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Descharrières Benoît

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Les derniers avis

Trois jours chez ma mère
Avis posté le 2012-01-31
  • XXe siècle
  • France
  • Des femmes
  • Ennuyant
  • un écrivain
  • une mère
L'idée était bonne, mais...
Le plus intéressant dans ce livre, c'est à mon avis sa structure : un auteur écrit un roman, dont le personnage principal est un auteur qui essaie d'écrire un roman, dont le personnage principal est un auteur qui essaie d'écrire un roman, dont... Tous ces auteurs-personnages ont plusieurs points communs : ils s'appellent tous François (Weyergans, Weyergraff, Weyerstein, Graffenberg) ; ils ont tous envie de passer trois jours chez leur mère, mais ils reportent ce séjour pour essayer d'écrire, etc. Bref, le procédé classique de la mise-en-abyme. Mais le résultat n'est pas à la hauteur de cette idée. Le style est souvent très négligé, presque bâclé pas vraiment littéraire ; le passage où le style est le plus travaillé est au centre de ce jeu de mise-en-abyme, comme s'il fallait l'intermédiaire de tous ces auteurs fictifs pour trouver enfin l'auteur qu'on rêverait d'être. Et puis, ces différents François véhiculent une vision très triste de la vie, faite de fuites, d'échecs, d'abandons. Les projets importants se noient sous la routine, l'érotisme est vidé de tout amour, les personnages se complaisent à être des écrivains ratés... "Un livre sur comment il n'arrive pas à écrire son livre", dit une critique ; ou un fourre-tout, un mélange de projets avortés, de bibliographies non utilisées, d'états d'âme, de fragments épars, qui n'arrivent pas à s'unir en un roman. Mais c'est le Prix Goncourt 2005...
Le plus intéressant dans ce livre, c'est à mon avis sa structure : un auteur écrit un roman, dont le personnage principal est un auteur qui essaie d'écrire un roman, dont le personnage principal est un auteur qui essaie d'écrire un roman, dont... Tous ces auteurs-personnages ont plusieurs points communs : ils s'appellent tous François (Weyergans, Weyergraff, Weyerstein, Graffenberg) ; ils ont tous envie de passer trois jours chez leur mère, mais ils reportent ce séjour pour essayer d'écrire, etc. Bref, le procédé classique de la mise-en-abyme. Mais le résultat n'est pas à la hauteur de cette idée. Le style est souvent très négligé, presque bâclé pas vraiment littéraire ; le passage où le style est le plus travaillé est au centre de ce jeu de mise-en-abyme, comme s'il fallait l'intermédiaire de tous ces auteurs fictifs pour trouver enfin l'auteur qu'on rêverait d'être. Et puis, ces différents François véhiculent une vision très triste de la vie, faite de fuites, d'échecs, d'abandons. Les projets importants se noient sous la routine, l'érotisme est vidé de tout amour, les personnages se complaisent à être des écrivains ratés... "Un livre sur comment il n'arrive pas à écrire son livre", dit une critique ; ou un fourre-tout, un mélange de projets avortés, de bibliographies non utilisées, d'états d'âme, de fragments épars, qui n'arrivent pas à s'unir en un roman. Mais c'est le Prix Goncourt 2005...
Verticale de fureur
Avis posté le 2012-01-31
  • Emouvant
  • XXe siècle
  • nazisme
  • Shoah
  • Bouleversant
  • un ancien nazi
  • cimetière
A lire, et surtout à voir
J'ai eu la chance de voir cette pièce au théâtre il y a un an, et cela a été, je crois, le plus grand choc théâtral de ma vie. L'histoire interpelle, et rejoint la grande Histoire : un ancien officier nazi vient se recueillir, la nuit, sur la tombe d'une petite fille juive déportée. Et là, il se livre à des confessions intimes sur sa vie, son enfance, sur tout ce qui l'a amené à être un monstre ordinaire. Le texte fait alterner fureur et intimité, tragique et lyrique ; et le lecteur est partagé entre la nécessaire révulsion, et une certaine compassion. C'est une expérience, très troublante, à tenter.
J'ai eu la chance de voir cette pièce au théâtre il y a un an, et cela a été, je crois, le plus grand choc théâtral de ma vie. L'histoire interpelle, et rejoint la grande Histoire : un ancien officier nazi vient se recueillir, la nuit, sur la tombe d'une petite fille juive déportée. Et là, il se livre à des confessions intimes sur sa vie, son enfance, sur tout ce qui l'a amené à être un monstre ordinaire. Le texte fait alterner fureur et intimité, tragique et lyrique ; et le lecteur est partagé entre la nécessaire révulsion, et une certaine compassion. C'est une expérience, très troublante, à tenter.
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