Profil Lecteur

Charabistouilles

Retour

Les dernières notes et avis

Notes et avis 1 à 8 sur un total de 37
    Une narration originale et qui fonctionne à merveille pour cette histoire intrigante
    Je ne me lasse décidément pas de mes lectures Fantasy ! J’aime les univers proposés, la complexité des intrigues, le vocabulaire recherché, parfois un peu désuet, mêlé à des termes inventés, liés à la magie et à un monde particulier. Comme dirait Belle : « J’aime les romans de cape et d’épée, pleins de magie et de princes ensorcelés » (oui, je connais mes classiques… On a des références, ou on n’en a pas !). Donc une fois de plus, banco ! On a bien des chevaliers qui se battent fièrement, une mystérieuse épée perdue et un peu de magie, bien qu’elle ne fasse pas vraiment partie du contexte ou de l’intrigue, comme c’est souvent le cas. L’histoire est assez classique, mais j’ai beaucoup aimé l’affrontement entre Empire et République, et la question de savoir si les dieux écrivent bel et bien le destin de tout un chacun. C’est la première fois que je lis un roman où le héros est du côté des « méchants » : Dun-Cadal, défenseur et fervent partisan de l’Empire, empêche le peuple, avide de liberté, de se révolter. J’ai trouvé ça extrêmement intéressant et original de découvrir sa vision des choses, de le voir si sûr de lui, de ses croyances, de ses idées, bien trop arrêtées. Il a tout de même fallu attendre une bonne centaine de pages pour que j’accroche à l’histoire, et encore plus pour que je me prenne de sympathie pour les deux personnages, qui ne se révèlent que sur le tard. Mais à partir de la moitié, de la première grande révélation, tout s’éclaire, tout se met en branle et je n’ai plus voulu lâcher mon livre. Une chose est sûre, l’auteur mène sa barque avec brio. Il nous emmène dans une narration qui alterne les époques, passe sous silence certaines scènes pour y revenir plus tard, jongle entre passé et présent, raconte les mêmes scènes sous un angle différent, sous le regard d’un autre personnage. C’est dans ces passages qu’on comprend les dessous de l’histoire, qu’on se rend compte que l’on s’était mépris sur certains actes, sur certaines réactions. Loin d’être redondant, c’est jouissif de voir comme on s’était trompé ! Ce style de narration me plaît énormément et il est ici utilisé à très bon escient pour garder une part de mystère, qui donne tout son sens aux longueurs ou lenteurs du début. Un premier roman intelligent et prenant, qui m’a fait réfléchir, qui m’a fait découvrir le mot « fat », qui m’a emportée dans un univers de complots, de trahisons, de haine et de révolte. Il ne se hisse pas aux côtés de mes préférés du genre, mais il m’a fait passer un excellent moment !
    Je ne me lasse décidément pas de mes lectures Fantasy ! J’aime les univers proposés, la complexité des intrigues, le vocabulaire recherché, parfois un peu désuet, mêlé à des termes inventés, liés à la magie et à un monde particulier. Comme dirait Belle : « J’aime les romans de cape et d’épée, pleins de magie et de princes ensorcelés » (oui, je connais mes classiques… On a des références, ou on n’en a pas !). Donc une fois de plus, banco ! On a bien des chevaliers qui se battent fièrement, une mystérieuse épée perdue et un peu de magie, bien qu’elle ne fasse pas vraiment partie du contexte ou de l’intrigue, comme c’est souvent le cas. L’histoire est assez classique, mais j’ai beaucoup aimé l’affrontement entre Empire et République, et la question de savoir si les dieux écrivent bel et bien le destin de tout un chacun. C’est la première fois que je lis un roman où le héros est du côté des « méchants » : Dun-Cadal, défenseur et fervent partisan de l’Empire, empêche le peuple, avide de liberté, de se révolter. J’ai trouvé ça extrêmement intéressant et original de découvrir sa vision des choses, de le voir si sûr de lui, de ses croyances, de ses idées, bien trop arrêtées. Il a tout de même fallu attendre une bonne centaine de pages pour que j’accroche à l’histoire, et encore plus pour que je me prenne de sympathie pour les deux personnages, qui ne se révèlent que sur le tard. Mais à partir de la moitié, de la première grande révélation, tout s’éclaire, tout se met en branle et je n’ai plus voulu lâcher mon livre. Une chose est sûre, l’auteur mène sa barque avec brio. Il nous emmène dans une narration qui alterne les époques, passe sous silence certaines scènes pour y revenir plus tard, jongle entre passé et présent, raconte les mêmes scènes sous un angle différent, sous le regard d’un autre personnage. C’est dans ces passages qu’on comprend les dessous de l’histoire, qu’on se rend compte que l’on s’était mépris sur certains actes, sur certaines réactions. Loin d’être redondant, c’est jouissif de voir comme on s’était trompé ! Ce style de narration me plaît énormément et il est ici utilisé à très bon escient pour garder une part de mystère, qui donne tout son sens aux longueurs ou lenteurs du début. Un premier roman intelligent et prenant, qui m’a fait réfléchir, qui m’a fait découvrir le mot « fat », qui m’a emportée dans un univers de complots, de trahisons, de haine et de révolte. Il ne se hisse pas aux côtés de mes préférés du genre, mais il m’a fait passer un excellent moment !
