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Les dernières notes et avis
Notes et avis 1 à 8 sur un total de 11
Eona et les collier des dieux
Avis posté le 2013-01-05
- Passionnant
- Eona
Eona
Je viens de terminer ce pavé de plus de 650 pages et le moins qu'on puisse dire c'est que l'épopée se termine en fanfare même si j'ai un peu été freinée dans mon enthousiasme en raison de certaines longueurs narratives!
Le coup d'envoi du deuxième tome présageait une intrigue musclée où passions et luttes de pouvoir allaient se déchainer. De ce côté-là, pas de déception. Eona sera confrontée à de très nombreux dilemmes. AMOUR, RAISON d'ETAT, POUVOIR! Il ne sera pas évident pour elle de choisir!
En tant qu'unique lien avec les dragons, elle est au centre de toutes les convoitises politiques. Statégies, mensonges, trahisons règnent donc en maitre dans ce tome. La préface rédigée par le bibliothécaire impérial commence d'ailleurs par ces mots: "Un sage écrivit un jour: "La vérité est la première victime d'une guerre.""
La violence et la mort sont également très présents. Et l'auteure, tout en restant dans les limites du supportable, ne nous épargne ni les scènes de destruction ni celles des tortures. Elle évoque également les maisons de plaisir et les jeunes filles qui sont envoyées en pâture à l'Empereur. Et on vibre à l'unisson lorsque Eona doit se faire passer pour l'une d'entre elles et se retrouve confrontée à la perversité de Sethon.
Au coeur de toute cette violence, signes d'une envie d'espérance, se nichent la vérité, la sensualité, l'amour... l'équilibre!
Habituée depuis des années à se faire passer pour un garçon, la jeune fille, en s'associant à son dragon femelle, a dû révéler sa féminité. Les hommes la regardent désormais avec d'autres yeux et, elle-même, s'éveille à des sentiments jusque là inconnus. Cette évolution donne lieu à des passages très sensuels dans le récit. Partagée entre son amour pour Kygo et son attirance pour Ido, Eona sera bien en peine de repousser l'un comme l'autre!
Eona devient également le "naiso" de l'Empereur, c'est-à-dire le plus important de ses conseillers, chargé de lui dire "la vérité quand d'autres seraient tentés de mentir, de flatter... et de trahir". Pourtant, elle lui cache tant de choses...
Bref, vous l'aurez compris, dans cette suite et fin des aventures de la jeune infirme devenue la femme la plus importante de l'Empire, les événements se suivent et ne se ressemblent pas.
Seul défaut, cependant, le récit, par moments, m'a semblé un peu poussif et j'ai - je l'avoue - lu certains pages en diagonale. Il s'agit surtout des moments où l'auteure décrit les passages dans le monde énergétique, celui des dragons.
En conclusion: Une épopée fantastique en deux tomes de grande qualité tant sur le fond avec "Une Chine" réinventée avec intelligence par l'auteure * et des personnages très fouillés que sur la forme avec une écriture fluide, rapide, colorée, poétique...
Si vous avez aimé Le clan des Otori, cette saga devrait vous plaire!
Je viens de terminer ce pavé de plus de 650 pages et le moins qu'on puisse dire c'est que l'épopée se termine en fanfare même si j'ai un peu été freinée dans mon enthousiasme en raison de certaines longueurs narratives!
Le coup d'envoi du deuxième tome présageait une intrigue musclée où passions et luttes de pouvoir allaient se déchainer. De ce côté-là, pas de déception. Eona sera confrontée à de très nombreux dilemmes. AMOUR, RAISON d'ETAT, POUVOIR! Il ne sera pas évident pour elle de choisir!
En tant qu'unique lien avec les dragons, elle est au centre de toutes les convoitises politiques. Statégies, mensonges, trahisons règnent donc en maitre dans ce tome. La préface rédigée par le bibliothécaire impérial commence d'ailleurs par ces mots: "Un sage écrivit un jour: "La vérité est la première victime d'une guerre.""
La violence et la mort sont également très présents. Et l'auteure, tout en restant dans les limites du supportable, ne nous épargne ni les scènes de destruction ni celles des tortures. Elle évoque également les maisons de plaisir et les jeunes filles qui sont envoyées en pâture à l'Empereur. Et on vibre à l'unisson lorsque Eona doit se faire passer pour l'une d'entre elles et se retrouve confrontée à la perversité de Sethon.
