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Aurélie - 1

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Les dernières notes et avis

Notes et avis 1 à 8 sur un total de 16
Room
Avis posté le 2012-03-09
    "Tu ne comprends donc pas ?" Maman prend mes pouces et les serre fort. "On est comme les personnages d'un livre et, lui, il ne laisse personne l'ouvrir." Jack est un petit garçon précoce à l'imagination débordante. Reclus dans une pièce de quelques mètres carrés avec sa maman, il ignore tout du monde extérieur. Pour l'équilibre et la survie de l'enfant, sa mère s'est ingéniée à créer un univers douillet à portée de sa compréhension et le soustraire ainsi de l'horreur réelle de leur condition. La curiosité grandissante de l'enfant fera voler leur quotidien en éclats, révélant ainsi la possibilité d'une existence en dehors de la chambre. Emma Donoghue réussit le tour de force de nous faire entrer dans la tête d'un petit bonhomme de cinq ans tout en évitant l'écueil des clichés larmoyants. L'ordre brouillonnant des pensées de Jack, son langage imagé alignant les fautes de syntaxe sont parfaitement rendus. On est sidéré par la justesse de l'écriture et l'éclatante tonalité donnée au récit. Plus que tout, Room est l'histoire rédemptrice d'un amour maternel infiniment puissant.
    "Tu ne comprends donc pas ?" Maman prend mes pouces et les serre fort. "On est comme les personnages d'un livre et, lui, il ne laisse personne l'ouvrir." Jack est un petit garçon précoce à l'imagination débordante. Reclus dans une pièce de quelques mètres carrés avec sa maman, il ignore tout du monde extérieur. Pour l'équilibre et la survie de l'enfant, sa mère s'est ingéniée à créer un univers douillet à portée de sa compréhension et le soustraire ainsi de l'horreur réelle de leur condition. La curiosité grandissante de l'enfant fera voler leur quotidien en éclats, révélant ainsi la possibilité d'une existence en dehors de la chambre. Emma Donoghue réussit le tour de force de nous faire entrer dans la tête d'un petit bonhomme de cinq ans tout en évitant l'écueil des clichés larmoyants. L'ordre brouillonnant des pensées de Jack, son langage imagé alignant les fautes de syntaxe sont parfaitement rendus. On est sidéré par la justesse de l'écriture et l'éclatante tonalité donnée au récit. Plus que tout, Room est l'histoire rédemptrice d'un amour maternel infiniment puissant.
    Dans les forêts de Sibérie
    Avis posté le 2012-03-09
      "Je venais de comprendre qu'il suffisait de demander à l'immobilité ce que le voyage ne m'apportait plus : la paix." Dans ce journal de bord, Sylvain Tesson fait le récit de sa retraite sur les rives immenses du Lac Baïkal. A l'aube de la quarantaine, ce voyageur amoureux des grands espaces décide de passer 6 mois de sa vie dans une cabane avec pour seuls compagnons civilisés un poêle à bois, des bouquins, des litres de vodka et l'encadrement d'une fenêtre où river le regard sur la beauté grandiose et magnétique des lieux. Chaque page est empreinte d'une poésie singulière et déploie avec précision l'évocation des plaisirs simples et rudes d'une vie d'homme détachée du matériel. A lui le tutoiement de la nature, l'ombre bleutée et mouvante des cèdres sur la neige, le ballet des mésanges égayant les matinées de silence, la course folle des chiens arrachant son tribut de glace aux étendues gelées du lac... Un texte sublime.
      "Je venais de comprendre qu'il suffisait de demander à l'immobilité ce que le voyage ne m'apportait plus : la paix." Dans ce journal de bord, Sylvain Tesson fait le récit de sa retraite sur les rives immenses du Lac Baïkal. A l'aube de la quarantaine, ce voyageur amoureux des grands espaces décide de passer 6 mois de sa vie dans une cabane avec pour seuls compagnons civilisés un poêle à bois, des bouquins, des litres de vodka et l'encadrement d'une fenêtre où river le regard sur la beauté grandiose et magnétique des lieux. Chaque page est empreinte d'une poésie singulière et déploie avec précision l'évocation des plaisirs simples et rudes d'une vie d'homme détachée du matériel. A lui le tutoiement de la nature, l'ombre bleutée et mouvante des cèdres sur la neige, le ballet des mésanges égayant les matinées de silence, la course folle des chiens arrachant son tribut de glace aux étendues gelées du lac... Un texte sublime.
      L'armoire des robes oubliées
      Avis posté le 2012-03-09
        "Elle a les yeux comme des étangs tellement ils ont recueilli de larmes" Martti Certaines histoires portent en elles de grands bouleversements. Elles parlent et résonnent profondément en nous au point de nous attacher à vie aux êtres d'encre et de papier qui les peuplent. D'une écriture pleine, sensible, généreuse, L'armoire des robes oubliées décrit avec émotion la beauté des liens puissants et parfois fragiles qui se nouent entre les êtres. Au-delà du temps et de la raison, l'amour est au coeur de ce roman touché par la grâce. Envoûtante, magnifique, la voix de Riika Pulkkinen se cherche un écho avec pour seule prière, qu'il s'épanouisse en vous.
        "Elle a les yeux comme des étangs tellement ils ont recueilli de larmes" Martti Certaines histoires portent en elles de grands bouleversements. Elles parlent et résonnent profondément en nous au point de nous attacher à vie aux êtres d'encre et de papier qui les peuplent. D'une écriture pleine, sensible, généreuse, L'armoire des robes oubliées décrit avec émotion la beauté des liens puissants et parfois fragiles qui se nouent entre les êtres. Au-delà du temps et de la raison, l'amour est au coeur de ce roman touché par la grâce. Envoûtante, magnifique, la voix de Riika Pulkkinen se cherche un écho avec pour seule prière, qu'il s'épanouisse en vous.
        Quand j'étais Jane Eyre
        Avis posté le 2012-03-09
          "La littérature ne peut et ne saurait être l'affaire d'une femme." Robert Southey à Charlotte Brontë Dans une chambre plongée dans l'obscurité, un vieil homme alité se remet lentement d'une opération de la cornée. A ses côtés, une jeune femme écrit à la lueur d'une chandelle ... Sheila Kohler nous convie à la table de travail des sœurs Brontë et décrit avec aisance leur quotidien empreint d'entraide et de rivalité. Un roman habilement construit, où les voix des sœurs et du père s'entrecroisent pour redonner vie au mythe et restituer le climat originel de leurs plus belles œuvres. Une plongée au cœur de la création littéraire de Jane Eyre mais aussi un hommage à ces femmes qui ont su, par leur intelligence et leur pugnacité, sortir de l'ombre de leurs pseudonymes : les dénommés Currer, Acton et Ellis Bell.
          "La littérature ne peut et ne saurait être l'affaire d'une femme." Robert Southey à Charlotte Brontë Dans une chambre plongée dans l'obscurité, un vieil homme alité se remet lentement d'une opération de la cornée. A ses côtés, une jeune femme écrit à la lueur d'une chandelle ... Sheila Kohler nous convie à la table de travail des sœurs Brontë et décrit avec aisance leur quotidien empreint d'entraide et de rivalité. Un roman habilement construit, où les voix des sœurs et du père s'entrecroisent pour redonner vie au mythe et restituer le climat originel de leurs plus belles œuvres. Une plongée au cœur de la création littéraire de Jane Eyre mais aussi un hommage à ces femmes qui ont su, par leur intelligence et leur pugnacité, sortir de l'ombre de leurs pseudonymes : les dénommés Currer, Acton et Ellis Bell.