    Une planète dans la tête
    Avis posté le 2014-05-05
      Histoire originale mais qui manque de profondeur
      Encensé par la critique en Angleterre et par l’équipe de Gallimard, ce livre allait-il être une révélation pour moi aussi ? Ou au contraire, allais-je être déçue comme la plupart des blogueurs que je connais ? Eh bien, même si ce livre m’a beaucoup plu, j’ai eu un sentiment de flou et d’inachevé qui a quelque peu terni mon ressenti. Le livre est court, divisé en cent minuscules chapitres d’une page. J’ai beaucoup aimé ce découpage, mais quel dommage de faire tenir cette jolie histoire en si peu de mots ! On voudrait en savoir tellement plus sur le contexte, sur l’époque, sur ce qu’il s’est passé pour qu’on en arrive là, en 1956, dans une Zone 7 pour les parias, sous un régime totalitaire. Il m’a manqué beaucoup d’informations et de détails pour que je me plonge vraiment dans cet univers pourtant très riche. J’ai eu l’impression de lire l’excellente ébauche d’un bouquin auquel il faut encore rajouter toute une toile de fond. Cependant, l’histoire du jeune Standish, petit bouc émissaire de son école, est très plaisante et la morale du plus faible qui peut triompher donne une jolie note d’espoir à ce roman dans lequel tout semble désespéré. L’auteure, tout comme son personnage, est dyslexique, mais cela ne m’a pas particulièrement marqué pendant ma lecture. J’y ai même retrouvé quelques jolies phrases poétiques qui m’ont serré le cœur. Une jolie histoire qui manque donc d’un petit quelque chose, selon moi. Il y a l’émotion, il y a un univers original, il y a une ambiance oppressante, il y a un héros attachant et il y a même une intrigue et une fin dynamique où l’on stresse pour Standish, mais on reste un peu en surface, sans jamais plonger au cœur de l’histoire. Et ça, c’est un peu dommage, car elle risque de vite être oubliée, alors qu’elle aurait pu me marquer bien longtemps.
      Encensé par la critique en Angleterre et par l’équipe de Gallimard, ce livre allait-il être une révélation pour moi aussi ? Ou au contraire, allais-je être déçue comme la plupart des blogueurs que je connais ? Eh bien, même si ce livre m’a beaucoup plu, j’ai eu un sentiment de flou et d’inachevé qui a quelque peu terni mon ressenti. Le livre est court, divisé en cent minuscules chapitres d’une page. J’ai beaucoup aimé ce découpage, mais quel dommage de faire tenir cette jolie histoire en si peu de mots ! On voudrait en savoir tellement plus sur le contexte, sur l’époque, sur ce qu’il s’est passé pour qu’on en arrive là, en 1956, dans une Zone 7 pour les parias, sous un régime totalitaire. Il m’a manqué beaucoup d’informations et de détails pour que je me plonge vraiment dans cet univers pourtant très riche. J’ai eu l’impression de lire l’excellente ébauche d’un bouquin auquel il faut encore rajouter toute une toile de fond. Cependant, l’histoire du jeune Standish, petit bouc émissaire de son école, est très plaisante et la morale du plus faible qui peut triompher donne une jolie note d’espoir à ce roman dans lequel tout semble désespéré. L’auteure, tout comme son personnage, est dyslexique, mais cela ne m’a pas particulièrement marqué pendant ma lecture. J’y ai même retrouvé quelques jolies phrases poétiques qui m’ont serré le cœur. Une jolie histoire qui manque donc d’un petit quelque chose, selon moi. Il y a l’émotion, il y a un univers original, il y a une ambiance oppressante, il y a un héros attachant et il y a même une intrigue et une fin dynamique où l’on stresse pour Standish, mais on reste un peu en surface, sans jamais plonger au cœur de l’histoire. Et ça, c’est un peu dommage, car elle risque de vite être oubliée, alors qu’elle aurait pu me marquer bien longtemps.