Au coeur de toute cette violence, signes d'une envie d'espérance, se nichent la vérité, la sensualité, l'amour... l'équilibre!
Habituée depuis des années à se faire passer pour un garçon, la jeune fille, en s'associant à son dragon femelle, a dû révéler sa féminité. Les hommes la regardent désormais avec d'autres yeux et, elle-même, s'éveille à des sentiments jusque là inconnus. Cette évolution donne lieu à des passages très sensuels dans le récit. Partagée entre son amour pour Kygo et son attirance pour Ido, Eona sera bien en peine de repousser l'un comme l'autre!
Eona devient également le "naiso" de l'Empereur, c'est-à-dire le plus important de ses conseillers, chargé de lui dire "la vérité quand d'autres seraient tentés de mentir, de flatter... et de trahir". Pourtant, elle lui cache tant de choses...
Bref, vous l'aurez compris, dans cette suite et fin des aventures de la jeune infirme devenue la femme la plus importante de l'Empire, les événements se suivent et ne se ressemblent pas.
Seul défaut, cependant, le récit, par moments, m'a semblé un peu poussif et j'ai - je l'avoue - lu certains pages en diagonale. Il s'agit surtout des moments où l'auteure décrit les passages dans le monde énergétique, celui des dragons.
En conclusion: Une épopée fantastique en deux tomes de grande qualité tant sur le fond avec "Une Chine" réinventée avec intelligence par l'auteure * et des personnages très fouillés que sur la forme avec une écriture fluide, rapide, colorée, poétique...
Si vous avez aimé Le clan des Otori, cette saga devrait vous plaire!

Tartelettes, jarretelles et bigorneaux
Avis posté le 2012-03-08
- XXIe siècle
- Ben
- Liza
Tartelettes, jarretelles et bigorneaux
Voilà un petit roman que j'ai apprécié. L'histoire de ce huis clôt entre cette jeune femme à la croisée des routes et son déménageur, Ben l'éphémère, était un petit entracte savoureux.
Premièrement, côté fantasmes, on est servies! Jugez plutôt: "Il me mettait mal à l'aise, avec son jean moulant et son tee-shirt collé à la peau par la chaleur. Vingt ans, peut-être vingt-cinq, assez beau dans le genre narquois, très présent physiquement mais l'air ailleurs. (...) Sauvage et fuyant. Moitié guépard, moitié anguille."
Vous en voulez encore plus? Allez, juste pour le plaisir des yeux:
"Il a ramassé par terre un grand caleçon, style Damart.
- C'est à lui? Vous l'avez gardé en souvenir?
- Je lui ai offert à Noël. Il ne l'a jamais porté.
(...)
- Ben, je l'essaie. Moi, j'adore les cadeaux.
(...)
Le déménageur est revenu. Il portait juste le caleçon. Sur lui, c'était carrément superbe. Ce n'était plus un sous-vêtement contre le froid, ça devenait de la lingerie érotique."
Mais, ne vous méprenez pas, on est bien loin d'une simple histoire de jarretelles et de caleçons! Cette rencontre va surtout être l'occasion pour les deux héros de se bousculer l'un l'autre et de découvrir, chacun, ce qui lui manque pour enfin VIVRE! Liza devra faire le deuil de son enfance, celui d'une mère trop séductrice, d'un père distant. Ben, l'orphelin, devra enfin s'avouer son manque de souvenirs de famille... Sans se faire de cadeaux, chacun va balancer à l'autre ses quatre vérités... Cette mise à nu étant finalement le plus beau présent qu'ils puissent se faire!
Cette histoire nous renvoie immanquablement à nos propres entraves. Combien sommes-nous, à l'image de Liza qui traine derrière elle tous ses cartons de souvenirs, à laisser le passé nous ralentir voire nous immobiliser? Il ne suffit pas de caser tout dans un carton et dans un coin de nos têtes pour être quitte de nos souvenirs. C'est en les affrontant en face qu'on peut enfin aller de l'avant... Voilà la morale de ce roman.
Côté style, on ne s'ennuie pas un seul instant. On assiste à une alternance entre les réflexions de Liza et ses échanges tour à tour drôles, émouvants, vifs voire incisifs avec cet homme qui pénètre sa vie comme un météorite. A voir Ben sortir et entrer de l'appartement au gré de la tournure que prenaient leurs conversations, j'avais quasi l'impression de vivre les scènes en direct et d'assister à une représentation théâtrale. Ce qui n'a rien d'étonnant puisque l'auteure est réputée pour ces textes de théâtre...
