'enseignement et la transmission à autrui de l'autre, la différence même de teneur et de valeur entre ignorance et savoir, la confrontation à l'Autre et à la difficulté, sont-ils réellement obsolètes ? Alors que progressent conjointement le relativisme culturel, le scepticisme envers la raison, les " récits alternatifs ", les radicalisations et leur cortège de violence(s), il semble urgent de s'interroger sur ce que nous apporte l'apprentissage en matière de construction individuelle mais aussi de vie démocratique, pour cesser de le confondre avec des contenus prêts-à-l'emploi qui réduisent peu à peu notre autonomie à toutes les échelles.
A une époque où la connaissance est habituellement confondue avec l'information, laquelle est aisément disponible " en temps réel ", apprendre semble devenu superflu. Pour paraphraser Max Weber, nous croyons que nous pourrions, pourvu seulement que nous le voulions, accéder aux savoirs à loisir. Reste à déterminer si nous le voulons encore, forts d'une telle promesse qui désengage de l'effort de chercher, de retenir, et du travail de mettre en ordre et critiquer les données par l'intelligence.
L'ère de la " post-vérité " n'aurait pu voir le jour sans cette confusion qui désarme progressivement l'esprit humain alors même que des techniques de rupture promettent de l'" augmenter ", quand ce n'est pas de le remplacer. Dans ce contexte, apprendre est-il encore à l'ordre du jour ? L'apprentissage de savoirs et savoir-faire et la formation de soi d'un côté, l'enseignement et la transmission à autrui de l'autre, la différence même de teneur et de valeur entre ignorance et savoir, la confrontation à l'Autre et à la difficulté, sont-ils réellement obsolètes ? Alors que progressent conjointement le relativisme culturel, le scepticisme envers la raison, les " récits alternatifs ", les radicalisations et leur cortège de violence(s), il semble urgent de s'interroger sur ce que nous apporte l'apprentissage en matière de construction individuelle mais aussi de vie démocratique, pour cesser de le confondre avec des contenus prêts-à-l'emploi qui réduisent peu à peu notre autonomie à toutes les échelles.