      Big Easy
      Avis posté le 2014-05-05
        On passe par beaucoup d'émotions aux côtés de cette adorable héroïne pleine d'espoir
        Ne passez pas à côté de ce beau roman, qui vous emportera dans les quartiers sombres de la Nouvelle-Orléans des années 50. Une toile de fond authentique et un contexte intéressant qui nous dévoilent les dessous des maisons closes, de bandes mafieuses et des vieilles librairies. L’intrigue n’a rien d’original ni de palpitant. On se retrouve face à une histoire classique de jeune fille pleine de rêves, née au mauvais endroit, dans la mauvaise famille. Et pourtant, on ne lâche pas les pages, on s’attache à Josie, et on garde, comme elle, l’espoir fou qu’elle pourra enfin fuir cette ville et devenir quelqu’un. J’ai vraiment passé un superbe moment, vivant l’histoire comme si j’en étais l’héroïne, m’imprégnant de cette ambiance des années 50 comme si j’y étais. Pas de grandes surprises ou d’intrigue bien complexe, rien que l’on n’ait déjà vu ou lu, mais quelle finesse dans les personnages, dans les émotions… J’ai vraiment été transportée ! Je découvre pour la première fois la sublime plume de Ruta Sepetys et je n’ai qu’une envie : m’empresser de lire son premier roman, Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre. Bref, un vrai régal !
        Ne passez pas à côté de ce beau roman, qui vous emportera dans les quartiers sombres de la Nouvelle-Orléans des années 50. Une toile de fond authentique et un contexte intéressant qui nous dévoilent les dessous des maisons closes, de bandes mafieuses et des vieilles librairies. L’intrigue n’a rien d’original ni de palpitant. On se retrouve face à une histoire classique de jeune fille pleine de rêves, née au mauvais endroit, dans la mauvaise famille. Et pourtant, on ne lâche pas les pages, on s’attache à Josie, et on garde, comme elle, l’espoir fou qu’elle pourra enfin fuir cette ville et devenir quelqu’un. J’ai vraiment passé un superbe moment, vivant l’histoire comme si j’en étais l’héroïne, m’imprégnant de cette ambiance des années 50 comme si j’y étais. Pas de grandes surprises ou d’intrigue bien complexe, rien que l’on n’ait déjà vu ou lu, mais quelle finesse dans les personnages, dans les émotions… J’ai vraiment été transportée ! Je découvre pour la première fois la sublime plume de Ruta Sepetys et je n’ai qu’une envie : m’empresser de lire son premier roman, Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre. Bref, un vrai régal !
        La cité
        Avis posté le 2014-05-05
          Une histoire passionnante mais un peu trop de guerres et de longueurs
          Si ma lecture fut longue, elle n’en fut pas moins captivante. J’ai tout de suite plongé dans les bas-fonds de la Cité aux côtés d’Elija et Emly, deux jeunes frère et sœur tentant de survivre dans les égouts putrides, où vit toute une communauté de reclus. L’ambiance est oppressante, l’odeur asphyxiante, mais on quitte très vite les sous-sols pour aller respirer à l’air libre le sang des cadavres sur les champs de bataille. On se promène ensuite dans les rues de la Cité, sales, parfois à l’abandon, jusqu’au donjon rouge, où vit l’Immortel, le mystérieux et cruel empereur. Tous ces lieux sont décrits avec précision, l’univers imaginé est immense et fascinant. Il m’a fallu du temps pour en venir à bout, car on a affaire ici à un pavé comme on en voit peu, écrit en très petits caractères. Il me fallait presque une heure pour avancer de vingt pages et l’histoire a beau être plaisante et intrigante, ce sentiment de frustration ne m’a jamais quittée. Et puis, le livre est tellement long que les liens entre certains épisodes ou personnages ne se font pas automatiquement et j’ai parfois dû faire quelques retours en arrière. Et l’intrigue se révèle finalement assez complexe. C’est donc un livre que je recommanderais surtout aux fans de Fantasy aguerris. Mais elle a beau être complexe, tout se tient parfaitement, tout se recoupe à un moment ou à un autre. On voit qu’il y a eu un énorme travail de réflexion derrière cette histoire et tout est expliqué en temps voulu. Et c’est ce qui me plaît toujours beaucoup dans ce genre de livre ; rien n’est laissé au hasard et tout finit par faire sens. Avec ce livre, je découvre un sous-genre de la Fantasy, la Dark Fantasy, si j’ai bien tout compris. Et énormément de choses m’ont plu, notamment l’ambiance sombre, la découverte de toutes les strates de la Cité, l’histoire du vieux soldat au cœur tendre qui a encore tant à prouver, mais je me suis parfois lassée de certains passages, notamment la centaine de pages concernant les batailles. Le complot et la guerre sont omniprésents et laissent parfois peu de place au reste. En bref, j’ai beaucoup aimé cette histoire, ses personnages et son univers, malgré ses longueurs et ses scènes sanglantes. Je suis heureuse d’avoir découvert la femme de l’illustre David Gemmell, une référence dans le genre, que je n’ai pas encore eu l’occasion de lire. L’envie n’en est maintenant qu’accrue, grâce à cette belle découverte.