Bref, une lecture plaisir qui tombe à pic en cette journée de la femme... et qui nous rappelle que la liberté c'est peut-être avant tout en nous que nous devons la trouver!
Voilà un petit roman que j'ai apprécié. L'histoire de ce huis clôt entre cette jeune femme à la croisée des routes et son déménageur, Ben l'éphémère, était un petit entracte savoureux.
Premièrement, côté fantasmes, on est servies! Jugez plutôt: "Il me mettait mal à l'aise, avec son jean moulant et son tee-shirt collé à la peau par la chaleur. Vingt ans, peut-être vingt-cinq, assez beau dans le genre narquois, très présent physiquement mais l'air ailleurs. (...) Sauvage et fuyant. Moitié guépard, moitié anguille."
Vous en voulez encore plus? Allez, juste pour le plaisir des yeux:
"Il a ramassé par terre un grand caleçon, style Damart.
- C'est à lui? Vous l'avez gardé en souvenir?
- Je lui ai offert à Noël. Il ne l'a jamais porté.
(...)
- Ben, je l'essaie. Moi, j'adore les cadeaux.
(...)
Le déménageur est revenu. Il portait juste le caleçon. Sur lui, c'était carrément superbe. Ce n'était plus un sous-vêtement contre le froid, ça devenait de la lingerie érotique."
Mais, ne vous méprenez pas, on est bien loin d'une simple histoire de jarretelles et de caleçons! Cette rencontre va surtout être l'occasion pour les deux héros de se bousculer l'un l'autre et de découvrir, chacun, ce qui lui manque pour enfin VIVRE! Liza devra faire le deuil de son enfance, celui d'une mère trop séductrice, d'un père distant. Ben, l'orphelin, devra enfin s'avouer son manque de souvenirs de famille... Sans se faire de cadeaux, chacun va balancer à l'autre ses quatre vérités... Cette mise à nu étant finalement le plus beau présent qu'ils puissent se faire!
Cette histoire nous renvoie immanquablement à nos propres entraves. Combien sommes-nous, à l'image de Liza qui traine derrière elle tous ses cartons de souvenirs, à laisser le passé nous ralentir voire nous immobiliser? Il ne suffit pas de caser tout dans un carton et dans un coin de nos têtes pour être quitte de nos souvenirs. C'est en les affrontant en face qu'on peut enfin aller de l'avant... Voilà la morale de ce roman.
Côté style, on ne s'ennuie pas un seul instant. On assiste à une alternance entre les réflexions de Liza et ses échanges tour à tour drôles, émouvants, vifs voire incisifs avec cet homme qui pénètre sa vie comme un météorite. A voir Ben sortir et entrer de l'appartement au gré de la tournure que prenaient leurs conversations, j'avais quasi l'impression de vivre les scènes en direct et d'assister à une représentation théâtrale. Ce qui n'a rien d'étonnant puisque l'auteure est réputée pour ces textes de théâtre...
Bref, une lecture plaisir qui tombe à pic en cette journée de la femme... et qui nous rappelle que la liberté c'est peut-être avant tout en nous que nous devons la trouver!

A comme Association Tome 7
Car nos coeurs sont hantés
Car nos coeurs sont hantés
Avis posté le 2012-03-05
- Passionnant
- XXIe siècle
- Paris
- Jasper
- Ombe
Car nos coeurs sont hantés
Ah! Ce tome 7, je l'attendais avec impatience... Après un tome 6 très énigmatique où l'auteur distillait une à une toutes les pièces du puzzle, j'espérais que ce volet me permette de les placer, au moins celles des coins...
Et je n'ai pas été déçue... Ce livre répond à de très, très nombreuses questions existentielles pour tous les fans de la série! D'autres sont également posées et je me demande comment Erik L'Homme va clôturer la série sur le 8e tome...
Ce tome constitue un pivot dans la série imaginée par Pierre Bottero et Erik L'Homme. Les pièces du puzzle se mettent progressivement en place. On assiste a un nombre incalculable de coups de théâtre et de révélations concernant les personnages principaux comme secondaires mais également concernant l'Association elle-même! La métamorphose de la secrétaire Rose est de loin la plus étonnante (même si on pressentait qu'elle devait avoir plus d'un tour dans son sac). Quant aux mystères qui auréolent la nature profonde de nos deux héros, Jasper et Ombe, l'auteur nous oriente sur une piste pour le moins surprenante. Mais, comme toujours, méfions-nous des apparences! Il suffit d'ailleurs de se référer à l'un de ses POST-IT pour s'en convaincre: "Une chose qui convainc n'est pas vraie pour autant. Elle est seulement convaincante..."
