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Philippe
Avis posté le 2012-04-12
Philippe de Camille Laurens
Philippe de Camille Laurens. Un livre qui me met mal à l'aise de ne pas l'avoir aimé. Un sujet
très émouvant, c’est indiscutable : la perte
d’un enfant mort-né. Le style, quant à lui,
est un peu plus discutable, mais peut-on
critiquer un livre qui parle d’un tabou? Il y a des
chemins sur lesquels il est dangereux de
s’aventurer. L’écriture de Camille Laurens
tire sur la corde du pathos, est-ce donc
vraiment la peine d’ajouter dans les
dernières lignes : « Pleurez, vous qui lisez,
pleurez : que vos larmes le tirent du néant. »
? L’émotion du texte n’est en effet à aucun
moment retenue, et par cela elle oblige le
lecteur à se poster comme figure de voyeur,
comme violeur d’une intimité dont on ne
souhaiterait probablement pas partager
l’horreur. On se demande pourquoi Camille
Laurens a-t-elle choisi de publier un tel
ouvrage ? Pourquoi partager avec son public
cet accident, ce drame privé ? Ce
bouleversant cri de douleur est si fort qu’il
arrive à couvrir toutes les autres voix pour
faire résonner sa vérité. Il exprime des
sentiments indescriptibles mais très vite, le
sensible bascule vers la dénonciation, vers la
vengeance envers l’erreur médicale, envers
l’incompétence d’un médecin soi-disant
réputé. Philippe est un témoignage il est
vrai mais il dérange bien plus qu’il n’émeut.
Philippe de Camille Laurens. Un livre qui me met mal à l'aise de ne pas l'avoir aimé. Un sujet
très émouvant, c’est indiscutable : la perte
d’un enfant mort-né. Le style, quant à lui,
est un peu plus discutable, mais peut-on
critiquer un livre qui parle d’un tabou? Il y a des
chemins sur lesquels il est dangereux de
s’aventurer. L’écriture de Camille Laurens
tire sur la corde du pathos, est-ce donc
vraiment la peine d’ajouter dans les
dernières lignes : « Pleurez, vous qui lisez,
pleurez : que vos larmes le tirent du néant. »
? L’émotion du texte n’est en effet à aucun
moment retenue, et par cela elle oblige le
lecteur à se poster comme figure de voyeur,
comme violeur d’une intimité dont on ne
souhaiterait probablement pas partager
l’horreur. On se demande pourquoi Camille
Laurens a-t-elle choisi de publier un tel
ouvrage ? Pourquoi partager avec son public
cet accident, ce drame privé ? Ce
bouleversant cri de douleur est si fort qu’il
arrive à couvrir toutes les autres voix pour
faire résonner sa vérité. Il exprime des
sentiments indescriptibles mais très vite, le
sensible bascule vers la dénonciation, vers la
vengeance envers l’erreur médicale, envers
l’incompétence d’un médecin soi-disant
réputé. Philippe est un témoignage il est
vrai mais il dérange bien plus qu’il n’émeut.