          Si ma lecture fut longue, elle n’en fut pas moins captivante. J’ai tout de suite plongé dans les bas-fonds de la Cité aux côtés d’Elija et Emly, deux jeunes frère et sœur tentant de survivre dans les égouts putrides, où vit toute une communauté de reclus. L’ambiance est oppressante, l’odeur asphyxiante, mais on quitte très vite les sous-sols pour aller respirer à l’air libre le sang des cadavres sur les champs de bataille. On se promène ensuite dans les rues de la Cité, sales, parfois à l’abandon, jusqu’au donjon rouge, où vit l’Immortel, le mystérieux et cruel empereur. Tous ces lieux sont décrits avec précision, l’univers imaginé est immense et fascinant. Il m’a fallu du temps pour en venir à bout, car on a affaire ici à un pavé comme on en voit peu, écrit en très petits caractères. Il me fallait presque une heure pour avancer de vingt pages et l’histoire a beau être plaisante et intrigante, ce sentiment de frustration ne m’a jamais quittée. Et puis, le livre est tellement long que les liens entre certains épisodes ou personnages ne se font pas automatiquement et j’ai parfois dû faire quelques retours en arrière. Et l’intrigue se révèle finalement assez complexe. C’est donc un livre que je recommanderais surtout aux fans de Fantasy aguerris. Mais elle a beau être complexe, tout se tient parfaitement, tout se recoupe à un moment ou à un autre. On voit qu’il y a eu un énorme travail de réflexion derrière cette histoire et tout est expliqué en temps voulu. Et c’est ce qui me plaît toujours beaucoup dans ce genre de livre ; rien n’est laissé au hasard et tout finit par faire sens. Avec ce livre, je découvre un sous-genre de la Fantasy, la Dark Fantasy, si j’ai bien tout compris. Et énormément de choses m’ont plu, notamment l’ambiance sombre, la découverte de toutes les strates de la Cité, l’histoire du vieux soldat au cœur tendre qui a encore tant à prouver, mais je me suis parfois lassée de certains passages, notamment la centaine de pages concernant les batailles. Le complot et la guerre sont omniprésents et laissent parfois peu de place au reste. En bref, j’ai beaucoup aimé cette histoire, ses personnages et son univers, malgré ses longueurs et ses scènes sanglantes. Je suis heureuse d’avoir découvert la femme de l’illustre David Gemmell, une référence dans le genre, que je n’ai pas encore eu l’occasion de lire. L’envie n’en est maintenant qu’accrue, grâce à cette belle découverte.