Quant à la narration, on assiste toujours à une alternance entre le récit à la première personne de Jasper et celui à la 3e personne centré sur Rose. S'y intercalent quelques pensées, souvenirs de Jasper ainsi que quelques fameux "Post-It". Cette manière de découper le récit le rend encore plus haletant. L'auteur est seul à connaitre le sujet final de son tableau. De près, nous ne voyons que des taches, nous n'avons pas son recul pour admirer l'oeuvre qui se dessine sous nos yeux!
Du côté des sentiments, nous sommes là aussi gâtés. Le texte hommage à la disparition d'Ombe (et à celle de son auteur) intitulé "Un ciel sans bougie" m'a vraiment remué les tripes. Le désespoir d'Ombe qui se rend compte qu'elle ne pourra plus jamais aimer m'a touché. Quant aux hormones de Jasper qui travaillent, cela m'a bien fait sourire. Il en perdait presque son humour légendaire!
Quant à la couverture, elle est de loin la plus aboutie des 7 tomes. Dans toute cette violence teintée de rouge, une petite lucarne vers la liberté reste visible...
"Il ne reste plus qu'une pièce pour terminer le puzzle et voir l'image apparaître tout entière...
(...)
La dernière pièce.
L'ultime.
Pour que la lumière soit."
VIVEMENT LE TOME 8!
Ah! Ce tome 7, je l'attendais avec impatience... Après un tome 6 très énigmatique où l'auteur distillait une à une toutes les pièces du puzzle, j'espérais que ce volet me permette de les placer, au moins celles des coins...
Et je n'ai pas été déçue... Ce livre répond à de très, très nombreuses questions existentielles pour tous les fans de la série! D'autres sont également posées et je me demande comment Erik L'Homme va clôturer la série sur le 8e tome...
Ce tome constitue un pivot dans la série imaginée par Pierre Bottero et Erik L'Homme. Les pièces du puzzle se mettent progressivement en place. On assiste a un nombre incalculable de coups de théâtre et de révélations concernant les personnages principaux comme secondaires mais également concernant l'Association elle-même! La métamorphose de la secrétaire Rose est de loin la plus étonnante (même si on pressentait qu'elle devait avoir plus d'un tour dans son sac). Quant aux mystères qui auréolent la nature profonde de nos deux héros, Jasper et Ombe, l'auteur nous oriente sur une piste pour le moins surprenante. Mais, comme toujours, méfions-nous des apparences! Il suffit d'ailleurs de se référer à l'un de ses POST-IT pour s'en convaincre: "Une chose qui convainc n'est pas vraie pour autant. Elle est seulement convaincante..."
Quant à la narration, on assiste toujours à une alternance entre le récit à la première personne de Jasper et celui à la 3e personne centré sur Rose. S'y intercalent quelques pensées, souvenirs de Jasper ainsi que quelques fameux "Post-It". Cette manière de découper le récit le rend encore plus haletant. L'auteur est seul à connaitre le sujet final de son tableau. De près, nous ne voyons que des taches, nous n'avons pas son recul pour admirer l'oeuvre qui se dessine sous nos yeux!
Du côté des sentiments, nous sommes là aussi gâtés. Le texte hommage à la disparition d'Ombe (et à celle de son auteur) intitulé "Un ciel sans bougie" m'a vraiment remué les tripes. Le désespoir d'Ombe qui se rend compte qu'elle ne pourra plus jamais aimer m'a touché. Quant aux hormones de Jasper qui travaillent, cela m'a bien fait sourire. Il en perdait presque son humour légendaire!
Quant à la couverture, elle est de loin la plus aboutie des 7 tomes. Dans toute cette violence teintée de rouge, une petite lucarne vers la liberté reste visible...
"Il ne reste plus qu'une pièce pour terminer le puzzle et voir l'image apparaître tout entière...
(...)
La dernière pièce.
L'ultime.
Pour que la lumière soit."
VIVEMENT LE TOME 8!

35 kilos d'espoir
Avis posté le 2012-02-28
- Emouvant
- XXIe siècle
- France
- Grégoire
- Grand Léon
35 kilos d'espoir
35 kilos d'espoir est un petit livre plein d'optimisme! Anna Gavalda nous propose une fable moderne du "Lièvre et de la tortue". Léon, le grand-père, essaie de faire comprendre à son petit-fils qu'il est courageux et qu'il finira, lui aussi, par y arriver...
Ce livre n'offre évidemment pas de solution miracle. Il nous raconte simplement une histoire qui finit bien, où le héros sort grandi des difficultés qu'il rencontre, où il arrive à les surmonter grâce à sa volonté et au soutien d'un ainé.
C'est au moment où son grand-père le secoue que Grégoire réagit enfin et devient acteur de son futur. Il trouve une école, un pensionnat, qui offre aux côtés des matières traditionnelles des options plus techniques. Dans sa lettre, il met tout son espoir, tout son être, tout son poids, d'où le titre "35 kilos d'espoir".
Ce livre évoque aussi d'autres thèmes comme les relations parfois conflictuelles au sein du couple ou entre les générations. Réalités auxquelles sont confrontés pas mal de jeunes de nos jours. C'est aussi et surtout un magnifique hommage à l'amour inconditionnel qui peut lier un grand-père et son petit-fils. Chacun apportant à l'autre ce qui lui manque: Grégoire, sa force et sa vitalité et son grand-père, son expérience et son enthousiasme.
L'émotion est bien présente. On souffre vraiment avec Grégoire et on se souvient que, nous aussi, parfois, nous avons (eu) la gorge serrée et la boule au ventre. Se mettre à la place de l'enfant (ce texte est rédigé à la première personne) nous permet également, à nous parents, de relativiser les choses... et de se rappeler que ce qui compte avant tout, c'est le bonheur de son enfant!
35 kilos d'espoir est un petit livre plein d'optimisme! Anna Gavalda nous propose une fable moderne du "Lièvre et de la tortue". Léon, le grand-père, essaie de faire comprendre à son petit-fils qu'il est courageux et qu'il finira, lui aussi, par y arriver...
Ce livre n'offre évidemment pas de solution miracle. Il nous raconte simplement une histoire qui finit bien, où le héros sort grandi des difficultés qu'il rencontre, où il arrive à les surmonter grâce à sa volonté et au soutien d'un ainé.
C'est au moment où son grand-père le secoue que Grégoire réagit enfin et devient acteur de son futur. Il trouve une école, un pensionnat, qui offre aux côtés des matières traditionnelles des options plus techniques. Dans sa lettre, il met tout son espoir, tout son être, tout son poids, d'où le titre "35 kilos d'espoir".
Ce livre évoque aussi d'autres thèmes comme les relations parfois conflictuelles au sein du couple ou entre les générations. Réalités auxquelles sont confrontés pas mal de jeunes de nos jours. C'est aussi et surtout un magnifique hommage à l'amour inconditionnel qui peut lier un grand-père et son petit-fils. Chacun apportant à l'autre ce qui lui manque: Grégoire, sa force et sa vitalité et son grand-père, son expérience et son enthousiasme.
L'émotion est bien présente. On souffre vraiment avec Grégoire et on se souvient que, nous aussi, parfois, nous avons (eu) la gorge serrée et la boule au ventre. Se mettre à la place de l'enfant (ce texte est rédigé à la première personne) nous permet également, à nous parents, de relativiser les choses... et de se rappeler que ce qui compte avant tout, c'est le bonheur de son enfant!

C'est pour ton bien
Avis posté le 2012-02-24
- XXIe siècle
C'est pour ton bien
C'est pour ton bien... Combien de fois, en tant que parents, nous sommes-nous retranchés derrière ce prétexte pour éviter à nos enfants qu'ils ne chutent, grandissent trop vite, s'éloignent de nous et nous quittent... En pensant agir pour leur bien, on finit pas leur couper les ailes.
C'est le cas pour Lili qui a "l'impression d'avoir grandi dans une boîte de fer, une boîte comme celle des grands-mères où l'on cache des biscuits secs, dont personne ne veut. Une boîte cercueil, sans lumière, sans bruit, où rien n'est dramatique, mais rien n'est vraiment drôle non plus." Elle se promet d'apprendre à sa fille "à essayer, à inventer, à se tromper". Pourtant, Charlotte, élevée dans un cocon d'amour, plein de rires, de chants, de câlins et de bons petits plats a peur de TOUT lorsqu'elle se retrouve, pour la première fois, à onze ans, dans la jungle de la vie.