          Silo
          Avis posté le 2014-05-05
            Très bon roman d'anticipation, prenant malgré un manque de souffle au milieu
            Un livre mêlant habilement science-fiction et thriller, qui m’a tenue éveillée tard dans la nuit. J’étais prise dans l’histoire au point de ne plus pouvoir m’arrêter, cela faisait longtemps que je n’avais plus été atteinte du syndrome de « allez, encore un petit chapitre » avant d’aller dormir, et c’était divin ! Le roman est bien écrit, bien structuré, les chapitres donnent envie d’en apprendre toujours plus sur les origines du Silo, sur le monde du dehors, sur les règles imposées au-dedans, mais aussi sur les différents personnages, leurs convictions, leurs peurs, leurs espoirs. La première moitié du roman est divisée en trois chapitres consacrés à des personnages différents. On les découvre tour à tour, avec la crainte, qu’à chaque nouvelle partie, qu’à chaque nouveau changement, l’envie de lire, le suspense retombera, que l’attachement pour le nouveau personnage ne sera pas le même, mais il n’en est rien. On est sans cesse happé par l’histoire et les 300 premières pages passent à une vitesse folle. La fin est également très bien et n’est pas en reste en ce qui concerne les rebondissements, mais je l’ai trouvée moins dynamique et prenante. Le roman aurait peut-être gagné à être raccourci de quelques dizaines de pages. L’atmosphère pesante de ce gouffre de 144 étages est palpable et vraiment bien décrite. On souffre avec les personnages qui mettent trois jours à remonter cet infernal escalier. L’idée de départ, de cette sorte de prison, de ce monde du dehors inaccessible, est admirablement traitée, du genre qui vous taraude encore longtemps. On se pose plein de questions tout au long de la lecture sur les raisons de ce Silo, sur les agissements des instances supérieures, sur la volonté de certains de sortir coûte que coûte. Comment en sont-ils arrivés là ? L’air du dehors est-il vraiment toxique ? Y a-t-il un complot derrière tout ça ? Lisez cet excellent roman et vous aurez toutes les réponses, après vous être comme moi joliment plantés en échafaudant toutes sortes d’hypothèses.
            Un livre mêlant habilement science-fiction et thriller, qui m’a tenue éveillée tard dans la nuit. J’étais prise dans l’histoire au point de ne plus pouvoir m’arrêter, cela faisait longtemps que je n’avais plus été atteinte du syndrome de « allez, encore un petit chapitre » avant d’aller dormir, et c’était divin ! Le roman est bien écrit, bien structuré, les chapitres donnent envie d’en apprendre toujours plus sur les origines du Silo, sur le monde du dehors, sur les règles imposées au-dedans, mais aussi sur les différents personnages, leurs convictions, leurs peurs, leurs espoirs. La première moitié du roman est divisée en trois chapitres consacrés à des personnages différents. On les découvre tour à tour, avec la crainte, qu’à chaque nouvelle partie, qu’à chaque nouveau changement, l’envie de lire, le suspense retombera, que l’attachement pour le nouveau personnage ne sera pas le même, mais il n’en est rien. On est sans cesse happé par l’histoire et les 300 premières pages passent à une vitesse folle. La fin est également très bien et n’est pas en reste en ce qui concerne les rebondissements, mais je l’ai trouvée moins dynamique et prenante. Le roman aurait peut-être gagné à être raccourci de quelques dizaines de pages. L’atmosphère pesante de ce gouffre de 144 étages est palpable et vraiment bien décrite. On souffre avec les personnages qui mettent trois jours à remonter cet infernal escalier. L’idée de départ, de cette sorte de prison, de ce monde du dehors inaccessible, est admirablement traitée, du genre qui vous taraude encore longtemps. On se pose plein de questions tout au long de la lecture sur les raisons de ce Silo, sur les agissements des instances supérieures, sur la volonté de certains de sortir coûte que coûte. Comment en sont-ils arrivés là ? L’air du dehors est-il vraiment toxique ? Y a-t-il un complot derrière tout ça ? Lisez cet excellent roman et vous aurez toutes les réponses, après vous être comme moi joliment plantés en échafaudant toutes sortes d’hypothèses.