"C'est pour ton bien", c'est l'histoire d'une maman qui fait son possible et croit bien faire. D'une maman qui traine derrière elle les casseroles de son enfance et qui, en pensant protéger son enfant, laisse des non-dits faire leur sale travail de sape... D'une maman qui oublie de vivre pour elle-même... qui oublie qu'elle est aussi Femme, que le bonheur ne peut être feint indéfiniment et qu'elle ne peut rendre son enfant heureux qu'en se laissant le droit de l'être elle-même...
Nous sommes toutes un peu, beaucoup, énormément... des LILI!
Comme vous l'aurez compris, ce titre a un effet miroir et nous renvoie en premier lieu à nos propres questionnements quant à notre rôle de parents. Autant dire que l'objectif est atteint, en plein centre de la cible, au COEUR!
Quant à la forme, ce petit roman de 196 pages se lit d'une traite. Le style est agréable et le ton incisif. J'ai particulièrement adhéré aux remises en question d'une l'éducation ultra-religieuse reçue par l'héroïne. Ses réflexions sur Dieu sont particulièrement parlantes.
La fin est volontairement ouverte. Que se passe-t-il après? Tout n'est pas résolu, loin de là. Les personnages vont continuer à vivre leur vie... et c'est très bien ainsi.
Cette histoire est foncièrement optimiste. Même si les personnages sont englués dans leurs histoires personnelles, ils grandissent et évoluent. L'auteure permet à l'héroïne de vivre un peu plus légère à la fin qu'au début. Et, par ricochet, nous le sommes un peu nous aussi!
Rien n'est perdu, tant qu'il y a de l'amour! Telle pourrait être la morale de l'histoire... Une histoire que je conseille de glisser dans les mains de toutes les mamans...
C'est pour ton bien... Combien de fois, en tant que parents, nous sommes-nous retranchés derrière ce prétexte pour éviter à nos enfants qu'ils ne chutent, grandissent trop vite, s'éloignent de nous et nous quittent... En pensant agir pour leur bien, on finit pas leur couper les ailes.
C'est le cas pour Lili qui a "l'impression d'avoir grandi dans une boîte de fer, une boîte comme celle des grands-mères où l'on cache des biscuits secs, dont personne ne veut. Une boîte cercueil, sans lumière, sans bruit, où rien n'est dramatique, mais rien n'est vraiment drôle non plus." Elle se promet d'apprendre à sa fille "à essayer, à inventer, à se tromper". Pourtant, Charlotte, élevée dans un cocon d'amour, plein de rires, de chants, de câlins et de bons petits plats a peur de TOUT lorsqu'elle se retrouve, pour la première fois, à onze ans, dans la jungle de la vie.
"C'est pour ton bien", c'est l'histoire d'une maman qui fait son possible et croit bien faire. D'une maman qui traine derrière elle les casseroles de son enfance et qui, en pensant protéger son enfant, laisse des non-dits faire leur sale travail de sape... D'une maman qui oublie de vivre pour elle-même... qui oublie qu'elle est aussi Femme, que le bonheur ne peut être feint indéfiniment et qu'elle ne peut rendre son enfant heureux qu'en se laissant le droit de l'être elle-même...
Nous sommes toutes un peu, beaucoup, énormément... des LILI!
Comme vous l'aurez compris, ce titre a un effet miroir et nous renvoie en premier lieu à nos propres questionnements quant à notre rôle de parents. Autant dire que l'objectif est atteint, en plein centre de la cible, au COEUR!
Quant à la forme, ce petit roman de 196 pages se lit d'une traite. Le style est agréable et le ton incisif. J'ai particulièrement adhéré aux remises en question d'une l'éducation ultra-religieuse reçue par l'héroïne. Ses réflexions sur Dieu sont particulièrement parlantes.
La fin est volontairement ouverte. Que se passe-t-il après? Tout n'est pas résolu, loin de là. Les personnages vont continuer à vivre leur vie... et c'est très bien ainsi.
Cette histoire est foncièrement optimiste. Même si les personnages sont englués dans leurs histoires personnelles, ils grandissent et évoluent. L'auteure permet à l'héroïne de vivre un peu plus légère à la fin qu'au début. Et, par ricochet, nous le sommes un peu nous aussi!
Rien n'est perdu, tant qu'il y a de l'amour! Telle pourrait être la morale de l'histoire... Une histoire que je conseille de glisser dans les mains de toutes les mamans...