            La liste de mes envies
            Avis posté le 2014-05-05
              Histoire pessimiste mais réflexions intéressantes
              On s’est tous déjà dit « Et si je gagnais au loto… » Moi, je pense que si ça m’arrivait, je garderais le secret, comme Jocelyne. On l’a bien prévenue, Jocelyne, devenir riche ça change votre vie, mais aussi votre entourage. « Vous avez des enfants ? J’opine. Eh bien, ils ne vous verront plus seulement comme une mère, mais comme une mère riche et ils voudront leur part. Et votre mari ; peut-être a-t-il un travail modeste, eh bien il va vouloir arrêter de travailler, s’occuper de votre fortune, je dis bien votre fortune parce que désormais elle sera à lui comme à vous puisqu’il vous aime, ah ça oui il va vous le dire qu’il vous aime, dans les jours et les mois qui viennent […]. » Ce roman est un petit essai, un peu pessimiste, sur le thème de « l’argent ne fait pas le bonheur, il pourrait au contraire le détruire ». On remarque directement la belle plume de l’auteur, le ton très juste, parfois trop, très cru, sans fioritures. C’est la vie avec ses imperfections et parfois, c’est pas joli-joli. Jocelyne semble être heureuse, du moins, elle se contente de son bonheur à elle, avec ses défauts et ses banalités. Le problème, c’est que ce roman ne m’a pas du tout touchée. Quand Jocelyne décrit sa vie, je la trouve triste, son bonheur, je le trouve fade. Le problème, c’est que ce livre est à lire lorsque l’on a déjà un certain bagage, qu’on est marié, avec des enfants, qu’on peut s’identifier à Jo, à ses rêves envolés et à ses petits plaisirs. J’ai eu le même ressenti que pour La vie d’une autre, de Frédérique Deghelt, qui permettait aussi de faire le point sur sa vie. Et malheureusement, ce livre ne fait pas écho à ce que j’ai vécu, à mes sentiments, à mon quotidien. Mais je dois reconnaître une chose à l’auteur, c’est qu’il a tout à fait cerné la psychologie féminine. Cela saute aux yeux dans la façon dont Jocelyne appréhende sa vie, dans le regard qu’elle porte sur son corps et dans certaines réflexions sur les femmes en général. C’est à se demander si ce n’est pas une femme qui se cache derrière la plume de Grégoire Delacourt. Un peu déçue au final de ne pas avoir été émue par ce roman, que j’ai trouvé noir et triste. Heureusement qu’il ne faisait que 180 pages, juste ce qu’il faut pour marquer les esprits, avec des maximes qui font réfléchir. Par contre, à 18 € en grand format (si on peut appeler ça grand), ça fait cher la page, et je râle un peu de cette arnaque.
              On s’est tous déjà dit « Et si je gagnais au loto… » Moi, je pense que si ça m’arrivait, je garderais le secret, comme Jocelyne. On l’a bien prévenue, Jocelyne, devenir riche ça change votre vie, mais aussi votre entourage. « Vous avez des enfants ? J’opine. Eh bien, ils ne vous verront plus seulement comme une mère, mais comme une mère riche et ils voudront leur part. Et votre mari ; peut-être a-t-il un travail modeste, eh bien il va vouloir arrêter de travailler, s’occuper de votre fortune, je dis bien votre fortune parce que désormais elle sera à lui comme à vous puisqu’il vous aime, ah ça oui il va vous le dire qu’il vous aime, dans les jours et les mois qui viennent […]. » Ce roman est un petit essai, un peu pessimiste, sur le thème de « l’argent ne fait pas le bonheur, il pourrait au contraire le détruire ». On remarque directement la belle plume de l’auteur, le ton très juste, parfois trop, très cru, sans fioritures. C’est la vie avec ses imperfections et parfois, c’est pas joli-joli. Jocelyne semble être heureuse, du moins, elle se contente de son bonheur à elle, avec ses défauts et ses banalités. Le problème, c’est que ce roman ne m’a pas du tout touchée. Quand Jocelyne décrit sa vie, je la trouve triste, son bonheur, je le trouve fade. Le problème, c’est que ce livre est à lire lorsque l’on a déjà un certain bagage, qu’on est marié, avec des enfants, qu’on peut s’identifier à Jo, à ses rêves envolés et à ses petits plaisirs. J’ai eu le même ressenti que pour La vie d’une autre, de Frédérique Deghelt, qui permettait aussi de faire le point sur sa vie. Et malheureusement, ce livre ne fait pas écho à ce que j’ai vécu, à mes sentiments, à mon quotidien. Mais je dois reconnaître une chose à l’auteur, c’est qu’il a tout à fait cerné la psychologie féminine. Cela saute aux yeux dans la façon dont Jocelyne appréhende sa vie, dans le regard qu’elle porte sur son corps et dans certaines réflexions sur les femmes en général. C’est à se demander si ce n’est pas une femme qui se cache derrière la plume de Grégoire Delacourt. Un peu déçue au final de ne pas avoir été émue par ce roman, que j’ai trouvé noir et triste. Heureusement qu’il ne faisait que 180 pages, juste ce qu’il faut pour marquer les esprits, avec des maximes qui font réfléchir. Par contre, à 18 € en grand format (si on peut appeler ça grand), ça fait cher la page, et je râle un peu de cette arnaque.